N'en déplaise à un président français qui osait affirmer : “Je ne sais pas si cela vous est arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de
la Princesse de Clèves. Imaginez un peu le spectacle”, j'ai été ravi de le lire à l'école et l'ai toujours relu avec grand plaisir.
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La Princesse de Montpensier allait donc de soi.
J'y ai retrouvé le beau style classique de Madame de la Fayette que je ne me lasse pas d'admirer, d'une grande simplicité et fluidité.
La nouvelle nous replonge dans le contexte historique douloureux des guerres de religion, c'est en toile de fond et bien décrit, de nombreux personnages historiques y sont cités.
L'autrice excelle surtout à dépeindre les sentiments de la princesse, la lutte qu'elle mène pour préserver sa vertu, son inclinaison pour le duc de Guise, la froideur qu'elle manifeste aux autres prétendants, sa désillusion finale.
le texte est court, il est donc remarquable qu'il soit suffisamment dense pour inspirer le film de près de deux heures vingt que
Bertrand Tavernier lui consacre !
Certes,
Madame de la Fayette condamne son héroïne qui “aurait été sans doute la plus heureuse, si la vertu et la prudence eussent conduit toutes ses actions” et ce jugement est d'une autre époque, trop moralisateur á nos yeux alors que son union avec le prince de Montpensier était un mariage arrangé.
J'ai beaucoup aimé cette nouvelle qui, sans égaler pourtant
La Princesse de Clèves, reste une très belle réussite.
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