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Critique de chartel


La Renaissance italienne est une période marquée par un retour aux sources païennes de l'Antiquité classique. Mais elle ne peut effacer ce qu'elle chercha à renier : l'art médiéval. Si une oeuvre apparaît bien à la charnière de ces deux univers, il s'agit sans aucun doute du "Roland Furieux" de L'Arioste. L'érudit de Ferrare se nourrit en effet des récits populaires du cycle carolingien narrant les exploits et les prouesses des chevaliers de l'Empereur Charlemagne - les paladins - face aux cruels infidèles mahométans. Même si la traduction dénature inévitablement la poésie de la langue toscane, transparaît malgré tout l'exubérance d'un récit épique, la vitalité d'une oeuvre rédigée pour le divertissement des grands princes des cités italiennes et l'universalité d'une oeuvre documentaire qui témoigne des goûts artistiques de toute une époque.
L'édition poche GF Flammarion ne présente pas l'oeuvre dans sa totalité, mais des fragments choisis par Italo Calvino. L'introduction qu'il nous propose permet de contextualiser le "Roland Furieux". Ensuite, parallèlement au récit original, il comble les intervalles, laissés par les choix du découpage, d'un commentaire souvent ironique et subtil des différentes aventures et mésaventures des protagonistes, mais il en vient parfois à raconter ce que nous allons lire, ce qui diminue quelque peu le plaisir de la lecture.
Pour les amoureux de la chevalerie, "Roland Furieux" doit figurer sur la liste des références. Tous les ingrédients du genre y figurent à merveille : princesses éplorées, duels fratricides, giclées sanguinolentes, têtes fendues, assauts dantesques et longs périples à travers forêts, montagnes, déserts et pays lointains.
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