Baume au coeur
Iléana Métivier
Par un simple acte - lui venir en aide -, j'ai comme balayé tous les sales mots de ce connard. C'était comme si j'avais racheté toute la lâcheté de ma vie et des gens dans ce transport en commun. Comme si, grâce à moi, elle avait recouvré un peu de foi et d'espérance en l'humanité. Je l'ai lu dans ses prunelles.
Nous ne sommes pas faits pour regarder l'agression d'un être vivant. Nous sommes faits pour nous entraider.
Stupidité humaine ou bien exercice d'une subtile perversité ? Loin de la bienveillance, sauf envers eux, ceux qui détiennent le pouvoir sur les autres finissent toujours par en abuser. À cette époque, je l'avais compris. Depuis, la vie n'a cessé de me le confirmer.
[Avis de passage, Émilie Trévalet]
Herbert ne perd pas de temps en considérations morales futiles. Ce que le public veut, le public l'obtient. Pas plus qu'il ne s'interroge sur une société où tous s'arrêtent pour filmer et où pas un ne pense à venir en aide à la malheureuse. Les secours sont là pour ça, on paye bien assez d'impôts pour ne pas leur mâcher le travail. De toute façon, si elle en réchappe, elle sera ravie de voir qu'elle fait l'actu. Comme tout le monde. Ça l'aidera à supporter la douleur, bien mieux que tous les analgésiques.
[Un minimum d'humanité, Céline St Charle]
À la page 125 d’un grand livre d’histoires se morfondait une princesse. Elle était l’héroïne du dernier conte merveilleux de l’ouvrage que personne jusqu’à présent n’avait réussi à lire jusqu’au bout. Elle se doutait vaguement d’un heureux dénouement vers la page 130, mais aucun lecteur courageux n’avait dépassé l’épreuve du texte page 128.
La recherche de la dominance dans un espace que l’on peut appeler le territoire, est la base fondamentale de tous les comportements humains et ceci en pleine inconscience des motivations.