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EAN : 9782714473868
224 pages
Belfond (18/08/2016)
4.22/5   127 notes
Résumé :
Peau d'âme, noire neige, le petit poussé... Il était zéro fois... c'est ainsi que commencent les contes défaits.

L'histoire est celle d'un enfant et de l'adulte qu'il ne pourra pas devenir.

Je suis sans fondations. Ils m'ont bâti sur du néant. Je suis un locataire du vide, insondable et sans nom, qui m'empêche de mettre le mien. La page reste blanche car tout ce qui s'y inscrit s'évapore.

Sans rien dire jamais de ce qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (77) Voir plus Ajouter une critique
4,22

sur 127 notes
Un coup de poing colossal, saisissant... dont je vais avoir du mal à transcrire l'extrême originalité dans le ton... et la forme !

Un récit d'une épure absolue... composé de 79 court chapitres ...pour tenter d'exprimer les violences sournoises, profondes, indicibles, faites aux enfants...Les dégâts, ruines qui brisent l'élan de construction de l'adulte à venir.
Une infime pudeur, une réserve dans le choix des mots... qui donne d'autant de force à cet écrit de la Douleur...

"Et c'est ainsi qu'en calligraphiant la laideur, j'ai tracé des lignes de vie que je ne connaissais pas. (p. 194)"

Merci à Babelio et aux éditions Belfond pour l'invitation à l'avant-première littéraire Belfond...qui nous a permis la rencontre de quatre auteurs qui m'étaient inconnus, dont Oscar Lalo, que je finis de lire, le coeur et la tête à l'envers....

Une histoire d'enfance dévastée dans l'oeuf...
L'indicible...l'Innommable, enfoui, transfiguré par les mots, un style éblouissant...qui de façon unique relate avec une économie de vocabulaire, ...la démolition d'un petit bout d'homme, en devenir...

Tant d'écrits ont été publiés sur ce sujet...

Je peux avouer... je ne fais pas l'acquisition de ces thèmes dans mes lectures...Et curieusement, en lisant cet ouvrage... des échos intenses et brutaux sont revenus bizarrement à ma conscience: les confidences des plus elliptiques d'une amie très chère , avec qui je faisais mes études de Lettres... dans un vécu et traumatisme très voisins...qui curieusement ne m'a jamais quittée., en pensées...

Je ne voudrais surtout pas oublier de signaler l'esthétique très raffinée de la couverture, en parfaite accointance à son contenu:
-un petit garçon de dos, marche tout seul, portant une petite valise... Représentation en gris et rouge... avec une partie de sa tête...que l'on voit partir en paillettes...Un front, une partie de visage s'émiettant, se défaisant....

"Comment se regroupe-t-on quand on se sent si seul ? (...)
Que fait-on des traces invisibles ? Ce sont ces traces-là qui rendent fou. "(p. 172)

"Je sors de ce coma très particulier où je n'ai cessé d'être éveillé. Eveillé mais impuissant.
Eveillé mais comme anesthésié de la possibilité de me prendre par la main. Suffisamment éveillé pour être le spectateur lucide de mon propre abîme. Car je suis abîmé. Très. Spectateur impuissant mais conscient. Très. Conscient que je ne suis et n'ai jamais été qu'un spectateur. Un spectateur dont tous les sens sont interdits. C'est en cela que je suis dans le coma. Rien ne s'exprime. A part la peur. Une cécité d'un genre à part: je vois tout,
mais je suis incapable d'articuler un mot car je suis convaincu que les autres ne m'entendront pas." (p. 187)

Un texte d'une très belle écriture... qui parvient à éclairer la nuit la plus sombre et la plus ancienne...L'Ecriture qui permet de naître, d 'accepter enfin La Vie, de transfigurer, d'abolir ou du moins d'apprendre à exister, en dépit des ruines...et d'une dévastation originelle...


"...On se bat toute sa vie avec des portes, qu'on ferme même à ses enfants. On brise des couples, le sien d'abord, parce que l'on n'est bien qu'à briser. Il fallait libérer. Par l'écriture, qui sort des doigts. Tant d'années incapable de s'écrire, ce livre a fini par se taper. Il fallait la violence des frappes. Il fallait que les dix doigts s'y missent.
Chacun d'eux avait son mot à dire. Car il suffit que je les pose sur un clavier pour qu'ils se mettent à danser. (...) Ils tapent et je saisis pourquoi j'ai arrêté, cassé, détruit. Ils tapent et je saisis pourquoi j'ai toujours interrompu les femmes qui m'aimaient " (p. 208)

"Comment, si l'aquarium n'existe plus, respirer dans ce monde ? Car sortir de l'aquarium, c'est déposer la mort, c'est la laisser derrière moi. Mon testament est simple. Il tient en trois mots : je vais vivre. Je veux vivre. " (p. 197)

Un écrit bouleversant qui traverse, conjure le silence assourdissant d'un petit garçon, resté si longtemps à l'extérieur de la Vie !

Que l'auteur, Oscar Lalo rencontre avec ce premier livre intense et "vital"... des lecteurs aussi nombreux qu'attentifs...
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Personne n'a envie de confier son enfant à un détraqué et pourtant c'est ce qui arrive parfois. L'enfant, trop jeune, trop petit, trop innocent, peut se retrouver seul à affronter l'indicible et il n'a aucun moyen de se défendre.

Un enfant qui ne peut plus se construire, devenir adulte. Le narrateur le sait et le raconte. Le choc est rude. Une histoire d'home d'enfants, d'un mari soumis à l'autorité d'une épouse, un homme qui aime les garçons, petits, en fait tout petits. La femme violente et l'homme qui viole. Les moniteurs qui ferment les yeux. Les parents inconscients qui ne voient pas, n'entendent pas - de bonne foi ou par négligence.

La peur au ventre, à jamais abîmé, victime du syndrome de Stockholm, le narrateur trouve pourtant le chemin de la libération avec une femme. « Elle comprit que j'avais l'abus vissé au corps et qu'il eût été vain de vouloir me l'extraire. (…) elle me tendit cependant une plume (…) Avec un gros bloc de feuilles où elle avait écrit la phrase suivante : « servez-vous–en. Ces feuilles sont autant d'oreilles qui vous écoutent sans vous juger. » La résilience a lieu : « J'ai bien l'intention, tel un poulain, de vivre chaque foulée d'une vie normale (…) toutes celles que je n'ai pas vécues.

Voilà une histoire qu'il faut absolument lire pour ce qu'elle dit et la façon remarquable dont elle est rapportée. Merci à Babelio et aux Editions Belfond pour la découverte de ce premier roman, magistral et poignant, d'Oscar Lalo .
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Imaginez une colo dirigée par l'odieuse Folcoche d'Hervé Bazin ('Vipère au poing'). Tenue comme un centre de redressement, trompeusement appelée 'Home', présentée sur les brochures avec croissants et jus d'orange au petit-déjeuner, le truc qu'on imagine douillet et familial, d'après les photos. Les parents y envoient leurs enfants à chaque période de vacances scolaires, année après année, dès leur plus jeune âge, persuadés que ces séjours leur seront bénéfiques. De fait, ils reviennent tout bronzés, leurs cartes postales sont enthousiastes, et puisque ce camp est très coûteux, il est forcément de qualité...

Quand Hubert-Félix Thiéfaine chante 'petite poupée brisée entre les mains salaces / de l'ordure ordinaire putride et dégueulasse'*, je ne sais pas s'il évoque les enfants victimes de la guerre ou ceux livrés à la perversion des pédophiles. Toujours est-il que j'ai souvent cette phrase en tête ces temps-ci, notamment parce que je viens de lire ce roman, où il est question de maltraitance psychologique et de sévices sexuels.

Ce récit est à la fois pudique et accablant pour tous les adultes mis en cause. Il m'a émue, révoltée, même si le côté 'auteur en pleine psychanalyse' est pesant dans la narration :
- cette façon de se regarder le nombril, bien sûr
- l'exagération, sans doute, mais les psys vous rétorqueront que l'important, ce ne sont pas les faits eux-mêmes, mais la manière dont on les a perçus
- cette masturbation intellectuelle (jouer avec les mots, les tordre dans tous les sens, voir du 'sens' partout)
- cet art pour esquiver les responsabilités (les échecs de sa vie d'adulte, en l'occurrence), se dépêtrer de son mal-être en rejetant la faute sur les autres, et particulièrement sur la mère, qui n'a pas su faire barrage contre les dangers de la vie, voire qui les a provoqués.
Ce style est une des richesses du livre, mais l'alourdit aussi par moments - l'introduction est particulièrement indigeste et j'ai failli abandonner dès les premières pages.

De quoi revoir son jugement sur les jolies colonies de vacances, réfléchir avant d'y (r)envoyer ses enfants - ce qu'on a pu faire l'esprit d'autant plus tranquille que le séjour semblait luxueux et la destination exotique.
Une bonne sensibilisation aux dégâts de la maltraitance psychologique et de la pédophilie. Il faut savoir que le traumatisme est d'autant plus difficile à surmonter pour la petite victime lorsque ses parents ne veulent pas le croire, ils deviennent alors complices, aussi coupables à ses yeux que les pervers...

* 'Demain les Kids' (in 'Chroniques Bluesymentales', 1990)
https://www.youtube.com/watch?v=n5G6hUxEEro
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Détruire. Se détruire . Tout détruire.
Il n'y a même pas de déconstruction possible puisque la construction n'a jamais eu lieu.
Un blanc. « A blank ». Un espace vide, un trou noir, une absence, un chaînon manquant. le néant….

Écrire, puisque dire était jusqu'à lors impossible,
écrire sur l'impact.
Remplir d'encre et d'âme.
Le lieu : on le sait, la victime : on la connaît, le coupable: sans aucun doute possible, les suites post- traumatiques ...on les connaît aussi.

On connaît la brûlure, la béance, le gouffre, le dégoût, on sait ce qui ne va pas. On sait la différence. L'infranchissable différence.
Celle qui rend méconnaissable. Soi et les autres.
Vivre en avatar. Ce qui est défait n'est jamais sans effet. Ce qui est défait ne sera jamais plus.

Les contes défaits d'Oscar Lalo , c'est la vie d'un homme.
Le dossier de sa vie c'est ce livre, cet écrit là.
C'est la vie d'un enfant qui va nous instruire.
De cet enfant qui n'a jamais pu et puis plus voulu grandir.
Qui a joué les grands, qui a fait comme ci, comme
savent le faire les enfants. Parce qu'il faut survivre.

Mais être un homme ?... « mon malheur, c'est que tous les chemins mènent à l'homme », à l'homme d'enfants, celui du home d'enfants.
Au bourreau, au tueur, au crime, au faux ami, au loup.

Écriture étonnante.
Écriture, qui ,à elle seule, nous permet de saisir de comprendre d'accompagner l'urgence de cette instruction qui doit être mener « à décharge ».
A décharge.
Il faut décharger l'enfant.
Le décharger du poids de l'adulte.
Ce poids qu'il ne doit pas porter.
Qu'il n'aurait jamais du avoir sur et contre lui.
Qu'il n'aurait jamais du subir.
Le talent d'Oscar Lalo c'est de nous faire comprendre, entendre tout ce qui a été défait sans jamais nous balancer directement les images terribles des faits.
Alors ce qui rend le livre, le roman puisqu'il est ainsi nommé, d'Oscar Lalo, étonnant c'est bien son son écriture.
Parlons de l'écrit .
Quelque soit le sujet , tout sujet est sujet à la littérature si l'objet du livre est écriture.
Les contes défaits d'Oscar Lalo est un roman.
Un excellent livre, objet de littérature.
L'enfant mis en miettes , l'enfant morcelé, décomposé, l'enfant pulvérisé, l'enfant puzzle, l'enfant « abîmé », la mise en abîme de cet enfant .
Voilà le sujet.
Le traumatisme génère autisme, mutisme, perte de confiance, perte d'identité, sentiment d'inutilité, il fausse la distance et le rapport à soi et aux autres, jusqu'à en donner la nausée et vous voler votre sommeil.
Avoir été l'objet d'un désir et non le sujet blesse,mutile, massacre.
Sans visage, sans histoire,l'enfant sage, sans bruit, l'enfant de l'ombre, qui ne dit mot, parce que le mot est écrasé par un poids inimaginable, qui ne dit mot parce que le cri est impossible tant le poids est effroyable.
L'enfant caméléon , à qui tout va, tout convient, qui peut endosser n'importe quel rôle lui qui ne peut devenir le héros d'aucune histoire, le petit prince perdu.
« le petit poussé » se cache se dissimule , le petit d'homme a peur de l'homme d'enfants.
Oscar Lalo déclare que sa formation d'avocat lui a permis de trouver les mots pour mener l'écriture de ce roman.
Comment accoucher d'une vérité, comment la faire
naître, comme la remettre entre les mains du monde, aux yeux du monde ?
Sur quoi prendre appui pour faire émerger ce visage ?
La vérité, jusqu'à lors inconnue, invisible, muette,noyée...
Mais l'océan rend toujours les corps.
Tout remonte. Tout revient.
La mémoire n'est plus un bois mort.
Un bourgeon apparaît. La vie est là.
Elle a toujours était là.
Cette force de vie qui pousse , qui se plaque à la fenêtre du monde, et qui pousse et qui fait voler en éclat les miroirs.
La parole libérée, l'homme paraît et un grand auteur pousse son premier écrit.
La chape du silence craque et perd les eaux.
L'homme apparaît.

Oscar Lalo nous offre un livre magnifique.
Une oeuvre littéraire.

« L'homme est au dessus de tout prix ; car en tant que tel , il doit être estimé non pas simplement comme moyen en vue des fins d'autrui, ni même en vue des siennes propres, mais comme fin en soi, c'est à dire qu'il possède une dignité, par laquelle il force à son égard le respect de tous les autres êtres raisonnables de ce monde, peut avec tout autre membre de cette espèce se mesurer et s'estimer sur un pied d'égalité ».
Fondement de la métaphysique des moeurs.
E.Kant- extrait.

Ainsi voici un livre achevé pour un conte qui ne l'était pas.

Il est donc pour la première fois :

Oscar Lalo aux Éditions Belfond.

Et c'est un très, très heureux événement.

Merci aux Éditions Belfond, ainsi qu'à l'équipe de Babelio.com de m'avoir permis de découvrir les Contes défaits d'Oscar Lalo, et ceci à l'occasion de
la présentation du programme de la rentrée littéraire de leur maison.


Astrid Shriqui Garain.
Lien : https://dutremblementdesarch..
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Étonnamment, ces contes me laissent sans voix...

Incapable de mettre en forme mon ressenti, je viens de lire bien studieusement les avis de mes compères Babéliotes et je ne peux que me joindre au consensus d'éloges, pour un livre courageux, sur un thème révoltant, porté par une plume très personnelle.

Il n'empêche que cette lecture fut difficile, pas tant par le sujet que la façon de le traiter. L'écriture de Oscar Lalo m'a beaucoup dérangée, cette manière de tourner autour du pot, de triturer les mots et les images, d'abuser des métaphores ou des double-sens. Plus d'une fois, je me suis dit: "je sais où tu veux m'emmener, allons donc à l'essentiel".
Heureusement la construction est aérée par un découpage de chapitres courts et nerveux, qui donne une respiration au contenu comme au lecteur en apnée.

Après lecture, je me sens aussi défaite que cette histoire chaotique, au propre comme au figuré, reconnaissant néanmoins que la méthode d'écriture colle parfaitement à l'indicible du vécu.

Après un Goncourt* qui donne froid dans le dos à des parents confiants en leur nounou familiale, voici encore de quoi alimenter leur stress dans l'organisation des vacances enfantines.

* Chanson douce de Leila Slimani


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critiques presse (3)
LeJournaldeQuebec
20 mars 2017
Un premier roman coup de poing.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
17 février 2017
Toute la force du livre est dans le refus de condamner ou de régler des comptes. Assumer le traumatisme et voir comment on peut continuer. Le roman est un équilibriste qui marche sur l'indicible.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
14 février 2017
Bâti sous la forme d’un long monologue, ce premier roman fait entendre la voix complexe d’un homme-enfant désarticulé de l’intérieur en très bas âge et qui cherche, plus de 60 ans après les faits, à se redonner vie.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (138) Voir plus Ajouter une citation
Je sors de ce coma très particulier où je n'ai cessé d'être éveillé. Eveillé mais impuissant. Eveillé mais comme anesthésié de la possibilité de me prendre par la main. Suffisamment éveillé pour être le spectateur lucide de mon propre abîme. Car je suis abîmé. Très. Spectateur impuissant mais conscient. Très. Conscient que je ne suis et n'ai jamais été qu'un spectateur. Un spectateur dont tous les sens sont interdits. C'est en cela que je suis dans le coma. Rien ne s'exprime. A part la peur. Une cécité d'un genre à part: je vois tout, mais je suis incapable d'articuler un mot car je suis convaincu que les autres ne m'entendront pas. (p. 187)
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[départ en colo en train Corail]
Les toilettes étaient effrayantes. L'odeur terrible. La saleté repoussante. Mais ce qui nous dissuadait le plus d'y aller c'était le bruit. Et quand on était petit, c'était le trou. On y voyait les rails. Le froid dans les fesses. L'impression que quelqu'un pouvait nous voir. Le papier manquait toujours et on ne s'en apercevait qu'au moment où on en avait besoin. Ou alors il était tellement rêche qu'on évitait de l'utiliser.
(p. 25)
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La libération est venue d'une femme. Elle m'a dit que je pouvais tout dire, même rien. Que, dans ce silence-là, je pouvais exister. Je l'ai laissée parler, car l'idée qu'on pût me vouloir du bien sans m'abuser m'était inaudible. Je lui ai d'ailleurs avoué que je n'entendais pas. Que je n'entendais rien à rien. Que je ne comprenais pas. Que je ne comprenais pas pourquoi je n'entendais rien. Elle me répondit qu'elle, elle entendait. Elle entendait tout ce que je lui disais et, vertu plus précieuse encore, elle entendait surtout ce que je ne lui disais pas. (p. 193)
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L'homme et la directrice étaient les roues d'un même carrosse. Celui qui nous emportait loin de notre mère quel que soit notre âge. Pire: qui nous détachait de nous-mêmes. Car loin e notre mère, c'eût pu être notre chance de gagner autonomie, indépendance et force. Mais cette famille intérimaire nous bousculait tellement que toute notre énergie passait à rétablir notre équilibre.
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Comme mon frère et moi, leurs enfants avaient moins de deux années d'écart. Ils avaient la chance apparente d'être en permanence avec leurs parents dont le métier-s'occuper des enfants des autres- faisait qu'ils n'étaient jamais avec eux. Ils n'y avaient pas accès. (...)
C'étaient des enfants hors saison. Décalés.
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Videos de Oscar Lalo (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Oscar Lalo
A l'occasion du Festival "Le livre sur la place" 2022 à Nancy, Oscar Lalo vous présente son ouvrage "Le salon" aux éditions Plon. Rentrée littéraire automne 2022.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2640605/oscar-lalo-le-salon
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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