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Critique de Kassuatheth



C'est la deuxième enquête que Vicky Barbeau fait avec le avec le commissaire Patrice Durand. La première a été racontée dans le roman « Sans rien ni personne. » Au cours de cette enquête, ils doivent refaire une enquête pour meurtre et découvrir le vrai meurtrier.

L'auteur nous fait progressivement découvrir l'histoire comme s'il pelait un oignon. Au début, tous les témoins ont quelque chose à raconter mais rien de ce qu'ils racontent n'aide les enquêteurs Vicky et Patrice. Toutes les personnes on dit toute la vérité mais ont caché tous les éléments importants.

Dans les 200 dernières pages, le rythme s'accélère. Peu à peu. Les témoins révèlent de plus en plus d'information. Soit d'eux-mêmes, soit forcés par de nouveaux interrogatoires. Progressivement, on en vient à suspecter de moins en moins de personnes mais sans pouvoir prouver quoique ce soit.

Les deux enquêteurs tournent et retournent les informations que l'on connaît, si bien qu'à la longue, on se demande où on en est rendu. Cela me change des polars où on apprend le tout dans les derniers chapitres. Je me demande si dans la vie courante les enquêtes ne suivent pas ce scénario. Hypothèses et démolitions de celles-ci.

À un moment donné, il ne reste plus que deux suspects et tout ce que les enquêteurs cherchent, c'est la preuve légale de leur implication dans ce meurtre. Mais il reste tellement de pages avant la fin du roman que j'ai fermement cru que le vrai meurtrier nous serait révélé dans les dernières pages. Vous devrez lire ce roman pour savoir si je me suis trompé.

C'est un roman d'une rare violence. Sans vouloir trahir l'histoire à venir, je peux dire qu'à plusieurs reprises, je me suis senti en colère voyant l'impuissance des bonnes volontés bafouée par l'impudence des fautifs.

Après avoir lu ce livre, il est impossible d'affirmer péremptoirement que c'était mieux autrefois. Il y a des choses qui ont changé et c'est tant mieux.

Ce roman frôle le pamphlet à plusieurs reprises. On en est à se demander si ce sont les personnages qui parlent ou Marie Laberge. Heureusement, dans les dernières pages, l'auteur remet les pendules à l'heure par la bouche de Vicky Barbeau.

A ne pas rater, le sublime exercice de flatterie que Patrice sert à monseigneur Rivest Legrand. de même que son interrogatoire alors qu'il ne peut plus articuler et se contente de répondre « Hi » ou « Hon ». Mais il réussit quand même à dire aux enquêteurs ce qu'il veut leur révéler.

Je ne sais pas comment le lecteur français va réagir à ce roman. Par contre, une chose est certaine, les personnes d'une certaine génération vont réagir violemment même s'ils n'ont pas été elles mêmes impliquées.

Avec le temps, je ne serais aucunement surpris si ce roman en venait à faire partie du curriculum de littérature québécoise.
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