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Note moyenne 3.66 /5 (sur 49 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Rollot, Picardie , le 04/04/1646
Mort(e) à : Paris , le 17/02/1715
Biographie :

Antoine Galland fut orientaliste, spécialiste de manuscrits anciens et de monnaies.

Orphelin de père dès l’age de 4 ans, il fut placé a 10 ans, dans un collège à Noyon où il apprit le grec, le latin et l’hébreu. Il continua ses études à Paris en suivant des cours au Collège de France. Il aborda d’autres langues orientales et se perfectionna en grec.
En 1670, le marquis de Nointel, nommé ambassadeur de France auprès de la Porte, lui proposa de l’accompagner à Constantinople en qualité de bibliothécaire et de secrétaire particulier.

Il logea très probablement au palais de France à Péra, d’où il rayonna en compagnie du marquis de Nointel dans les régions proches de la capitale, comme la Thrace, la Macédoine, la Roumélie orientale, l'Asie Mineure et les îles égéennes.
Antoine Galland a laissé un intéressant journal où il raconte une partie de son séjour (Bibliothèque Nationale de France). Il voyagea aussi dans les contrées plus éloignées de l’empire, notamment en Ionie, Syrie et Palestine. Il acheta des manuscrits anciens, des médailles et des objets d’art qu’il emporta dans son pays où il retourna en 1675. Il revint deux fois dans l’Empire ottoman. Son troisième voyage, en 1679, fut payé par la Compagnie des Indes Orientales afin de réunir le plus grand nombre de livres anciens et d’objets d’art.

Peu avant son départ d’Asie Mineure, il échappa à la mort de justesse. Un tremblement de terre détruisit complètement sa maison de Smyrne (İzmir). A son retour en France, le butin rapporté était tellement considérable, qu’il fut nommé Antiquaire du Roi, afin de gérer ces biens.

Lors de ses séjours en Europe orientale et au Proche-Orient, Galland apprit la langue turque, le persan et l’arabe afin de pouvoir étudier les mœurs et coutumes anciennes des populations de l’Empire ottoman. Il traduisit en français de nombreuses œuvres de la littérature orientale, et son ouvrage le plus populaire demeure la première version en français des Contes des Mille et une Nuits, éditée de 1704 à 1717.

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Source : www.istanbulguide.net
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Le dimanche 15 2022, l'émission ISLAM de France Télévision avait invité l'écrivain Jean-Baptiste de Froment (auteur des romans ETAT DE NATURE et BADROULBOUDOUR) à venir parler de son roman et du rôle de passeur qu'a eu l'écrivain et traducteur Antoine Galland (1646-1715), parfois décrit comme "l'inventeur" des MILLE ET UNE NUITS. Bref extrait. L'émission entière peut être vue ici : https://www.france.tv/france-2/islam/3366364-emission-du-dimanche-15-mai-2022.html Résumé de l'émission présentée par Leili Anvar, Zohra Ben Miloud et Abderrahim Hafidi : "Certains noms nous évoquent l'épopée de la littérature et la beauté en terre musulmane. « Les mille et Une Nuits » est une oeuvre monumentale qui bouscule encore les imaginaires. Aujourd'hui, on parle d'amour dans les courants de la littérature arabo-musulmane avec Carole Boidin, spécialiste de littérature musulmane et Jean-Baptiste de Froment, écrivain."

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Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
« Mon oncle, lui dit-il, je vous prie de me donner la main pour m'aider à monter. » Le magicien africain lui dit : « Mon fils, donnez-moi la lampe auparavant ; elle pourrait vous embarrasser.
— Pardonnez-moi, mon oncle, reprit Aladdin, elle ne m'embarrasse pas ; je vous la donnerai dès que je serai monté. »
Le magicien africain s'opiniâtra à vouloir qu'Aladdin lui mît la lampe entre les mains avant de le tirer du caveau, et Aladdin, qui avait embarrassé cette lampe avec tous ces fruits dont il s'était garni de tous côtés, refusa absolument de la donner qu'il ne fût hors du caveau. Alors le magicien africain, au désespoir de la résistance de ce jeune homme, entra dans une furie épouvantable : il jeta un peu de son parfum sur le feu qu'il avait eu soin d'entretenir, et à peine eut-il prononcé deux paroles magiques que la pierre qui servait à fermer l'entrée du caveau se remit d'elle-même à sa place, avec la terre par-dessus, au même état qu'elle était à l'arrivée du magicien africain et d'Aladdin.
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Fatime, qui était couchée dans son habit, se leva en tremblant de frayeur. «Ne crains pas, lui dit le magicien, je ne demande que ton habit, donne-le-moi et prends le mien. » Ils firent l'échange d'habit ; et, quand le magicien se fut habillé de celui de Fatime, il lui dit : « Colore-moi le visage comme le tien, de manière que je te ressemble, et que la couleur ne s'efface pas. » Comme il vit qu'elle tremblait encore, pour la rassurer, et afin qu'elle fît ce qu'il souhaitait avec plus d'assurance, il lui dit : « Ne crains pas, te dis-je encore une fois, je te jure par le nom de Dieu que je te donne la vie. » Fatime le fit entrer dans sa cellule ; elle alluma sa lampe ; et, en prenant d'une certaine liqueur dans un vase avec un pinceau, elle lui en frotta le visage, et elle lui assura que la couleur ne changerait pas et qu'il avait le visage de la même couleur qu'elle, sans différence. Elle lui mit ensuite sa propre coiffure sur la tête, avec un voile, dont elle lui enseigna comment il fallait qu'il s'en cachât le visage en allant en ville. Enfin, après qu'elle lui eut mis autour du cou un gros chapelet qui lui pendait par-devant jusqu'au milieu du corps, elle lui mit à la main le même bâton qu'elle avait coutume de porter ; et, en lui présentant un miroir : « Regardez, dit-elle, vous verrez que vous me ressemblez on ne peut pas mieux. » Le magicien se trouva comme il l'avait souhaité ; mais il ne tint pas à la bonne Fatime le serment qu'il lui avait fait si solennellement. Afin qu'on ne vit pas de sang en la perçant de son poignard, il l'étrangla ; et, quand il vit qu'elle avait rendu l'âme, il traîna son cadavre par les pieds jusqu'à la citerne de l'ermitage, et il la jeta dedans.
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Aladdin ne différa pas de monter à cheval et de se mettre en marche dans l'ordre que nous avons marqué. Quoique jamais il n'eût monté à cheval, il y parut néanmoins pour la première fois avec tant de grâce que le cavalier le plus expérimenté ne l'eût pas pris pour un novice. Les rues par où il passa furent remplies presque en un moment d'une foule innombrable de peuple, qui faisait retentir l'air d'acclamations, de cris d'admiration et de bénédictions, chaque fois particulièrement que les six esclaves qui avaient les bourses faisaient voler des poignées de pièces d'or en l'air à droite et à gauche.
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— Ma mère, reprit Aladdin, réservez votre fil de coton pour une autre fois, et donnez-moi la lampe que j'apportai hier ; j'irai la vendre, et l'argent que j'en aurai servira à nous avoir de quoi déjeuner et dîner, et peut-être de quoi souper.
La mère d'Aladdin prit la lampe où elle l'avait mise.
— La voilà, dit-elle à son fils, mais elle est bien sale ; pour peu qu'elle soit nettoyée, je crois qu'elle en vaudra quelque chose davantage.
Elle prit de l'eau et un peu de sable fin pour la nettoyer ; mais à peine eut-elle commencé à frotter cette lampe qu'en un instant, en présence de son fils, un génie hideux et d'une grandeur gigantesque s'éleva et parut devant elle, et lui dit d'une voix tonnante : « Que veux-tu ? Me voici prêt à t'obéir comme ton esclave, et de tous ceux qui ont la lampe à la main, moi avec les autres esclaves de la lampe. »
La mère d'Aladdin n'était pas en état de répondre : sa vue n'avait pu soutenir la figure hideuse et épouvantable du génie ; et sa frayeur avait été si grande dès les premières paroles qu'il avait prononcées qu'elle était tombée évanouie.
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La magicien africain ne voulut pas en savoir davantage. […] Il alla à la boutique d'un faiseur et vendeur de lampes. « Maître, dit-il, j'ai besoin d'une douzaine de lampes de cuivre ; pouvez-vous me la fournir ? » Le vendeur lui dit qu'il en manquait quelques-unes, mais que, s'il voulait se donner patience jusqu'au lendemain, il la fournirait complète à l'heure qu'il voudrait. Le magicien le voulut bien ; il lui recommanda qu'elles fussent propres et bien polies, et, après lui avoir promis qu'il le payerait bien, il se retira dans son khan.
Le lendemain, la douzaine de lampes fut livrée au magicien africain, qui les paya au prix qui lui fut demandé sans en rien diminuer. Il les mit dans un panier dont il s'était pourvu exprès ; et avec ce panier au bras il alla vers le palais d'Aladdin, et, quand il s'en fut approché, il se mit à crier : « Qui veut échanger de vieilles lampes pour des neuves ? »
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Après avoir tiré de son sein la lampe qu'il portait toujours avec lui, en quelque lieu qu'il allât, depuis le danger qu'il avait couru pour avoir négligé de prendre cette précaution, il la frotta. Aussitôt le génie se présenta devant lui. « Génie, lui dit Aladdin, il manque à ce dôme un œuf de roc suspendu au milieu de l'enfoncement : je te demande, au nom de la lampe que je tiens, que tu fasses en sorte que ce défaut soir réparé. »
Aladdin n'eut pas achevé de prononcer ces paroles que le génie fit un cri si bruyant et si épouvantable que le salon en fut ébranlé, et qu'Aladdin en chancela prêt à tomber de son haut. « Quoi ! misérable, lui dit le génie d'une voix à faire trembler l'homme le plus assuré, ne te suffit-il pas que mes compagnons et moi nous ayons fait toute chose en ta considération, pour me demander, par une ingratitude qui n'a de pareille, que je t'apporte mon maître et que je le pende au milieu de la voûte de ce dôme ? Cet attentat mériterait que vous fussiez réduits en cendre sur-le-champ, toi, ta femme et ton palais. Mais tu es heureux de n'en être pas l'auteur, et que la demande ne vienne pas directement de ta part. Apprends quel en est le véritable auteur : c'est le frère du magicien africain, ton ennemi, que tu as exterminé comme il le méritait. Il est dans ton palais, déguisé sous l'habit de Fatime la sainte femme, qu'il a assassinée ; et c'est lui qui a suggéré à ta femme de faire la demande pernicieuse que tu m'as faite. Son dessein est de te tuer ; c'est à toi d'y prendre garde. » Et en achevant il disparut.
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Aladdin, qui ne voulait pas attendre que la faim le pressât, prit un des plats d'argent sous sa robe, et sortit du matin pour l'aller vendre. Il s'adressa à un juif qu'il rencontra dans son chemin ; il le tira à l'écart, et, en lui montrant le plat, il lui demanda s'il voulait l'acheter.
Le juif rusé et adroit prend le plat, l'examine ; et il n'eut pas plus tôt connu qu'il était de bon argent qu'il demanda à Aladdin combien il l'estimait. Aladdin, qui n'en connaissait pas la valeur, et qui n'avait jamais fait commerce de cette marchandise, se contenta de lui dire qu'il savait bien lui-même ce que ce plat pouvait valoir, et qu'il s'en rapporterait à sa bonne foi. Le juif se trouva embarrassé de l'ingénuité d'Aladdin. Dans l'incertitude où il était de savoir si Aladdin en connaissait la matière et la valeur, il tira de sa bourse une pièce d'or qui ne faisait au plus que la soixante-douzième partie de la valeur du plat, et il la lui présenta. Aladdin prit la pièce avec un grand empressement, et, dès qu'il l'eut dans la main, il se retira si promptement que le juif, non content du gain exorbitant qu'il faisait par cet achat, fut bien fâché de n'avoir pas pénétré qu'Aladdin ignorait le prix de ce qu'il lui avait vendu, et qu'il aurait pu lui en donner beaucoup moins. Il fut sur le point de courir après le jeune homme pour tâcher de retirer quelque chose de sa pièce d'or ; mais Aladdin courait, et il était déjà si loin qu'il aurait eu de la peine à le joindre.
[…]
Dès qu'Aladdin vit qu'il n'y avait plus dans la maison ni pain ni autres provisions, ni argent pour en avoir, il prit un plat en argent, et alla chercher le juif qu'il connaissait, pour le lui vendre. En y allant, il passa devant la boutique d'un orfèvre respectable par sa vieillesse, honnête homme, et d'une grande probité. L'orfèvre, qui l'aperçut, l'appela et le fit entrer. « Mon fils, lui dit-il, je vous ai déjà vu passer plusieurs fois, chargé comme vous l'êtes à présent, vous joindre à un tel juif, et repasser peu de temps après sans être chargé. Je me suis imaginé que vous lui vendez ce que vous portez. Mais vous ne savez peut-être pas que ce juif est un trompeur, et même plus trompeur que les autres juifs, et que personne de ceux qui le connaissent ne veut avoir affaire à lui. Au reste, ce que je vous dis ici n'est que pour vous faire plaisir ; si vous voulez me montrer ce que vous portez présentement, et qu'il soit à vendre, je vous en donnerai fidèlement son juste prix, si cela me convient, sinon je vous adresserai à d'autres marchands qui ne vous tromperont pas. »
L'espérance de faire plus d'argent du plat fit qu'Aladdin le tira de dessous sa robe, et le montra à l'orfèvre. Le vieillard, qui connut d'abord que le plat était d'argent fin, lui demanda s'il en avait vendu de semblables au juif, et combien il les lui avait payés. Aladdin lui dit naïvement qu'il en avait vendu douze, et qu'il n'avait reçu du juif qu'une pièce d'or de chacun. « Ah ! le voleur ! s'écria l'orfèvre. Mon fils, ajouta-t-il, ce qui est fait est fait, il n'y faut plus penser ; mais, en vous faisant voir ce que vaut votre plat, qui est du meilleur argent dont nous nous servions dans nos boutiques, vous connaîtrez combien le juif vous a trompé. »
L'orfèvre prit la balance ; il pesa le plat ; et, après avoir expliqué à Aladdin ce que c'était qu'un marc d'argent, combien il valait, et ses subdivisions, il lui fit remarquer que, suivant le poids du plat, il valait soixante-douze pièces d'or, qu'il compta sur-le-champ en espèces. « Voilà, dit-il, la juste valeur de votre plat. Si vous en doutez, vous pouvez vous adresser à celui de nos orfèvres qu'il vous plaira ; et, s'il vous dit qu'il vaut davantage, je vous promets de vous en payer le double. Nous ne gagnons que la façon de l'argenterie que nous achetons ; et c'est ce que les juifs les plus équitables ne font pas. »
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Aladdin demeura deux jours en cet état, sans manger et sans boire ; le troisième jour enfin, en regardant la mort inévitable, il éleva les mains en les joignant, et, avec une résignation entière à la volonté de Dieu, il s'écria : « Il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu le haut, le grand ! »
Dans cette action de mains jointes, il frotta sans y penser l'anneau que le magicien africain lui avait mis au doigt et dont il ne connaissait pas encore la vertu. Aussitôt un génie d'une figure énorme et d'un regard épouvantable s'éleva devant lui comme de dessous la terre, jusqu'à ce qu'il atteignît de la tête à la voûte, et dit à Aladdin ces paroles : « Que veux-tu ? Me voici prêt à t'obéir comme ton esclave, et l'esclave de tous ceux qui ont l'anneau au doigt, moi et les autres esclaves de l'anneau. »
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Aux premières heures de la journée, l'étranger accompagna son prétendu neveu dans une échoppe où l'on vendait de très beaux habits. Sans discuter le prix, il acheta le costume convoité par Aladin qui n'en revenait toujours pas.
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A cette demande, Aladdin baissa les yeux et fut déconcerté ; mais sa mère, en prenant la parole : "Aladdin, dit-elle, est un fainéant. Son père a fait tout son possible, pendant qu'il vivait, pour lui apprendre son métier, et il n'a pu en venir à bout ; et depuis qu'il est mort, nonobstant tout ce que j'ai pu lui dire et ce que je lui répète chaque jour, il ne fait autre métier que de faire le vagabond et passer tout son temps à jouer avec les enfants, comme vous l'avez vu, sans considérer qu'il n'est enfant ; et, si vous ne lui faites la honte et qu'il n'en profites pas, je désespère que jamais il puisse rien valoir. Il sait que son père n'a laissé aucun bien, et il voit lui-même qu'à filer du coton pendant tout le jour comme je fais j'ai bien de la peine à gagner de quoi nous avoir du pain. Pour moi, je suis résolue de lui fermer la porte un de ces jours, et de l'envoyer en chercher ailleurs."
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