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Critique de Heval


Heval
22 septembre 2020
Le roman est anxiogène, sombre, presque glauque. Il est lourd, pesant, imposant. Il raconte une histoire qui ne fait pas rire. On ne sourit pas ici. On s'attriste, on s'émeut car les personnages sont touchants, attachants. Lola Lafon s'invite dans les coulisses, pénétre un monde qui se dissimule derrière les strasses et les paillettes, les sourires et les peintures. Ça ne donne pas envie. Ça ne fait pas rêver. Ça fait tomber les masques, les rideaux et les faux semblants. C'est, ici, réussit.

En revanche, petit bémol, je trouve que le roman perd de vue son sujet. Disons qu'on ne sait plus lequel il est: le réseau pédophile, ses drames et conséquences ou, plus généralement, le monde de la danse? Il parle d'une danseuse victime d'un réseau pédophile, me dira-t-on. Certes mais au terme de ma lecture j'ai plutôt l'impression d'avoir lu un roman sur une danseuse au passé trouble plutôt qu'une victime d'un réseau pédophile. Celui-là n'est pas évoqué en profondeur; on ne sait pas comment il parvient à s'élaborer; à voir le jour; comment il fonctionne, se déploie; quelles sont ses règles de fonctionnement; comment se maintient l'emprise sur les petites filles. le sujet, pour moi, n'est pas étudié; ou superficiellement. Il n'est qu'effleuré. Il n'est qu'un décor lointain où se meurt une petite fille qui voulait être danseuse. Il n'est pas le principal sujet. Lola Lafon écrit davantage la danseuse mystérieuse que la petite fille, la femme qui chavire. Elle se disperse. Dommage.
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