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Critique de Tu_vas_voir_ce_que_tu_vas_lire


Sabine Wespieser éditeur vient de publier le premier roman de l'écrivain indonésien Eka Kurniawan, Les belles de Halimunda. Paru en 2002 dans sa langue originale, c'est un véritable coup de maître. Plus de 630 pages pour raconter l'histoire d'une famille qui court à sa perte après la faute originelle de l'aïeul. Ce colon hollandais, pour agrémenter la fin de sa vie, soumet une jeune fille autochtone et détruit ainsi l'histoire d'amour qu'elle vivait avec un autre homme.

C'est le début de l'histoire, et pourtant le roman commence de toute autre façon : une ancienne prostituée, Dewi Ayu, sort de sa tombe vingt et un ans après sa mort pour une raison que l'on n'apprendra qu'à la fin de l'épais volume. Grâce à de subtils retours en arrière, Eka Kurniawan met en haleine son lecteur qui, courant à la recherche des antécédents des personnages, ne voit plus défiler les pages ! L'écrivain indonésien est aussi un maître dans l'évocation du sordide, s'approchant ainsi d'un Céline lorsqu'il évoque des meurtres ou des viols qui ont aussi un substrat politique dans la mesure où ils découlent de la lutte livrée pour le pouvoir dans la ville de Halimunda. Ce gros roman nous fait ainsi traverser les heures troubles de l'Indonésie, de la fin de la colonisation au massacre de milliers de communistes en 1965 en passant par l'occupation japonaise.
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