J'ai déjà lu quelques livres de
Marie-Hélène Lafon, dont
Nos vies, chroniqué ici, et quelques autres, dont
Les pays, qui, en son temps, m'avait beaucoup marquée.
Dans ce dernier roman elle s'attache à nous raconter l'
histoire du fils, ou plutôt des fils puisque dans une narration entrecoupée de retours arrière et d'avancées dans le futur (pas besoin ici d'utiliser les flash-back ou forward qui détonneraient dans cette ambiance cantaloue), on découvre à la fois l'histoire du père, Paul Lachalme, père inconnu d'André Léoty lui même père d'Antoine qui portera un point final à cette quête paternelle en renouant avec les survivants de la lignée.
Une narration qui s'étale sur le XXème siècle, de 1908, naissance de Paul à 2008 quand Armand vient clore la narration.
Une histoire de femme forte, tellement en avance sur son temps : Gabrielle, mère d'André, qui, infirmière dans un internat a défloré Paul, convalescent d'une bronchite, puis l'a suivi à Paris et l'a laissé s'échapper quand il s'est lassé d'elle ...
Gabrielle qui, a 37 ans a accouché à Paris d'André, puis qui l'a confié à sa soeur Hélène et son beau-frère Léo qui l'ont élevé à Figeac, Gabrielle ne revenant le voir qu'aux vacances. Gabrielle qui n'a révélé à
Paul Le nom de son père qu'au jour de son mariage.
Paul qui, à deux reprises, a cherché à apercevoir son père, en vain, mais qui s'est construit sans en avoir la manque grâce à l'affection de son oncle Léon.
Un roman qui nous fait traverser le siècle, du Cantal à Paris en passant par le Lot des vacances ...
Un roman écrit avec pudeur et tendresse qui consigne des faits, sans porter de jugement sur les actions des personnages.
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