Il y a des
histoires que l'on dévore et d'autres que l'on savoure . Et puis il y a celles que l'on dévore en savourant même quand elles sont parfois un peu tristes, ordinaires mais singulières, comme on se régalerait sans mesure de framboises sauvages dans la fraîcheur des bords de la Santoire, à l'orée d'un bois de grands fayards. Il y a des textes qui sont plus que des récits, des parfums immarcescibles aux mots rares, jamais pédants, qui à chaque chapitre déferlent comme roulent les rivières de Haute-Auvergne ou le flot ininterrompu des femmes qui racontent. Avec délicatesse,
Marie-Hélène Lafon fait vibrer les pensées les plus intimes en bousculant la chronologie d'un roman avec l'adresse d'une tisserande.
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