Citations sur Partir pour oublier... un salaud (9)
Les hommes ne préfèrent-ils pas leur maîtresse ? Sinon, à quoi bon tromper leur femme ? À moins que la maîtresse ne soit rien de plus qu’une partie de plaisir. Pourtant, moi, je ne pouvais être qu’un jouet, je n’avais certainement pas investi toute ma jeunesse dans une histoire d’amour sans lendemain.
La jupe ample et virevoltante, qui s’arrêtait au-dessus du genou, charmait et agaçait à la fois. C’était exactement ce qu’il fallait pour une réception chez Jan. Une robe possédant beaucoup d’élégance, un brin de désinvolture, une bonne dose de coquetterie et une note aguichante.
Ce n’était pas d’un bain que j’avais besoin, c’était toute une mer qu’il m’aurait fallu, une mer aux vagues légères qui m’auraient bercée comme le vent porte une feuille d’automne ternie et brisée. Une mer douce qui m’aurait nettoyé le corps et l’esprit à coups de flots salés jusqu’à ce que toute douleur s’évanouisse, jusqu’à ce que je m’évapore.
Les escrocs, ça change de pays comme ça change de chemise ou de caleçon.
Lorsqu’on partage l’homme de sa vie avec une autre femme, sa légitime épouse, on prend l’habitude des retards ou des rendez-vous manques.
Nous avons suivi la foule de touristes dans les salles remplies de statues de cire. La similitude était frappante sur certaines, mais moins réussie sur d’autres. Les figures de Pavarotti, Jon Bon Jovi et même Jean-Paul II étaient conformes à la réalité, alors que Harrison Ford, habillé en Indiana Jones, avait un air beaucoup trop sévère et des lèvres plutôt féminines. Elizabeth Taylor, quant à elle, était tout à fait la femme fatale qu’elle a incarnée maintes fois sur le grand écran. Coiffée et maquillée pour une grande occasion, elle portait des boucles d’oreilles et un collier de diamants. Elle était habillée d’une robe du soir, d’un vert émeraude, très décolletée, d’où sortait presque sa poitrine bien soutenue et rebondie.
Les événements se déroulaient si singulièrement. Tout me semblait étrange, même moi je me sentais différente. Oui, c’est ça, j’étais vide. Comme si je n’avais plus rien à donner ni à recevoir. Le vacuum. Sensation que je me souvenais d’avoir ressentie auparavant. C’était aussi dans un théâtre, mais un théâtre bondé de monde. Isabelle m’avait amenée voir une pièce de Molière.
Je l’entendais distraitement, car la voix suave et veloutée de Félix me remuait les entrailles. Cette voix grave, mais à la fois si douce et si mielleuse. La voix de l’amour, la seule. Il ne pouvait en exister d’autres. Seul Félix savait me parler d’amour. Mais Félix ne m’aimait plus. M’avait-il seulement déjà aimée ? Ce que j’ai pu être naïve ! Ah ! Je m’énerve encore quand je pense à lui.
Ce n’est pas seulement l’âge qui détermine la maturité, il y a les épreuves qui comptent aussi.