Pour cette première chronique de l'année, je vais te présenter un service presse que j'aurais dû chroniquer il y a un an (toutes mes sincères excuses Elisabeth…). Je vais commencer par pallier mes manquements.
Voici donc une fillette à l'enfance sucrée et heureuse, devenue une jeune femme accomplie, aimée et entourée. Et puis, un jour, ce bête accident: une chute dans
un escalier qui va bouleverser sa vie et la laisser dans un fauteuil roulant sans aucune certitude de retrouver l'usage de ses jambes…
Elisabeth Lafont nous livre un récit tout en pudeur et en émotions. Tous ses souvenirs sont délivrés avec une extrême douceur et délicatesse, qu'ils soient heureux ou douloureux.
Le lecteur se retrouve aux côtés d'une jeune femme seule face à sa douleur, à ses doutes, à l'incompréhension. Une solitude qui s'installe insidieusement. La famille et les proches qui prennent lentement leurs distances.
Et cela n'est rien à côté du manque d'écoute et d'empathie du milieu médical auquel elle se retrouve confrontée. Elle souffre mais elle n'est pas prise au sérieux. Elle est éhontément ignorée et snobée par les professionnels de santé censés lui venir en aide. Seule contre tous, à souffrir dans sa chair. On lui fait comprendre qu'elle doit moins « s'écouter » et bonjour chez vous… Après tout, elle n'est pas la seule à avoir des soucis et ils sont débordés! Au point de renier leur sacerdoce, oui.
Incompréhension et solitude, donc, sont les maîtres mots de ces mois d'acharnement face à un système stéréotypé qui a totalement lâché prise, à n'être plus que l'ombre de sa vocation. Mais il y a aussi la colère, la révolte, la rage croissante, la volonté féroce d'être enfin écoutée et de se sortir de cette situation devenue pour l'heure inextricable.
Et puis, contre toute attente, le début d'une lueur: une main tendue. Un soignant qui, enfin, écoute les mots, entend le désespoir, comprend la douleur, le calvaire. Il ne promet rien, sinon de l'accompagner dans son combat pour sa vie. Celui-là donnera raison à son acharnement. Comme quoi, il ne faut jamais renoncer. Envers et contre tous.
Ce récit est un témoignage poignant, un fabuleux message d'espoir: il faut croire en notre incroyable pouvoir de résilience, croire en soi, ne pas abandonner parce qu'on nous a dit que ce n'est pas possible. La preuve…
C'est aussi un très bel hommage à ceux qui sont restés à ses côtés, les fidèles, et pas toujours ceux que l'on aurait cru. Aux soutiens inattendus mais salvateurs.
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