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Critique de Papou64


Je remercie Babelio et Les Impressions Nouvelles de m'avoir envoyé L'Asturienne, dans le cadre de la dernière Masse Critique consacrée aux essais.
J'avais postulé pour cet ouvrage, parce que je m'intéresse non seulement à l'histoire, mais aussi à la généalogie. Autant dire que j'avais le profil idéal pour découvrir le récit de Caroline Lamarche.

Et pourtant, au début, j'avoue avoir été agacée par la narratrice, qui, après avoir découvert une malle remplie de documents concernant sa famille, tombe béatement amoureuse de ses ancêtres : ils sont les plus intelligents, les plus entreprenants, les plus lettrés, … Cette admiration aveugle me laissait de marbre, j'avais peur de n'assister qu'à la construction d'un magnifique mausolée familial qui ne me concernait pas, et le livre me tombait un peu des mains.
Heureusement, au fil de ses recherches, Caroline Lamarche découvre ce qui n'a pas été dit, elle explore le contexte et contribue honnêtement à compléter le puzzle du passé. Les ancêtres ne sont plus des héros de légende, ils sont des hommes, des femmes, avec leurs faiblesses, leurs erreurs et leurs manquements, et c'est à ce moment-là que je les trouve intéressants, parce qu'ils redeviennent pleinement humains.

L'ouvrage est très complet : on y trouve des photos, des documents, et, heureusement, une généalogie pour ne pas perdre le fil des recherches de l'auteure, qui nous livre ici un travail de synthèse impressionnant. Même s'il a évidemment fallu laisser de côté certains documents, les évènements sont racontés en détail. Parfois un peu trop à mon gout, j'avoue être plus intéressée par les relations humaines que par les procédés d'extraction minière.

Mais j'ai avant tout découvert une écrivaine talentueuse, dont les mots nous transportent non seulement dans le passé, mais également au coeur de l'âme humaine. Je vous recopie ici un magnifique paragraphe, repris sur la quatrième de couverture :
« Ces odeurs, celle du labeur industriel comme celle de l'opulence, appartiennent à une enfance disparue. Elles disent le berceau intranquille, la limousine détestée et les fenêtres ouvertes sur un air qui ne conserve que la mémoire de ma difficulté à trouver mon souffle, ma place. »
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