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Critique de bdelhausse


Un étrange roman, où Kundera mélange récit, anecdotes et philosophie. L'amour physique est (évidemment) au centre, mais c'est un centre qui bouge pas mal. Entre communisme, diktat, répression, angoisse de l'être, passion et moralisme kitsch ou bcbg... Kundera balade son lecteur.

Faut-il être pesant et lourd ou léger et insouciant. La vie peut-elle mélanger les deux facettes, ou faut-il forcément choisir son camp? Les choses peuvent-elles être classées en deux catégories? Non, bien sûr. Tout se mélange, la vie est une succession de moments qui découlent de nos choix. Qu'il s'agisse du chirurgien qui revient à Prague, qui écrit une lettre incendiaire et ne veut pas se rétracter, qui finit laveur de vitres et conducteur de camions... ou qu'il s'agisse de Sabina, de Tereza... il faut assumer ses choix nous dit Kundera.

Pour mon plus grand plaisir, j'ai souvent perdu le fil du roman... oui, pour mon plus grand plaisir. Car je me suis alors laissé bercer par les ruptures et changements de focus de Kundera. Cette alternance entre les protagonistes, c'est une très belle idée qui fonctionne bien. Les rouages des comportements sont impressionnants. Et la couche de totalitarisme que Kundera met par-dessus le tout vient parfaire le sujet.

Et ce dernier chapitre sur Karénine... le chien. Comment mieux finir un livre sur les angoisses, le poids ou la légèreté de l'existence que de parler d'un chien...? Et du fils de Staline...? Et des camps de concentration, parfait contrepoint aux goulags communistes. L'amour au centre du livre? Pas vraiment, en fait. A moins de chercher l'oubli entre les cuisses d'hommes ou de femmes... face aux angoisses de n'être que d'insignifiantes créatures, à pein plus que des chiens.
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