Quant à Alexandre, on dirait qu'il a lui également senti une petite flèche lui percer le coeur, mais cette facétie de Cupidon est sans gravité.
… Allez, il est l’heure ! Dieu tout puissant, donnez-moi le courage d’affronter cette dernière épreuve. Adieu.
Quelques heures après avoir écrit ces quelques mots, Louis d’Embrelat s’effondra, au milieu des cadavres de leurs ennemis. Il eut un dernier cri pour Armand, tombé lui aussi, avant de terminer son agonie.
Lieue après lieue, son esprit vagabonde, le faisant aller de son Italie de naissance à Paris en passant par Artenay, chez les d’Embrelat.
Il se remémore la soirée de la veille et l’affection qu’il porte à Alexandre. Cela le rend un peu triste. Il n’a pas de descendance et n’en aura sans doute pas. Cela ne lui manquait pas jusqu’à hier, mais aujourd’hui, tout a changé. S’il avait eu un enfant tel qu’Alexandre, sa vie aurait été très différente, la route qu’il avait suivie n’aurait pas été la même. Il lui aurait fallu bâtir, construire son existence plutôt que de subir les propositions du destin.