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*** rentrée littéraire 2020 #41 ***

Cela aurait pu être un récit, classique, à la première personne, celui d'une adolescente victime de viol. Chavirer est tellement plus que cela, tellement plus subtil.

La construction peut décontenancer ceux qui aiment les récits linéaires. Ici, la narration est comme des bouts de miroirs éclatés, des aller retours permanents racontant Cléo à travers le regard de ceux qui l'ont bien connue, aimée ou juste croisée. Comme si Cléo ne pouvait se raconter elle-même, comme si elle ne s'autorisait pas à le faire depuis son agression.

Cléo a été victime d'un réseau de prédateur piégeant des jeunes filles en leur promettant des bourses pour poursuivre un rêve artistique ou sportif. Nul suspense. Tout est clair dès le premier chapitre. On comprend le piège avant que Cléo n'y tombe, on la voit avancer dans l'abyme. le sujet pourrait amener à un manichéisme facile, désignant les monstres et faisant du lecteur un procureur. Ce n'est jamais la cas et c'est sans doute toute la force et la beauté de ce roman que d'avancer dans une zone grise où bourreaux et victimes semblent se confondre.

Cléo ne se voit pas comme une victime. Car elle n'a pas su dire non à son prédateur , elle n'a pas su faire le geste qui aurait pu la protéger. Elle n'a pas crié. Elle a honte de s'être laisser faire tout en ayant aussi honte de ne pas s'être « détendue », comme on lui en enjoignait de la faire pendant l'acte. Cléo est une « mauvaise » victime en somme. Et Lola Lafon sait dire toute la complexité de son personnage, qui, de victime à glisser vers la complicité en jouant le rôle de rabatteuse, complice de ce qui l'a détruit. J'ai rarement lu un roman aussi profond sur la banalité du mal, sur les minuscules complicités qui mènent au désastre intime.

Surtout, l'auteure fait le choix très intelligent de suivre son héroïne sur le temps long de la victime, de 13 à 48 ans. Elle traverse ainsi ses multiples identités, d'adolescente, jeune femme, amoureuse, épouse et mère, permettant de développer toutes les facettes de la culpabilité, de la honte et du pardon au cours d'une vie. Magnifiques sont les descriptions du métier de danseuse dans les années 1980 : Cléo danse dans l'émission Champs-Elysées, avec comme mission de faire oublier les soucis des téléspectateurs, de toujours sourire alors qu'elle vit elle-même à l'ombre des douleurs du passé.

Chavirer, c'est vaciller mais de pas faire naufrage. « A défaut du pardon, laisse venir l'oubli ». Lors d'une interview, Lola Lafon a cité Musset, elle ne pouvait trouver mieux pour accompagner la lecture de son remarquable roman qui laisse affleurer une émotion très fine, très humaine, à hauteur de mots.
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Pour Cléo, 13 ans, la danse c'est un moyen de sortir du cadre étriqué de sa vie en banlieue parisienne. C'est aussi pouvoir se rêver autre, sur les marches d'un podium, dans la lumière. Et c'est ce que lui laisse entrevoir Cathy, cette élégante femme qui lui promet un avenir à la hauteur des dons qu'elle a repéré et lui propose donc de tenter de remporter une bourse, délivrée par la fondation Galatée. le leurre est trop tentant, et le piège se referme sur l'ado, qui se retrouve entre les mains de pervers pédophiles. Loin de remporter le jackpot, elle est maintenue dans le circuit, avec espoir à la clé, à condition de présenter à Cathy d'autres gamines dignes du challenge..

Cléo vivra finalement de la danse, ou plutôt survivra, car les paillettes masquent une situation précaire et sans avenir assuré. Et c'est sans compter avec le poids du remords.

C'est la colère qui domine quand on parcourt ces lignes. Si la fondation Galatée est née de l'imagination de l'auteur, ce type de pratiques scandaleuses n'est pas un fable et on a juste envie de hurler pour conspuer les bourreaux et complices d'une telle ignominie.

Multipliant les points de vue, et croisant les destins, des années 90 à nos jours, Lola Lafon écrit un roman poignant avec en filigrane la question du pardon lorsque l'oubli est impossible.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Cléo a treize ans et vit à Fontenay-sous-Bois. Elle a un rêve, comme beaucoup d'autres jeunes filles : devenir danseuse. Elle va tomber dans les rets de Cathy, qui travaille pour une mystérieuse fondation Galatée et lui fait miroiter une bourse et une brillante carrière pour peu qu'elle satisfasse aux exigences d'un jury uniquement composé d'hommes vieillissants. C'est en fait un piège qui va se refermer sur elle et empoisonner toute sa vie. ● le projet de Lola Lafon est louable et son livre est écrit avec une très belle plume. Mais l'éclatement de la narration et de la temporalité est tel que le récit est très confus. de nouveaux personnages ne cessent d'être introduits, et l'histoire se recentre sur eux de façon très déconcertante, si bien que lorsqu'à la fin on revient sur Cléo pour enfin savoir ce qu'elle est devenue, on s'est lassé de ces détours et on n'a qu'une envie : arriver au terme de ce récit désordonné. le sujet du roman méritait un autre traitement.
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J'ai une petite tendresse pour Lola Laffon, son air de punkette mi-farouche, mi-bravache. J'aime ses luttes, ses colères, sa plume pointue et ses traits qui blessent comme un caillou.

J'avais aimé le très rimbaldien Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce- tout noir de poésie rebelle, et j'avais adoré La petite communiste qui ne souriait jamais, plus abouti, serré comme un poing vengeur,  précis comme un trait d'arbalète,  à l'os, pas un mot de trop, taillé à vif comme un silex.

 Puis j'ai lu Mercy, Mary, Patty, et j'ai trouvé qu'elle se perdait.

Dans des afféteries de construction, dans un jeu d'emboîtements de récits qu'elle maitrisait mal, l'essentiel était brouillé,  la fraîcheur fanée, le tranchant émoussé. Mauvaise pioche ou vraie fausse route?

Chavirer semble, hélas,  confirmer la deuxième hypothèse.

Chavirer, c'est l'histoire de Cléo,  petite danseuse de banlieue prise au piège d'un réseau pédophile,  (masqué derrière une fondation fantôme qui fait miroiter une bourse- à- réaliser -les- rêves à des petites nymphettes de treize ans),  Cléo qui , de victime, devient recruteuse pour cette fondation fantoche, plaisamment appelée Galatée...

Doublement victime et doublement honteuse.

Il y avait là un sujet non pas original -c'est vraiment dans l'air du temps, hélas!- mais où Lola Laffon, danseuse, féministe, rebelle, pouvait retrouver sa force frondeuse, son art de la frappe.

Eh bien non : le récit se noie dans de courts chapitres superficiels où on suit,   à travers les yeux de personnages secondaires,  tous très  proches du cliché ( le meilleur copain du collège, juif et intello,  la petite amie,  lesbienne et anar, la vieille habilleuse de revue,  maternelle et effacée, et j'en passe...), ce que l'héroïne, rongée par la culpabilité,  semble avoir éprouvé des décennies durant, après cette manipulation destructrice....

En réalité, on ne sonde rien, ni ces personnages terriblement convenus, ni cette héroïne murée dans le silence et une sorte de déni. Ça dure, ça dure,  l'émotion disparaît très vite et  même l' intérêt se lasse et se perd. Reste une belle langue, mais qui ne suffit pas à masquer le vide créé par cette structure,  aussi artificielle que creuse.

Reviens nous, Lola! Retrouve ta poésie noire, ta fronde de David, ton mordant. Et arrête de courir derrière les recettes des romans à la mode! A force de Chavirer, on se noie,  même avec ton talent!
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Moi aussi, j'ai eu 13 ans.

Moi aussi, j'ai lu ce roman, j'ai ainsi visité le monde de la danse professionnelle et j'ai eu de la peine pour ces filles coupables d'avoir 13 ans et trop d'ambition et de rêves.

Moi aussi j'ai été révolté par les personnages de ces pédophiles qui utilisent des filles jetables après usage et par les complices, cette femme trop gentille qui recrutent les filles, mais aussi par les parents qui étaient contents de tout cet argent, de tous ces cadeaux qu'un homme faisait à leur fille de 13 ans.

Moi aussi je n'ai pas été recrutée par la Fondation Galatée, mais j'ai senti le malaise, la convoitise du vieux schnock. Ce n'est qu'un roman, mais elles ont existé pour vrai ces jeunes skieuses, ces jeunes patineuses abusées par leur entraîneur ou ces filles à qui on a promis un rôle si elles étaient gentilles. Des filles qui ont quitté le sport, la scène, la danse, ou même l'école à cause ça. (Et il n'y a pas que des filles, des jeunes garçons aussi…)

Moi aussi, j'ai eu 13 ans et j'ai appris à me méfier. J'ai entendu cette maman impuissante qui disait à sa fille « arrange-toi pour n'être jamais seule avec ton patron ».

Moi aussi, j'ai eu la chance de connaître des coaches honnêtes, des profs consciencieux, des hommes bons. Mais ça n'empêche pas que Moi aussi, je veux que le monde change et que plus jamais nous ne soyons complices…
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Cléo, 13 ans, est inscrite à la MJC de son quartier, elle rêve comme beaucoup de jeunes filles des années 1980-1990, de devenir danseuse de modern jazz. Elle y fait la rencontre d'une certaine Cathy représentante de la « fondation » Galatée censée aider des adolescents disposant de capacités exceptionnelles en leur offrant une bourse. Elle fait cette rencontre pour le meilleur, c'est ce qu'elle croit dans un premier temps, mais c'est surtout le pire que cette femme amène dans son sillage.
Le personnage de Cléo est celui d'une jeune fille qui se sent insignifiante au sein de sa famille d'abord ; elle est issue d'un milieu médiocre étriqué, en repli et qui manque vraisemblablement de lumière. Elle ne rencontre pas non plus un franc succès auprès du groupe social représenté dans le roman par le collège et le lycée. Ce manque d'écoute, de reconnaissance, de visibilité va servir sur un plateau les desseins de la « fondation » Galatée. Cathy et sa « fondation » s'immiscent dans sa vie au bon moment. Dans le mythe, Galatée est la statue que Pygmalion façonne à sa manière et dont il tombe amoureux.
La jeune fille est immédiatement éblouie par cette femme et les promesses de gloire qu'elle lui fait miroiter ; Cathy représente la classe, le luxe, l'emmène dans des lieux chics, fastueux et connus du tout Paris et du show business, elle la couvre de cadeaux et d'argent, elle lui fait découvrir tout un univers des paillettes qui participeront à son aveuglement. Tout ceci se fait avec l'assentiment des parents, la jeune fille est dès lors lancée dans la gueule du loup, un réseau de prostitution. Elle est nue face à ces prédateurs, sans bouclier. Tout le monde autour d'elle ferme les yeux.
Les déjeuners auxquels elle est invitée et l'appartement dans lequel elle est accueillie avec d'autres filles sont glauques, la prestation devant le jury ne vient jamais, la bourse elle-même lui est refusée, peut-être plus tard lui promet-on. Pire encore, elle est elle-même chargée par Galatée de recruter d'autres jeunes filles venant de milieux modestes bien sûr ! Et cela plait bien à Cléo qui devient ainsi une vraie vedette au collège. Elle devient une « Cathy » mais culpabilise fortement lorsqu'elle enrôle Betty, l'une de ses amis et d'autres aussi, dans cette galère, elle aide à construire tout un réseau de jeunes filles qu'on mène à l'abattoir. Cette culpabilité va la hanter, elle se transformera en un sentiment envahissant qui fera surgir la question lancinante de l'impossible pardon même à l'âge adulte car ce pardon selon la narratrice ne peut défaire le passé. Puisqu'il s'agit de danse, le corps malmené est lui aussi mise en scène, il souffre tout autant que les esprits, on doit le réparer. Tout est cassé.
Le mérite du roman de Lola Lafon est de pouvoir mettre en lumière des événements dramatiques, sous la forme d'une fiction avec des allers-retours entre passé, présent, futur et toute une galerie de personnages précisément construits gravitant autour de Cléo et mettant en cause le personnage qu'elle incarne ou ses actes passés, chacun à sa manière. Ce sont des amis qui la quittent lorsqu'ils apprennent le scandale qui l'entoure, des amants de passage en lien avec le show business, un(e) grand amour de jeunesse qui ne lui ressemble pas, elle est militante, cultivée, féministe, elle met en cause son rôle de recruteuse mais aussi le silence sur l'affaire et les dommages subis pat les victimes. Les professionnels avec qui elle travaille ont un comportement ambigu, amis parfois mais pas toujours solidaires quand il faut oser parler et agir. Sa famille descendante, notamment sa fille qui admire mais pointe aussi parfois du doigt sa participation en tant que danseuse à l'émission de Drucker.
Ce qui permet de développer ces personnages, leur manière de penser, c'est la construction particulière de ce roman dans lequel chacun des chapitres se centre sur un personnage en entremêlant les époques et les discours. le fil de la narration peut échapper au lecteur : le récit n'est pas linéaire, le lecteur doit reconstituer un puzzle défait. C'est une narration éclatée. Comme si tout avait volé en éclat autour du personnage de Cléo et de ses camarades et que la romancière nous donnait l'occasion de reconstruire les choses en accompagnant Cléo et les autres personnages à chaque chapitre.
Il n'y a pas que le destin des individus qui vacille, c'est toute une société qui chavire ; A Carpentras on profane des tombes, les discours des politiques dénigrent certaines « minorités », les grévistes contestent le pouvoir établi. Les professionnels de la danse font circuler des pétitions dénonçant leurs conditions de travail au sein du showbiz. Bien d'autres événements déstabilisants des années 1980-1990 sont dépeints et construisent la toile de fond du roman.
Ces paroles, ces actes sociaux extériorisant la souffrance sont à l'unisson de ce que vivent de l'intérieur les personnages blessés. A un moment donné la parole doit surgir car c'est le silence qu'on impose aux victimes, qu'elles s'imposent elles-mêmes qui a permis toutes ces destructions et machinations. Les femmes mettront plus de 30 ans après les faits pour s'exprimer sur ce que la « fondation leur a fait subir. » le silence a été aidé par l'indifférence. Ce livre est aussi une réflexion sur le consentement.
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Construction déroutante  qui ne facilite pas la lecture.
Je dirais que ma lecture a été  complètement inégale. Pendant presque 150 pages, je n'ai pas eu d'attachement aux personnages rencontrés.  J'ai lu cette première partiecomme je peux lire un journal,  j'ai pris connaissance des informations avec distanciation. Ni empathie,  ni chaleur, ni révolte,  aucun sentiment ne m'a accompagnée durant cette première centaine de pages que j'ai de fait, trouvée laborieuse. ( L'abondance des personnages y est pour beaucoup. )
Pourtant, les thèmes abordés
auraient dû,   soulever de  l'indignation, de la colère mais aussi de la compréhension envers ces jeunes filles qui se sont laissées prendre dans les filets des promesses .
Ce n'est qu'à la moitié du livre que j'ai véritablement commencé à lire avec intérêt la façon dont Cleo se débat pour rester la tête hors de l'eau et encore plus comment Betty à survécu à tout cette vie.
En fait, plus j'ai avancé dans ma lecture plus je l'ai trouvée intéressante, bouleversante.

Ce livre sur la culpabilité et le pardon à su capter mon attention qu'à  mi chemin d'où ma note en demi teinte.
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1984. C. a treize ans. B. en a douze. X. Y. Z. peu importe, les noms, les initiales, elles ont entre douze et quatorze ans et se voient offrir leurs rêves. Des rêves d'excellence, par la danse, par l'équitation, par le chant. Elles ont été choisies, des élues, par une anonyme Fondation. Une bourse en échange... de services ?

Cléo ne vit que par la danse, pour la danse. Elle rêve, elle sue, elle s'abîme, elle s'use. Une rencontre, un projet, la recherche de la "maturité" et la vie prête à Chavirer. Elle est la numéro 0.1, le début d'une sombre histoire de la société où beaucoup savaient, peu de voix s'élevaient.

Un tapis rouge sur les "Champs-Élysées", des vedettes pop - des Stars des années 80 à Stars 90 - descendent des limousines, entrent dans le studio le sourire blanc émail accueilli par Michel Drucker en personne sur le perron. Et en arrière plan, des danseuses, paillettes et strass, la marque de fabrique d'une époque, d'un divertissement. Elles rêvent... tout est KO, à côté, tous mes idéaux, les mots, abîmés.

Un roman avec des choses au fond de nous qui nous font veiller tard. Impossible de le lâcher. Les pages défilent, les étoiles filent, la lune aussi, un jour le soleil s'élèvera peut-être au-delà de la nuit. En attendant, je suis moi aussi à veiller tard, plongé dans un bouquin, triste et sombre, l'histoire de Cléo et de Betty, l'histoire d'une adolescente anonyme qui sombre dans les moeurs de la société. J'aime quand ça me bouscule, quand ça cogne ici, au fond de ma poitrine, des coups de poing, des coups de cutter qui scalpent mes veines autant que mon âme.
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Chavirer de Lola Lafon

Cléo treize ans rêve de danse et de célébrité dans les années 1980. Elle tombe sous le charme de Cathy charismatique ambassadrice de la fondation Galatée qui promet des bourses pour promouvoir de futurs talents à la sortie d’un cours de danse. Cathy l𠆞ntraîne dans un monde de paillettes, rêves et illusions.

Éblouie par ce milieu du spectacle, grisée par les luxueux présents que lui offre Cathy, les restaurants, les VIP que cette dernière lui présente va hélas tomber dans le piège.

Bravo à Lola Lafon qui écrit un excellent roman bouleversant et extrêmement proche de biens d𠆚uthentiques cas vécus par des adolescentes prises aux pièges de réseaux pedophiles.

Lola Lafon dénonce ici de façon magistrale des faits bien réels qu’il faut surtout ne pas taire afin de mettre en garde adolescentes et parents afin d’éviter que de nouvelles victimes ne soient à déplorer.

Ce roman nécessaire sincère et efficace parle aussi de culpabilité, de pardon.

À lire absolument !
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Un livre très prenant.
Je ne sais pas pourquoi j'ai tant hésité à l'ouvrir.
Le monde des danseuses, ici plutôt les danseuses de revues, est un monde dur et impitoyable.
Exigeant, mal payé.
Cléo, à treize ans est repérée par la charismatique Cathy qui lui propose de tenter d'obtenir la bourse de la Fondation Galatée pour devenir danseuse de modern jazz.
Mais un piège se referme sur elle qui va changer sa personnalité et déterminer toute sa vie.
Elle deviendra bien danseuse, en particulier dans une émission de Drucker, mais sa vie privée ne semble guère heureuse.
Outre Clio, un personnage important du récit est Betty, au départ impétueuse petite fille de douze ans..
Une histoire pas toujours aisée à suivre, pas chronologique, des personnages multiples et parfois l'impression de s'y perdre.
Mais ce qui domine du début à la fin, c'est un sentiment de gâchis fortement ressenti.
De tristesse aussi pour Clio, Betty et les autres.
On en apprend beaucoup sur le monde de la danse.
Milieu de la danse comme milieu du sport, beaucoup d'abus aux conséquences irréversibles y ont été commis.
En refermant ce livre persiste un sentiment d'amertume et de révolte.
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