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Critique de NathalieBC
😃👍
Karim, le personnage principal-narrateur est le double littéraire de l'auteur: anglais par sa mère et indien par son père. En ce tournant des années 70, c'est un ado désespérant de quitter la banlieue et désespéré de voir son père jouer les fakirs new age pour amuser la galerie dans les soirées organisées par sa maîtresse, bobo d'avant-garde. Bref, nous traversons l'Angleterre des 70ies, la dernière décennie avant Thatcher, et c'est un bordel sans nom. Entre une classe ouvrière encore très marquée par la guerre, encadrée par des syndicats puissants et volontiers sectaires, l'émergence des gauchistes (des wokistes en faits) porte drapeaux de toutes les causes des minorités, aveuglés par leur idéologie mais surtout étouffés par leur ego et portant en germe le libéralisme le plus égoïste, les jeunes fachos haineux et violents, volontiers punks, les Indo-pakistanais fascinants de contradictions, la plume insolente de Kureishi nous entraîne dans un tourbillons de portraits tendrement acides et drôlement humains. Rarement les rapports de classes n'avaient été dépeints avec une telle acuité, sans filtre déformant, sans concession mais sans mépris.
Karim, le personnage principal-narrateur est le double littéraire de l'auteur: anglais par sa mère et indien par son père. En ce tournant des années 70, c'est un ado désespérant de quitter la banlieue et désespéré de voir son père jouer les fakirs new age pour amuser la galerie dans les soirées organisées par sa maîtresse, bobo d'avant-garde. Bref, nous traversons l'Angleterre des 70ies, la dernière décennie avant Thatcher, et c'est un bordel sans nom. Entre une classe ouvrière encore très marquée par la guerre, encadrée par des syndicats puissants et volontiers sectaires, l'émergence des gauchistes (des wokistes en faits) porte drapeaux de toutes les causes des minorités, aveuglés par leur idéologie mais surtout étouffés par leur ego et portant en germe le libéralisme le plus égoïste, les jeunes fachos haineux et violents, volontiers punks, les Indo-pakistanais fascinants de contradictions, la plume insolente de Kureishi nous entraîne dans un tourbillons de portraits tendrement acides et drôlement humains. Rarement les rapports de classes n'avaient été dépeints avec une telle acuité, sans filtre déformant, sans concession mais sans mépris.
