Plaisanterie... Que revêt vraiment comme signification ce simple mot, plaisanterie, pour
Milan Kundera ?
La plaisanterie du désir que l'on prend pour de l'amour ?
La plaisanterie, la grande fumisterie, qu'est la vie ? La grosse plaisanterie des masques qu'il faut porter ?
Ou bien est-ce le cynisme qui revêt le ton de
la plaisanterie, et réécrira le destin tout tracé de Ludvik, victime, comme tant d'autres, du nihilisme communiste ?
Ludvik qui reviendra se venger de ce système, cette grosse Plaisanterie de très mauvais goût, par le biais de la naïve Marketa, elle-même symbole de ce manque d'humour nuancé propre à une politique totalitaire, femme qui représente le pire du communisme, l'aveuglement bovin, empreinte d'une joie "saine" et patriotique, totalement perméable à l'ironie de la chose, et qui pour comble, ne comprend pas et ne comprendra jamais les milles et une nuances d'une plaisanterie...
Et puis, bien sur, la valse des personnages, tous importants, tous tissant à l'unisson, mais chacun pour soi, la toile de leur histoire personnelle, avec comme même axe, les dommages collatéraux de la pensée communiste, cette prétendue pensée universelle, qui nie l'individue et l'individualisme, mais ne peut les détruire.
Après de multiples lectures et relectures, en des époques bien différentes, je vous aime toujours autant Monsieur
Kundera, vous et vos volutes de pensées circulaires qui nous ramènent inexorablement à notre propre psyché.
Mieux qu'un psy, et moins cher ! ^^