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Critique de Sachenka


Franz Kafka n'a pas eu une vie facile et n'était probablement pas un auteur heureux ou comblé, d'ailleurs, sa reconnaissance n'est arrivée que sur le tard, presque de façon posthume. À quoi alors ont dû ressembler ses dernières années ? C'est à ce questionnement que s'est attaqué récemment Michael Kumpfmüller. La réponse ? Dans la maladie et les problèmes financiers, comme bon nombre de grands auteurs et artistes, déterrés et portés aux nues un peu trop tard. Mais aussi et surtout dans l'amour. C'est La Splendeur de la vie.

Dans la dernière année de sa vie, Kafka se sentait vieux et affaibli. Pourtant, il venait seulement d'atteindre la quarantaine ! Lors d'un séjour dans une petite station balnéaire, il rencontre Dora Diamant, une jeune juive polonaise de vingt-cinq sans situation. Apparemment, c'est le coup de foudre pour les deux. Dora devient la compagne de Kafka et les deux s'établissement à Berlin. Mais les ennuis financiers et les problèmes de santé (un relent de tuberculose, l'insomnie, les migraines, etc.) sont autant d'obstacles que la famille-même de l'écrivain. Finalement, après quelques déménagements, Kafka est envoyé dans un sanatorium par ses proches, qui rendent la vie difficile Dora (horreur, une Juive de l'Est !), l'écartant dans les derniers moments…

Tout cela, c'est ce que révèle la correspondance de Kafka, sur laquelle s'est appuyé Michael Kumpfmüller pour écrire ce roman. Je dois admettre ques le début ne m'a pas emballé : ce n'est pas mon genre de lecture, les amours improbables d'un vieil homme amoindri avec une jeune femme de presque la moitié de son âge. Assez hors normes ! Même si je n'y croyais pas, je m'y suis accroché et, finalement, les preuves d'amour de Dora, indéniables, m'ont convaincu. Pourtant, et à cause de cela, c'était une lecture parfois lourde. Voir décrit en long et en large les dépressions, la faiblesse, la maladie, c'était ennuyeux. Il faut admettre que le récit d'un homme malade n'est pas particulièrement palpitant. Ou bien c'était la plume de l'auteur ? Difficile à dire, je n'ai encore rien lu d'autre de lui. Alors, j'essayais de me rappeler qu'il s'agissait du grand Kafka, après tout ! Et en espérant quelques moments gais.

Au final, je suis tout de même content d'avoir lu La splendeur de la vie. C'est une belle et triste histoire d'amour. Aussi, un destin tragique, un vibrant hommage de la part de Kumpfmüller. Et cette famille qui rejetait Dora, eh bien, elle a péri dans les camps de concentration. Assez ironique, non ? Cette époque n'était pas que crise financière à Berlin et effervescence culturelle à Vienne ! L'antisémitisme flagrant se pointe à l'horizon… Mais ça, c'est une autre histoire.
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