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Critique de legoergosum


Nos vies, ce sont celles de Jeanne, la narratrice, de Gordana, caissière de supermarché, et de Horacio, client de ce même supermarché. Jeanne entrecroise le récit de sa propre vie avec celle, supposée à partir d'indices qui s'additionnent au fil du livre, des deux autres personnages. Curieux entrelacement, pour trois personnes qui ne se connaissent pas et n'ont pour point commun que la fréquentation régulière de ce Franprix du XIIème arrondissement de Paris.
Le propos de l'auteur paraît un peu difficile à cerner dans un premier temps, il n'est pas question de curiosité malsaine, d'intrusion dans la vie de l'autre, peut-être y a-t-il seulement à l'égard de ces vies supposées par Jeanne, une certaine empathie. Peut-être se reconnaît-elle aussi dans ces reflets de la solitude urbaine ?
De fait, pour remonter aux sources et à l''histoire de sa propre vie, Jeanne semble avoir besoin de "se faufiler" dans la vie des autres, sans s'immiscer , avec une distance qui est celle du respect, mais qui lui permet de créer une sorte de lien social.
Finalement, c'est la banalité du quotidien, les amours, les divorces, le travail, les enfants, voulus ou pas, l'amour filial, et surtout la solitude, qui tissent la toile dense de ce roman réaliste, mené comme un marathonien mène sa course.
On retrouve ici le style propre à Marie-Hélène Lafon, simple tout en étant érudit, ample et généreux, que j'avais déjà apprécié dans "Joseph", mais , dans "Nos vies", j'ai vainement recherché une unité, un point d'ancrage du récit. Lecture un peu décevante pour moi...
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