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Critique de ahasverus


A la fin de la seconde guerre mondiale, Christian de la Mazière , journaliste dans la revue le Pays Libre, s'engage dans la Waffen SS. le Rêveur Casqué retrace son parcours, de l'engagement à l'épuration. On croise brièvement des figures familières de la collaboration : Pétain, Laval, Céline, le Vigan à Sigmaringen, et surtout le Rebattet de Je Suis Partout...

Avec franchise et une pointe de cynisme ("Moi aussi j'ai eu mon Juif" - ses réflexions sur les prisonniers Nord-Africains en page 294), Christian de la Mazière explique les choix d'un jeune fasciste compromis dans la collaboration mais qui aurait aussi bien pu rejoindre la résistance que la division Charlemagne au seuil de la libération.

Le récit est épuré. Ses ingrédients sont les mêmes que pour le Soldat Oublié de Guy Sajer paru chez le même éditeur : la jeunesse, l'amour (Maud), les camarades, la peur, la faim... pourtant la sauce ne prend pas ! Sajer fait revivre ; de la Mazière évoque. Sa partie la plus développée est son expérience de l'univers carcéral qui donne un reflet intéressant du monde pénitentiaire des années 40.

Là ou Sajer faisait oeuvre d'une vérité hurlante, de la Mazière, désabusé, reste en surface et fait même douter de ce qu'il raconte. le livre de Sajer fourmillait d'anecdotes (la Polonaise, les jeunes recrues se cachant sous la bâche du wagon, l'armée affamée rencontrée dans la retraite de Russie, le pillage du fourgon renversé...). Il manque au récit de de la Mazière l' épaisseur du vécu qu'il n'a pas su rendre. Pour cette raison, si le sujet "Né en en 17 Leidenstadt" vous intéresse, arrêtez-vous plutôt chez Sajer. le Rêveur Casqué est un document intéressant mais, sans être ennuyeux, il reste anecdotique.
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