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Critique de zazy


Ingrédients :
Un jeune auteur inconnu
Un éditeur-auteur
Une jeune femme slave écrivant un livre de souvenirs
Un rappeur-écrivain
Une collègue
Un patron de bar
Un livre refusé
Un mauvais livre encensé
Une histoire dans l'histoire


Recette :
Vous faites se rencontrer les deux premiers à cause ou grâce à l'ingrédient numéro 8, vous faites mariner… pardon vous faites réécrire le livre refusé par Ian Minot, le jeune auteur inconnu. Suite de la recette dans le livre.

La 4ème de couverture annonce un véritable page-turner. Il a fallu quand même attendre pas mal pour que les fourmis de mes doigts me poussent à tourner ces fameuses pages. Combien de fois ai-je eu envie de refermer le livre. Trop de bavardages au début, trop lent à se mettre en route. OK, on dira que c'est un diesel ! Oh, je sens que je vais me faire lyncher. On se calme car, après, je n'ai pas résisté, entraînée par l'histoire, je n'ai pu fermer ce bouquin qu'à la dernière page.

Jusqu'où un écrivain peut-il aller pour être publié. Vaste et rude question. Ian Minot cela pose t-il en servant des cafés au Morningside Coffee ? La frustration engendre-t-elle la vengeance ? La rencontre de Ian Minot, auteur en mal de reconnaissance et Jed Roth (tiens, comme Philippe), ex-éditeur désabusé nous en fera une belle démonstration.

A un moment j'ai pensé à Méphisto, mais non, Ian ne vendra pas son âme au diable pour être publié, c'est autre chose basé sur la connaissance du petit monde de l'édition New-yorkais. ce livre m'a fait penser à un autre: à L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon. Ce fut fugace. Non, ce lire se ressemble et, même si les débuts de notre relation fut un peu ennuyeuse, je l'ai aimé
.
Ce bouquin, outre son côté thriller, est une satire du monde de l'édition américaine. Ian Minot, dans le rôle de l'écrivain incompris aux prises avec des éditeurs-requins est parfait.
Jed Roth en sa qualité de manipulateur est excellent. Les éditeurs faisant du fric avec des « auteurs » genre Blade Markham, rappeur, avec sa biographie Remaaarquable alors qu'il est incapable d'aligner deux phrases correctes. On connait également. Les biographies de nos stars de la téléréalité ne sont pas mieux.

Tout ce petit monde, se côtoie, se fourvoie, s'étreint, se déchire, s'encense…. ce que veut tourner en ridicule (mais ne le sont-ils pas déjà) au vu et au sus de tout le monde Jed Roth. Pour cela, il utilise Ian Minot, se sert de sa naïveté, de son désir de prouver qu'il est un bon romancier ou nouvelliste. Très, trop, simple. Adam Langer ajoute un petit piment dans ce livre. Au fil de la lecture, j'ouvre une à une les poupées matriochkas, jusqu'à avoir déballé la dernière.

Le côté, les maisons d'édition et leurs éditeurs sont tous pourris alors que je suis un écrivain authentique, un écrivain qui n'en rajoute pas ; La poupée roumaine amoureuse de Ian est trop caricaturale (après, j'ai compris pourquoi) m'ont un peu énervée. Par contre, ce Blade Markham, rappeur de son état, est très convaincant.

J'ai pensé à Romain Gary en lisant les aventures d'Anya et de son recueil « Jamais nous n'avons parlé de Ceausescu ».

Je m'aperçois en me relisant que les voleurs de Manhattan m'ont ramenés à plusieurs autres ouvrages.

Au final une lecture agréable avec, dans le texte, des néologismes comme franzens (lunettes de soleil) salinger (vivre en solitaire volontaire), steinbeck (moustache soigneusement taillée)… Les titres des chapitres ne sont pas en reste et ont également un rapport avec la littérature américaine. Ma culture littéraire américaine étant des plus pauvres, je me suis rendue en fin de livre où se trouvent les glossaires.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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