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Citations sur Traquenoir (6)

Ils me faisaient penser à un couple de Noirs que j'avais rencontrés. C'étaient des enseignants d'une quarantaine d'années qui avaient -peut-être l'ont-ils encore- un vieil appartement dans le Bronx. Ils passaient tous leurs étés à Paris et, rentrés chez eux, ils ne parlaient plus que français, cuisinaient à la française, lisaient des journaux français... La porte de leur logement refermée, ils n'étaient plus dans le Bronx, mais à Paris.
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Sybil était une de ces femmes que mon père avait coutume d'appeler des "Blanches basanées" sa peau était d'un miel crémeux et ses cheveux "comme il faut" (une expression qui avait le don de le faire monter sur ses grands chevaux), c'est-à-dire lisses. Je pense que Sybil aurait pu facilement "passer1". Sa couleur et ses traits pouvaient la faire considérer comme "de couleur" à Harlem, hispanique au centre-ville. Quand j'étais avec elle, je récoltais souvent le même genre de regards hostiles que j'avais essuyés avec Kay. Je suppose qu'elle n'essayait pas de "passer" à cause de ses idées toutes faites sur la couleur de peau et le prestige que son teint très clair était censé lui procurer à Harlem.

1. On estime que dans les années 1950, environ cinquante mille Noirs au teint très clair passaient pour des Blancs. Le "passage" était souvent l'occasion d'échapper au racisme et à la ségrégation.
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Nouveau sourire, protecteur cette fois. Ouais, les Blancs sont capables de vous dire les choses les plus stupides et ce n’était pas la première fois que je rencontrais des gens comme elle. Au moins était-elle gentiment stupide, trop d’entre eux l’était odieusement. (p. 59)
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Je finis par arriver à Bingston. Une petite ville du sud de l’Ohio, d’environ deux mille habitants, dont on a fait le tour en trois minutes. Une seule me suffit pour comprendre que j’avais commis une erreur en y venant. (p. 19)
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C’était mon seul espoir : parfois les auteurs de crime-parfait planifient trop soigneusement leur coup et trébuchent. (p. 138)
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Je compris alors qu’ils allaient se mettre à « pinailler sur le garçon », selon la formule d’un de nos écrivains pour évoquer ce petit jeu de société. J’entends par là qu’il existe des Blancs qui, en compagnie de Noirs, éprouvent systématiquement le besoin d’aborder la « question » ou le « problème » noir. Je reconnais que c’est préférable à l’attitude de nombre de Blanchots qui tentent simplement d’oublier notre existence, mais il y avait longtemps que je n’avais plus été mêlé à ce type de discussions oiseuses. (p. 100)
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