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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre m'a embarqué, il presse le point sentimental dès le début. Une enfance, des souvenirs, une famille. Elisabeth Lafont raconte la jeunesse d'une petite fille. Peut-elle être différente de la notre ? Oui et non. Nous avons chacun nos propres souvenirs, un bref instant, une image, une émotion, un sentiment. Ceux de l'enfance et nous en avons tous une.


"On entend des chants de Noël. le moment tant désiré est arrivé. Tous propres, fleurant bon le savon, l'eau de Cologne, bien coiffés, nous trépignons d'impatience devant la porte où Papa et Maman nous attendent. Grincement de poignée, c'est le rush ! Sans hésitation, même si la pièce est seulement éclairée par les bougies, nous nous dirigeons tout droit vers nos chaussures posées au pied de la cheminée et qui disparaissent sous les paquets et les papillotes."


Elisabeth Lafont écrit sans vraiment installer de chapitre. Chaque partie est un souvenir, un épisode de sa vie. Peut-on dire qu'il y a un style, un nombre de mots minimum obligatoire ? Non. Car l'auteure passe un message, un sentiment dorénavant avoué car compris. On ne comprend que lorsqu'on regarde vers l'arrière parce que le chemin emprunté tumultueux ou pas, décevant ou pas laisse une impression, un résultat. Et si, en lisant ce livre, se reconnaissant dans un mot, un adjectif parce que l'on a pas su le voir ou le différencier dans le tas d'interrogations que l'on se pose face au défi ou l'incompréhension, on s'identifie et l'on comprend. le partage dans ce cas est bénéfique.


"Dernier cliché : pas de tapis. Il commence au pied de cette grande volée de marches.

Je deviens poupée de chiffon, la tête en celluloïd !

Une travée de bois, une deuxième, une troisième, les barreaux chantournés de la rampe...

Ma tête tape, frappe, tourne, roule, tombe et retombe. Il n'y a plus qu'elle. le reste de mon corps suit, mais en ai-je encore un ?"


L'auteure Elisabeth Lafont raconte ensuite son arrivée au sein du corps médical, poussée par la douleur, elle pousse la porte. La première approche qu'elle me démontre, c'est la façon -théâtrale- comme elle dit. Telle une scène jouée où sont partagés dialogues incompréhensibles, telle une fourberie ou le malade imaginaire, elle démontre l'isolement du malade et l'univers à part du corps médical.


"Tout a basculé... Tout ! Elle sort en titubant et se dirige vers cette fameuse salle. le responsable la voit arriver d'un air étonné mais ne dit rien. Et elle recommence indéfiniment les mêmes mouvements déjà appris... Il ne s'occupe plus d'elle puisqu'elle travaille toute seule.

Revenue dans sa chambre, la malade s'écroule sur son lit et fond en larmes. Que s'est-il passé ? Elle a fait un cauchemar...Elle va se réveiller ! Oui, elle a rêvé, cela n'est pas possible autrement ! "


Puis, passé le cauchemar de la mauvaise expérience, elle tente, elle cherche. Pas question qu'elle laisse tomber, alors elle traîne sa jambe, elle traîne sa vie et trouve.

Un médecin, ce médecin qui va lui demander sa confiance et lui donner en retour son respect et la vérité. Mais n'est-ce pas trop tard ? Peut-elle encore y croire ?

Pas de promesses de lui mais un engagement d'elle :


"-Je vous le promets, Docteur, je remarcherai, même s'il faut consacrer plusieurs années de ma vie. Je remarcherai face à tous ceux qui m'ont tourné le dos, face à tous ceux qui ont ri, qui voulaient me mettre dans un hôpital psychiatrique, face à tous ceux qui m'avaient déjà rangée dans "une case" dont je ne sortirai plus, je remarcherai avec tous ceux qui m'ont aidé. Je remarcherai car à trente ans, la vie ne peut pas s'écrouler ainsi..."


Dans la maladie, dans la douleur, il y a le cri : Les cris. Ceux de l'intérieur, ceux des autres. Il y a le silence : Les silences, le sien et celui des autres.

Puis, on se promet beaucoup. Grâce à une personne, une attention, oui généralement elles sont singulières ces expressions mais il n'en faut qu'une pour redonner goût à la vie, à l'espoir.

Ce livre, c'est de l'expression ,de l'attention, du vécu et du partage. Elisabeth Lafont n'est plus seule : Elle raconte, elle témoigne. Et toi, lecteur ou lectrice, tu ne l'es pas non plus. Tu ne l'es plus et c'est le plus beau message que pouvait faire passer Elisabeth Lafont.
Lien : https://aupaysdesbooks.wixsi..
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🥀Elisabeth Lafont🥀

🐞UN ESCALIER🐞

Ecrire, Après avoir lu ce témoignage fort , j'avoue que c' est assez difficile. 🕷
Les accidents domestiques sont les plus grands vampires de nos vies. 🦂
Ici les escaliers, que nous côtoyons tous les jours sont aussi l'ennemi de notre destin. 🦇
Elisabeth a survolé des passages touchants de sa jeunesse,🐤
Tout est présenté poétiquement. Chaque objet à une vie.🦋
Une vie oui quand la sienne a basculée. 🍁 Sa force et sa détermination lui ont appris que dans , ces couloirs de l' enfer, il y a toujours un ange plus fort que le démon . 🕊
Un roman qui nous apprend qu' il faut se battre et surtout ne pas en vouloir à ceux qui nous tournent le dos dans le malheur. 🐞 L' important c' est la RAGE, celle de montrer à son corps que tout est possible. ⚘
Merci.... pour eux , pour tous ceux qui n' y croient plus.
Merci pour cette humanité. Et ces belles lettres .

Elisabeth J' sais plus quoi dire ....⚘⚘⚘⚘⚘
Marie. Meneguzzo
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C'est un témoignage, poignant, que nous fait partager ici l'auteur Élisabeth Lafont. Un accident malheureux et elle se retrouve dans un fauteuil roulant, ne sachant pas si elle remarchera un jour.

Écrit tout en pudeur et en émotion, ce livre raconte la vie d'une petite fille, puis d'une adolescente et enfin une femme. Par touche de couleur, j'avance dans l'existence de cette femme heureuse jusqu'au jour où tout bascule, dans un escalier. À chaque marche qu'elle dévale, sa vie se déroule et commence alors le cauchemar.

À la lecture de cette histoire, qui n'est pas un conte de fées, je reste sans voix.
Je suis stupéfaite de voir qu'Élisabeth se retrouve seule face à sa douleur. Exit, la famille qui semblait pourtant bien présente dans sa jeunesse. Disparus, les amis avec qui elle riait, s'amusait, partageait des moments de bonheur avec les foulards noués, parfumés et les sacs attrapés à la volée…
Silence ! Adieu les couleurs, et bonjour le blanc comme les tenues des médecins, des infirmières. Blancs comme les murs de sa chambre d'hôpital, et blanc comme son visage parce qu'elle a mal, elle souffre, que personne n'y croit et ne la prend au sérieux.
Racontée comme une pièce de théâtre où le casting est mauvais, l
es acteurs jouent un rôle dont ils ont appris le texte sans en comprendre le sens. La vie qu'endure Élisabeth est très douloureuse et truffée d'absurdités, de non-dits, d'absence de dialogues et d'écoute.

L'image du corps médical en prend pour son grade jusqu'au jour où celui qui a le second rôle parce ce que le premier est décerné à Élisabeth, va recevoir le Molière de l'écoute. Enfin, il va la croire et faire en sorte qu'elle puisse remarcher. Terminés les mensonges et bienvenue la vérité à regarder en face. le chemin est long, laborieux, douloureux, avec de grands moments de doute. Mais, malgré les embûches et l'absence de ceux dont elle pensait être aimée, elle reste droite dans ses bottes, même si l'expression est à votre avis mal choisie, moi je l'emploie parce que jamais Élisabeth n'a renoncé et qu'elle continue sa route, quoiqu'il lui en coûte.

Il y a des absents… mais aussi ceux qui ont répondu « présent » sans être appelés. Ils étaient là tout simplement, au bon moment, surtout au bon moment, le jour où tout peut basculer. Et ceux qui ont tout lâché pour aider leur amie sans se préoccuper des moments passés avec elle, qui mordaient sur leur temps personnel.

Ce n'est pas un témoignage où vous sortez le mouchoir. C'est un témoignage d'espoir. L'auteur n'est pas tombé dans le piège du pathos. J'avais envie de crier et me battre. Combien de fois, ai-je dit, « Ils sont sourds ou quoi ? Vous ne voyez pas qu'elle a mal ? Vous ne comprenez pas ce qu'elle raconte ? »

Il y a des escaliers en bois, en béton, en marbre, en colimaçon. Il y en a de quelques marches et d'autres d'un nombre incalculable. Celui-là aura une rampe lisse que vous aimerez descendre assis à califourchon, et celui-ci en aura une râpeuse qui vous écorchera les doigts… Il faudra toujours le redescendre… en courant, en glissant, en riant, en pleurant, à cloche-pied, assis sur les fesses, à reculons… et si vous n'aviez pas choisi comment le redescendre ?

Lien : http://leslecturesdeminibull..
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Mon avis

Je remercie Elisabeth LAFONT de m'avoir permis de lire, en service de presse, son ouvrage autobiographique « Un Escalier... » et ainsi de découvrir sa plume légère, fluide et poétique.

La jolie couverture aux tons pastel et le résumé m'ont de suite interpellée.

Elisabeth LAFONT nous dévoile certains pans de son enfance et nous emporte, avec ses si jolis mots, au jour où sa vie a basculé suite à un imprévisible et tragique accident..

L'auteure offre au lecteur un témoignage poignant constitué de courts chapitres qui se lisent très facilement et agrémente son récit de parole de chanson, de citations et de proverbes d'auteurs, poétes, compositeur, dont les messages sont très parlants.

Elle nous conte son combat de tous les jours du fait de son handicap, ses souffrances, sa lutte face à l'incompréhension du corps médical, sa rage de vivre....

J'ai ADORE cet ouvrage extrêmement bien écrit, avec la plume poétique d'Elisabeth certes, mais aussi avec son grand coeur et l'on sent que l'Amitié et l'Amour comptent énormément pour elle. Beaucoup d'émotions sont palpables au fil des mots de l'auteure qui redonnent l'espoir, le courage et la volonté de remonter la pente et de voir enfin la fin du tunnel aux personnes vivant une épreuve similaire.

Un excellent moment de lecture.










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L'escalier d'Elisabeth Lafont

Il est des combats dont on ne connait pas l'issue mais ils sont indispensables si l'on veut continuer à vivre.

Celui d'Elisabeth Lafont en est l'exemple parfait. Avancer sans savoir de quoi les lendemains seront faits, y croire à demi parfois mais y croire, souffrir, tomber, se relever, recommencer ... Il faut une sacrée rage de vivre !

C'est parfois aussi dans la solitude que naissent les plus belles amitiés, celles indispensables à notre survie.

Bravo Elisabeth ! Ce livre est une témoignage qui mettra du baume au coeur à d'autres qui souffrent dans leurs corps et dans leur coeur.

Annie K.Barbier
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Si le fil de votre vie s'est rompu suite à un accident, que vous avez de la peine à croire à un avenir meilleur, à vous sortir de cet engrenage hospitalier, de toute cette souffrance morale et physique, lisez « L'Escalier », c'est un véritable message d'espoir et une histoire vécue qui pourra peut-être, voir sûrement, vous aider à affronter cette épreuve avec sérénité.
Elisabeth Lafont nous démontre le courage, la résilience et la pugnacité dont elle a fait preuve suite à son accident duquel elle en est ressortie indemne. C'est un immense message d'espoir et d'amour qu'elle nous offre dans ce livre que je conseille vivement…
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En lisant Un Escalier d'Elisabeth Lafont, j'ai vécu ses nombreuses galères comme si j'étais à sa place. le handicap, je le connais bien, je ne suis pas handicapée moi-même mais je me suis occupé pendant presque 16 ans de personnes malades et handicapées. J'ai eu du mal à me détacher du récit de l'auteure. Ce livre va certainement rester gravé dans ma mémoire étant donné le courage dont elle a fait preuve pendant ces dures années ainsi que sa détermination pour arriver enfin à la délivrance.
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Nous découvrons dans ce livre une petite fille d'abord avec les activités de son âge, puis ensuite l'adolescente qu'elle devient. Mais le principal évènement dans cette histoire est "l'escalier" où un jour tout bascule. En effet, il suffit de 30 secondes, pour que tout devienne morose. Elle lutte contre la douleur et aussi de savoir qu'elle ne pourrait peut-être plus marcher. Elle se retrouve seule, la famille n'est plus présente, les amis non plus, elle se trouve abandonnée, perdue. Mais l'espoir et toujours la persévérance fait que, malgré tout elle n'a plus besoin de se retrouver en fauteuil mais bien "debout". Un parcourt de vie bouleversante et qui nous apprend beaucoup de choses. Très beau livre. Merci.
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La grande Arletty, devenue aveugle sur la fin de sa vie, à son accompagnateur lui signalant une marche sur son chemin, répondit avec son accent inimitable: «  elle monte ou elle descend, Connard ».Arletty était arrivée au soir de sa vie...une vie bien remplie, réussie de revues, de théâtre et de cinéma.

À 29 ans, Élisabeth Lafont a raté une marche et c'est tout son avenir prometteur et passionnant qui s'est trouvé compromis.

Après l'évocation de son enfance heureuse, « Un escalier » retrace sa reconstruction malgré les obstacles médicaux, relationnels ou matériels, les incertitudes ou la désespérance...

On ne vit qu'une fois : comment réussir sa vie malgré cette marche qui se dérobe?

Élisabeth Lafont fait le récit de son combat pour la vie , sa vie, avec humilité et fierté, avec fragilité et ténacité, avec des promesses qui, tels les cailloux du Petit Poucet, lui apporteront la preuve d'un progrès et la conforteront dans ce bien précieux qu'est l'estime de soi.

Ce témoignage émouvant , poignant est servi par un talent littéraire auquel les lecteurs seront sensibles. Élisabeth Lafont nous invite à résister à l'adversité et à garder le goût de la vie pour avenir.
Comme elle.

Gérard Cerbelaud. Un lecteur admiratif
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Des réminiscences sous forme de flashs défilent sous nos yeux. le cocon de soie déroule ses fils bariolés aux couleurs du bonheur et des promesses de la vie... et soudain ces fils se rompent.. Un escalier, une chute, le temps s'arrête, la vie bascule. Il y eut un avant, il y aura l'après. Ce livre très rythmé est le témoignage d'une femme pleinement épanouie soudain projetée dans la tourmente, dans un milieu hostile, secret, sur un mur d'incompréhension, de solitude, des moments de désespoir, mais aussi de la colère, de la révolte, la rage de s'en sortir, de se battre ! Une autobiographie remarquablement écrite qui déclenche chez le lecteur des flots d'émotions fortes en partage avec l'auteure, d'autant que tout cela peut concerner chacun d'entre nous ou l'un de nos proches. Un livre beau et bouleversant !
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