Un ours, c’est un peu comme la mer, on a l’impression que c’est aussi grand que large. Parce que c’est immense. Et mouvant.
Quand on a le cœur un peu étroit, c’est bien difficile d’y faire entrer un autre que soi. Pas de place pour les sourires de connivence échangés d’un bout à l’autre d’une table trop densément peuplée. Encore moins pour chanter, encore moins pour partager l’ultime bouchée d’un plat trop vite disparu ou la dernière gorgée d’une boisson trop éphémère, ou le dernier mot d’une conversation qu’on a fait durer le plus longtemps qu’on pouvait.
Le temps, c’est précieux. On n’en a jamais assez quand on cherche à gagner son ciel.
On revient toujours quand on a un chez-soi
C’est ce qui arrive avec les malheurs qu’on n’a pas digérés, on les rote longtemps sans pouvoir s’en empêcher.
Partager le bonheur, c’est difficile quand on n’y croit pas.
Les vieux on les déchiffre pas, on les respecte ou on les craint.
La fierté familiale est une laisse bien courte et si serrée que même un puissant rut a de la difficulté à la détacher.
On peut carburer longtemps avec un soupçon d’amertume.
Les au revoir sont pour ceux qu’on reverra, les adieux pour ceux que l’on a aimés.