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Critique de Amnezik666


Je vais commencer cette chronique en poussant une gueulante contre la politique marketing des éditions Actes Sud (maison dont j'apprécie la richesse et la variété de son catalogue) : qu'est-ce que c'est cette couv' de merde ? Ce n'est plus du racolage à ce point, on frôle l'outrage ! En plus d'être ignominieusement racoleuse, elle n'a strictement rien à voir avec l'intrigue du roman. Carton rouge pour cette bassesse qui schlingue le choix marketing douteux !

Voilà ça c'est fait… Passons aux choses sérieuses et entrons dans le vif du sujet.

De nouveau c'est Lisbeth Salander qui est au centre de l'intrigue, il faut dire que c'est le personnage le plus complexe de la saga et qu'il reste encore bien des zones d'ombres autour de son passé. Ceci dit elle pourra toujours compter sur le soutien et l'aide de Mikael Blomkvist.

D'autres personnages déjà croisés auront un rôle plus ou moins important à jouer dans l'évolution de l'intrigue. Et bien entendu le roman vous réserve son lot de nouveaux venus, des individus plus ou moins sympathiques, voire franchement antipathiques (j'ai pour ma part pris beaucoup de plaisir à détester Rakel Greitz).

David Lagercrantz n'essaye pas de faire du Steig Larsson, son style reste direct et sans fioriture. Un style parfaitement adapté à la lecture d'un thriller, mais qui ôte à Millénium la griffe stylistique imposée par son créateur.

Le même grief pourrait s'appliquer au traitement de l'intrigue, globalement ça reste relativement classique, pas tant dans l'histoire en elle même, mais plutôt dans son déroulé. Faute de brouiller les pistes, on arrive souvent à deviner l'issue de telle ou telle composante de l'intrigue avant Lisbeth et Mikael.

Malgré ces bémols, qui touchent davantage la forme que le fond, j'ai passé un très agréable moment en lisant ce cinquième opus de la saga Millénium. Il va sans dire que je serai fidèle au poste pour la sortie du sixième et dernier (?) tome de la série.

A travers l'histoire de Faria Kazi l'auteur aborde la question de la radicalisation de certains musulmans et notamment de ses conséquences, non seulement sur nos sociétés occidentales, mais aussi et surtout au sein des familles qui subissent cette situation. Plus largement se pose aussi la question de la place de la femme de ces milieux intégristes.

L'enquête de Lisbeth et Mikael, de même que l'histoire de Léo et Dan, soulèvent quant à elles la problématique de l'éthique en matière de recherches scientifiques. Jusqu'où peut-on aller au nom du progrès scientifique ?

Si Stieg Larsson jouait sur ses ambiances, David Lagercrantz mise davantage sur le rythme. Outre une écriture plus directe, il sait aussi imposer une intrigue nerveuse et tendue. Si parfois l'ensemble paraît décélérer, ce n'est que pour mieux redémarrer et aller encore plus loin. A cette fin, il se fait moins didactique que dans le précédent opus, et ce n'est pas moi qui irai m'en plaindre !
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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