Dans ce deuxième et dernier tome, personne ne revient de la Bataille d'Inab à part l'armada du Glaive de l'Islam Nur ad-din… Constance compte défendre Antioche jusqu'à la mort, et c'est la mort qui l'attend elle et son peuple quand un groupe de chevaliers force le siège de la ville pour leur annoncer que Jérusalem est en marche !
Le conquérant musulman ne peut que retourner, à Alep et Antioche connaît quatre années de paix. le Roi Baudoin finit par sommer la Reine Constance de se remarier, mais celle-ci a depuis longtemps porté son choix sur un dénommé Renaud de Châtillon fraîchement arrivé d'Europe et qui lui a tapé dans l'oeil le jour où il a traversé les lignes musulmanes au mépris de sa propre vie…
Constance est reine, c'est la tête qui donne les ordres ; Renaud de Châtillon est consort, c'est les jambes qui exécute les ordres. Héros ou salauds le couple aux faux airs de Bonnie and Clyde médiévaux pratique une realpolitik : on s'allie aux Templier contre l'Église, aux Grecs contre les Arméniens, aux Arméniens contre les Grecs, et quand le Basileus en personne vient réclamer justice on s'aplatit avant de s'allier avec lui… Mais la brutale efficacité ou l'efficace brutalité du nouveau souverain d'Antioche dérange, et quand il finit par tomber dans un guet-apens, le Glaive de l'Islam est trop heureux de le laisser croupir en prison et échange d'une rançon que même l'Empereur de Byzance ne pourrait pas payer… Constance attend Renaud et Renaud attend Constance, mais leur destin n'est plus entre leurs mains !
12 ans plus tard Renaud finit par être libéré pour une somme faramineuse dans des circonstances indéterminées (vengeance du nouveau Glaive de l'Islam ou acte de contrition de l'Ancien Basileus). Sa femme est décédée, ses enfants on été rapatriés à Byzance sans son consentement, ses anciens compagnons d'armes sont tous morts : c'est donc un homme en quête de vengeance qui fait vers route vers le Sud pour combattre de nouveau pour la croisade, mais ceci est une autres histoire… (que Jean-Pierre Pécau s'est fait une joie de nous conter dans une version fantastique, et se fera peut-être une joie de nous conter dans une version historique)
Les dessins Gabrielle Parma sont toujours agréables, car sans doute toujours bien mis en valeurs par les couleurs chaudes de
Dimitri Fogolin qui collent bien au sujet du Proche Orient des croisades médiévales… Après le défaut de ce diptyque est celui de la collection toute entière : on hésite entre la légende dorée et la légende noire et on alterne entre deux versions de l'Histoire.
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http://www.portesdumultivers.. Commenter  J’apprécie         410