Marie-Hélène Lafon possède incontestablement un style, une vraie écriture personnelle, un rythme propre. Mais le style ne fait pas tout, ou plus exactement le style est lié au propos ; Or le propos, le sujet est un peu morne, ennuyeux. Une narratrice observe quelques personnages (Une caissière, un client de supermarché ...), elle raconte leur vie possible, au conditionnel ; la solitude urbaine, leur déracinement, leurs faiblesses, leurs failles ... Elle raconte aussi sa propre vie, des souvenirs, son quotidien tristounet, ses défaites ... le ton est mélancolique, triste, gris (mais ici le gris n'a pas 50 nuances ;-)). La couverture laisse croire à une lumière derrière les volets, j'ai pensé un moment que l'histoire allait décoller, mais non, il n'y a pas (assez) d'élan. On pense à des chansons ... Elle met du vieux pain sur son balcon ... La laideur des faubourgs ... de plus il n'y a pas de chapitre, le roman est un bloc terne. Pour moi la qualité d'écriture ne rattrape pas l'ennui que suggère ce récit. 3*, néanmoins, allez salut.
P.S. : Bonnes fêtes de fin d'Année à tous. Et à l'année prochaine.
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