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Critique de Exuline


En quelques mots :
Extrait de l'oeuvre complète traduite et complétée par Antoine Galland, cette version est une parfaite découverte de ces contes orientaux. Agréablement enluminés, j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir ces histoires. Cependant je suis en colère contre la fin de cette édition.

Découvrir sur mon blog les illustrations

En beaucoup plus de mots :
Qui n'a jamais entendu parlé de l'oeuvre Les Mille et une Nuit ? Ce titre évoque pour moi un voyage en orient à bord de tapis volant, le désert d'Arabie, des rois et des princesses, l'odeur de la rose et de la fleur d'oranger et le gout de miel.

Dès ce début d'année, les éditions RBA ont décidé de faire paraître chez les marchands de journaux les "Histoires merveilleuses" dont le premier tome est Les Mille et une Nuits. Cadeau de ma mère que je remercie chaleureusement, j'ai décidé d'entrer dans un livre magique en cette période hivernale pour me réchauffer le coeur.

Mais avant que je ne vous dise ce que j'en ai réellement pensé, je souhaite vous faire une petite -moyenne - longue introduction de cet ouvrage !!


Mentionné pour la première fois au Xe siècle, le recueil anonyme, écrit en arabe
, s'est édifié sur un substrat indo-persan. C'est le savant et voyageur Antoine Galland qui, ayant entendu raconter quelques uns de ces contes lors de séjours au Proche-Orient, en commence dès 1704 une traduction adaptée aux goûts de son époque qui paraît en 12 tomes jusqu'en 1717 et connaît un immense succès. Mais cette oeuvre, comme vous l'aurez compris, est bien plus ancienne.


Écrit par l'historien al-Mas'ûdî (m. en 926), un ouvrage encyclopédique, Les Prairies d'or, mentionne pour la première fois un recueil de contes persans nommé Hazâr Afsânâ (Mille contes) traduit en arabe sous le titre de Alf layla (mille nuits). Quelques années plus tard, un libraire de Bagdad, Ibn al-Nadîm (m. en 995) parle dans son Catalogue d'un ouvrage inachevé de 420 nuits utilisant des contes grecs, arabes et persans.
Conservé à Chicago, le plus ancien manuscrit connu confirme la présence des Nuits dans le monde arabe avant le Xe siècle. En 1896, à l'occasion de travaux, on découvre dans les ruines d'un cimetière du Caire de vieux documents d'archives. Au milieu des feuillets dispersés dans le monde, un chercheur identifie cinquante ans plus tard, sur un fragment de papier, le titre des Mille et une nuits ainsi que le nom de Dinarzade et la date d'octobre 879. Aucun autre manuscrit ne nous est parvenu, antérieur au XVe siècle.

Depuis cette oeuvre appartient au patrimoine culturel de l'humanité. Pourtant même si pour le lecteur européen, il symbolise la littérature arabe, le recueil ne jouit pas du même prestige dans le monde musulman. Rarement illustré dans ses versions arabes, c'est en Europe qu'il donne naissance à un univers visuel fantasmatique et qu'il va permettre de développer le courant de l'orientalisme.

Se faisant, plusieurs versions existent de ces contes. La première dite d'Antoine Galland comme évoqué un peu plus tôt intègre des aventures ne figurant pas dans l'oeuvre primitive dont les histoires de Sindbad, Aladdin et Ali Baba qui pourtant sont les histoires les plus connues de nos jours. Deux siècles plus tard, Joseph-Charles Madrus introduit des poèmes expurgés de la précédente édition et plus récemment, les éditions de Khawam, ou de Miquel et Bencheikh s'inspirent de la première édition imprimée en arabe en 1835, dite Boulaq.

Ce livre proposé est donc la version non pas française mais anglaise de Andrew Lang connu pour la série de douze recueils de conte de fées chacun nommé d'après une couleur. Ici nous nous intéressons à un condensé de l'oeuvre d'Antoine Galland qui ne reprend que les histoires les plus connues (et déjà exit Ali Baba, ne reste que Alladin qui à la différence des différentes versions cinématographiques n'est pas d'origine Arabe mais Asiatique ; et les merveilleux voyages de Sindbad).



Cette version écourtée est plutôt plaisante. Shéhérazade raconte nuit après nuit des histoires plus merveilleuses les unes que les autres avec beaucoup de magie mais surtout avec des valeurs : famille, travail, jalousie et égoïsme, entraide et courage, amour et désillusion, religion et vertu. Comme souvent la version originale est bien plus dure que les versions édulcorées que nous connaissons de notre enfance via le petit écran. C'est intéressant de lire des histoires bien plus matures. Chaque personnage de conte a cette sorte de curiosité et d'intelligence qui vont leur faire vivre des aventures extraordinaire dans un monde cruel.

On se laisse emporter dans un pays lointain, on découvre les génie et les Djinns et même si je me suis lassée un peu au milieu du roman, j'ai laissé passé quelques jours avant d'y replonger et de le finir d'une traite. Ce fut une lecture somme toute agréable même si je suis extrêmement déçu par la fin du roman qui reste pour moi complétement inachevé. Après une ultime histoire, cette édition se termine sans un retour vers Shéhérazade et son funèbre destin. Comme s'il me manquait des pages. Je me suis posée la question si un second volume devait paraitre mais non. Je reste donc légèrement frustrée.

Je souhaite pour finir parler des illustrations que l'on retrouve dans ce roman qui rend la lecture encore plus agréable. Les illustrations sont douces, le trait délicat. Virginia Frances Sterret a mis tout le reste de son énergie, souffrant de la tuberculose, pour sublimer ce récit, et c'est une réelle réussite.


Lien : https://exulire.blogspot.com..
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