Étonnamment, ces contes me laissent sans voix...
Incapable de mettre en forme mon ressenti, je viens de lire bien studieusement les avis de mes compères Babéliotes et je ne peux que me joindre au consensus d'éloges, pour un livre courageux, sur un thème révoltant, porté par une plume très personnelle.
Il n'empêche que cette lecture fut difficile, pas tant par le sujet que la façon de le traiter. L'écriture de
Oscar Lalo m'a beaucoup dérangée, cette manière de tourner autour du pot, de triturer les mots et les images, d'abuser des métaphores ou des double-sens. Plus d'une fois, je me suis dit: "je sais où tu veux m'emmener, allons donc à l'essentiel".
Heureusement la construction est aérée par un découpage de chapitres courts et nerveux, qui donne une respiration au contenu comme au lecteur en apnée.
Après lecture, je me sens aussi défaite que cette histoire chaotique, au propre comme au figuré, reconnaissant néanmoins que la méthode d'écriture colle parfaitement à l'indicible du vécu.
Après un Goncourt* qui donne froid dans le dos à des parents confiants en leur nounou familiale, voici encore de quoi alimenter leur stress dans l'organisation des vacances enfantines.
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Chanson douce de
Leila SlimaniCommenter  J’apprécie         330