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Roman sur les mensonges dans la littérature. Sur le réel et la fiction. Un serveur de bar rêve d'être publié. Serait-ce possible le jour où un écrivain l'embauche sur son roman pour le mettre comme auteur et dire que c'est ses mémoires à lui ? J'ai apprécié la première partie qui traitait de ce sujet. La deuxième passe en polar avec course-poursuite où il n'est pas facile de toujours s'y retrouver. le tout agrémenté d'histoires d'amour chaotiques. Pas grand-chose à voir avec les grands espaces de chez Gallmeister. Comme dirait, à tout bout de champs, le personnage d'un écrivain commercial célèbre « Yo ».
Malgré tout, ce qui est génial dans ce roman ce sont les mots réinventés par l'auteur. Exemple : - Atwood : tignasse de cheveux bouclés. - Capote, chapeau à larges bord – Faulkner : whisky – Fitzgerald : gin-fizz – Franzens : lunettes élégantes – Hemingway : phrase honnête et particulièrement construite – Highsmith : train – Humbert : pervers sexuel – Kerouaquer : traverser un pays – Marple : chapeau en feutre simple et quelconque – Palahniuker : vomir – Pança : sous-fifre – Poppins : parapluie – Portnoy : organe génital masculin – Proust : un lit d'inspiration artistique Salinger : vivre en isolement volontaire – Steinbeck : moustache – Tolstoï : épaisse pile de pages – Woolfer : avancer à toute allure, etc. Après il faut deviner ou chercher le pourquoi qui est indiqué à la fin du livre.

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Manhattan, une histoire qui se situe dans le milieu littéraire, un jeune auteur qui galère, des agents littéraires, des stratégies originales pour publier un best-seller, tout ceci me rappelait le roman de Steve Hely, Comment je suis devenu un écrivain célèbre, qui ne m'avait pas trop emballée (je ne l'avais même pas fini…) Mais là nous avons aussi des personnages qui ne sont pas forcément ce qu'ils semblent être, une bibliothèque incendiée, une artiste méconnue, un mystérieux « homme confiant ». Celui-ci propose au jeune auteur un curieux marché consistant à réécrire un manuscrit de roman rejeté par les éditeurs pour en faire une autobiographie. Je ne vous raconterai pas toutes les péripéties que cela entraîne, ni tous les retournements de situation auquel Ian Minot, notre jeune auteur, un peu naïf, doit faire face. le roman est vivement mené, avec une bonne dose d'humour et plusieurs particularités qui le rendent original et intéressant pour les amateurs de littérature : il est parsemé de noms propres devenus communs, tel le voltaire où je m'installe pour lire : « une chabon luxuriante de cheveux noirs », « une immense atwood de boucles auburn », et, pour vous montrer qu'il ne s'agit pas que de particularités capillaires, nous avons aussi une charmante personne « blottie dans mon proust » ! Les titres des chapitres, qui font références à des titres de livres, peuvent aussi satisfaire les curieux, mais cela m'a moins marquée.
Je ne crains donc pas de vous recommander ce roman qui sort des sentiers battus, sans toutefois devenir illisible, ni trop farfelu… le dosage me convenait tout à fait bien !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Ingrédients :
Un jeune auteur inconnu
Un éditeur-auteur
Une jeune femme slave écrivant un livre de souvenirs
Un rappeur-écrivain
Une collègue
Un patron de bar
Un livre refusé
Un mauvais livre encensé
Une histoire dans l'histoire


Recette :
Vous faites se rencontrer les deux premiers à cause ou grâce à l'ingrédient numéro 8, vous faites mariner… pardon vous faites réécrire le livre refusé par Ian Minot, le jeune auteur inconnu. Suite de la recette dans le livre.

La 4ème de couverture annonce un véritable page-turner. Il a fallu quand même attendre pas mal pour que les fourmis de mes doigts me poussent à tourner ces fameuses pages. Combien de fois ai-je eu envie de refermer le livre. Trop de bavardages au début, trop lent à se mettre en route. OK, on dira que c'est un diesel ! Oh, je sens que je vais me faire lyncher. On se calme car, après, je n'ai pas résisté, entraînée par l'histoire, je n'ai pu fermer ce bouquin qu'à la dernière page.

Jusqu'où un écrivain peut-il aller pour être publié. Vaste et rude question. Ian Minot cela pose t-il en servant des cafés au Morningside Coffee ? La frustration engendre-t-elle la vengeance ? La rencontre de Ian Minot, auteur en mal de reconnaissance et Jed Roth (tiens, comme Philippe), ex-éditeur désabusé nous en fera une belle démonstration.

A un moment j'ai pensé à Méphisto, mais non, Ian ne vendra pas son âme au diable pour être publié, c'est autre chose basé sur la connaissance du petit monde de l'édition New-yorkais. ce livre m'a fait penser à un autre: à L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon. Ce fut fugace. Non, ce lire se ressemble et, même si les débuts de notre relation fut un peu ennuyeuse, je l'ai aimé
.
Ce bouquin, outre son côté thriller, est une satire du monde de l'édition américaine. Ian Minot, dans le rôle de l'écrivain incompris aux prises avec des éditeurs-requins est parfait.
Jed Roth en sa qualité de manipulateur est excellent. Les éditeurs faisant du fric avec des « auteurs » genre Blade Markham, rappeur, avec sa biographie Remaaarquable alors qu'il est incapable d'aligner deux phrases correctes. On connait également. Les biographies de nos stars de la téléréalité ne sont pas mieux.

Tout ce petit monde, se côtoie, se fourvoie, s'étreint, se déchire, s'encense…. ce que veut tourner en ridicule (mais ne le sont-ils pas déjà) au vu et au sus de tout le monde Jed Roth. Pour cela, il utilise Ian Minot, se sert de sa naïveté, de son désir de prouver qu'il est un bon romancier ou nouvelliste. Très, trop, simple. Adam Langer ajoute un petit piment dans ce livre. Au fil de la lecture, j'ouvre une à une les poupées matriochkas, jusqu'à avoir déballé la dernière.

Le côté, les maisons d'édition et leurs éditeurs sont tous pourris alors que je suis un écrivain authentique, un écrivain qui n'en rajoute pas ; La poupée roumaine amoureuse de Ian est trop caricaturale (après, j'ai compris pourquoi) m'ont un peu énervée. Par contre, ce Blade Markham, rappeur de son état, est très convaincant.

J'ai pensé à Romain Gary en lisant les aventures d'Anya et de son recueil « Jamais nous n'avons parlé de Ceausescu ».

Je m'aperçois en me relisant que les voleurs de Manhattan m'ont ramenés à plusieurs autres ouvrages.

Au final une lecture agréable avec, dans le texte, des néologismes comme franzens (lunettes de soleil) salinger (vivre en solitaire volontaire), steinbeck (moustache soigneusement taillée)… Les titres des chapitres ne sont pas en reste et ont également un rapport avec la littérature américaine. Ma culture littéraire américaine étant des plus pauvres, je me suis rendue en fin de livre où se trouvent les glossaires.

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Cela débute comme un roman new-yorkais au ton désabusé dont le héros est un jeune écrivain en peine d'éditeur, garçon de café aigri n'essuyant que refus et humiliation. Et puis...cela devient un roman d'aventure, centré sur une imposture que propose à notre héros un ancien éditeur pour se venger de ce milieu de requins. De rebondissements en rebondissements, le rythme s'accélère et on est agréablement surpris et maintenu en haleine jusqu'aux dernières pages. Très agréable, sans prétention et bien ficelé.
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Ian Minot aspire à devenir écrivain. A être publié. La mince affaire... Ian essuie refus sur refus pour des nouvelles qu'on lui reproche d'être sans surprises, sans saveur, désincarnées. Anya, sa petite amie roumaine dont il doute qu'elle restera longtemps avec lui, écrit aussi. Remarquablement. Au point de se faire repérer par un agent lors d'une soirée-lecture réputée pour dénicher les talents de la littérature contemporaine.

Chaque jour qui passe renvoie Ian à son échec, à la vacuité de son existence, alors que partout s'affiche la nouvelle coqueluche très tendance de la littérature nord-américaine, Blade Markham. L'homme s'invite partout : des plateaux télé aux affiches dans le métro jusqu'au Morningside Coffee, lieu de travail de Ian. C'est là, que Jed Roth, un homme au pourboire généreux, lui met tous les jours l'ouvrage de Markham l'usurpateur sous le nez. Car il ne fait aucun doute pour Ian que le bonhomme n'est pas un vrai écrivain, qu'on ne peut qualifier ainsi une personne mettant des «yo » en début et en fin de chaque phrase. Ce sentiment, Jed Roth le partage. Et la venue de cet ancien éditeur au Morningside Coffee, avec le livre tant plébiscité toujours en évidence, n'est pas innocente.

Il a un marché à proposer à Ian : s'approprier un roman que Jed a rédigé des années auparavant, le réécrire, faire croire qu'il s'agit de mémoires pour ensuite annoncer la supercherie. Ian pourrait faire ainsi une entrée fracassante dans le monde de l'édition et vendre alors ses nouvelles comme jamais il n'aurait osé l'imaginer. Sur le papier, l'affaire paraît simple. Dans la réalité, les choses seront un tantinet plus compliquées. Reste à savoir sur quel pan de la réalité Ian se situe, de quelle vérité il se fait l'intermédiaire.

Les Voleurs de Manhattan est une oeuvre dans l'oeuvre d'une oeuvre. Adam Langer fait dans la mise en abyme et celle-ci lui réussit, comme elle réussit à son lecteur. Première petite touche, la page de titre avec la mention « mémoires » biffée à la main, remplacée par « roman ». Lui succède une dédicace un peu obscure qui ne prendra sa signification qu'après la page 191, aussi bien pour la personne initialement nommée que, une fois encore, pour le lecteur. Si ces éléments surprennent et intriguent à l'entame du roman, ils contribuent néanmoins à donner une dimension réellement surprenante, vertigineusement fascinante, une fois le livre refermé. Chaque chapitre correspond à un titre ou à la référence d'une oeuvre ayant défrayé la chronique pour la supercherie dont elle a fait l'objet. La liste n'est pas exhaustive...

La mise en abyme se révèle aussi dans le format du livre. Les Voleurs de Mahnattan fait près de 260 pages. Tout comme le roman de Jed Roth, au titre similaire, dont Ian Minot sera finalement l'auteur. Adam Langer sème faussement le trouble. Personne n'est dupe mais cela se révèle bien habile pour aborder le mensonge, la supercherie, qu'elle soit littéraire ou humaine. Et de remettre en cause la sincérité, l'authenticité d'un certain milieu éditorial américain où le succès importe plus que la qualité d'un ouvrage, d'une société où il devient primordial d'être connu, reconnu pour avoir la sensation d'exister vraiment. A l'image d'un Ian Minot, personnage ô combien attachant, ou de ses comparses du Morningside Cofee, l'une exerçant la peinture, l'autre la comédie. Créer pour exister. Mentir, parfois, omettre, pour créer.

Adam Langer conclut son livre en beauté dans un pastiche de polar où les rebondissements savamment orchestrées se succèdent, où l'humour transpire de chaque paragraphe, où les personnages éclatent dans leur transgression à exister entre les lignes et bien plus encore, dénués de toute superficialité. Des êtres qui ne sonnent pas faux au service d'un roman authentique !

Chronique initialement parue dans "Blabla"...
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Les fenêtres des immeubles sur la couverture (et sur à l'intérieur) reprennent les lettres du titre.

Mémoires, roman, comme écrit à la main, à l'intérieur.
Un livre à tiroirs. Ca part bien, ça s'accélère puis se ralentit (lors de la la réécriture et des corrections, là, c'est un peu long) et grande accélération à la fin ! Un mélange des personnages : les gentils peuvent être parfois méchants et vice-versa.

J'ai appris que l'endroit préféré de Marcel Proust était son lit, voilà pourquoi Ian Minot dit "un proust" pour un lit. A la fin du livre, nous avons un glossaire de termes choisis où l'on apprend qu'un gatsby est un blazer, comme ceux portés par Jay Gatsby, le personnage de F. Scott Fitzgerald ou un poppins, un parapluie, comme celui de Mary Poppins et ainsi de suite. Et après, un autre petit glossaire ajouté à l'édition française expliquant quelques titres des chapitres, autrement incompréhensibles au lecteur francophone ; nombre d'entre eux sont empruntés à des titres de nouvelles, livres, poésies ou autres chansons ayant provoqué des scandales pour plagiat ou de faux mémoires, des fausses identités, etc. (j'ai bien aimé cette partie, apprenant beaucoup de choses !).

Un petite tartine sur le monde de l'édition - un monde de requins - et sur quelques écrivains (vrais ? faux ?), et une histoire qui s'imbrique dans une autre histoire (ou l'inverse ?) et nous voilà embarqués : jusqu'où un écrivain est-il capable d'aller ?
Lien : http://loiseaulyre.canalblog..
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Coincé dans un job de garçon de café new-yorkais, Ian Minot désespère de voir un jour ses écrits publiés. L'injustice de la situation le frappe au quotidien : il ne cesse de croiser nombre de quidams semblant dévorer les soi-disant mémoires de truand repenti écrites par une brute du nom de Blade Markham, une brique insipide, mal torchée et truffée de mensonges. A côté de cette oeuvre de bas étage, ses textes à lui, objectivement, se révèlent de l'avis de ses quelques amis -et de celui de sa superbe petite amie Anya- bien écrits, sensibles et empreints d'une sorte de doux réalisme mélancolique propre à toucher le plus grand nombre de ses contemporains. Mais voilà, envers et contre tout, la nouvelle coqueluche des médias new-yorkais se nommait Blade Markham, vendeur de mémoires en gros et non pas Ian Minot, auteur méconnu. Profondément honnête, Minot va pourtant se voir accepter un étrange marché, proposé pourtant par un de ces incompréhensibles lecteurs de la brique markhamienne. Lui aussi auteur contrarié, Jed Roth bénéficie d'un atout qui décidera Ian à franchir la ligne : il a travaillé de nombreuses années pour une des plus prestigieuses maisons d'édition new-yorkaises et sait ce qu'il faut faire pour s'assurer publication et succès. En pilotant de loin Ian, Jed Roth se donne également les moyens d'assouvir sa soif de vengeance sur le monde de l'édition qui, dit-il, l'a injustement rejeté quelques années plus tôt. de son côté, Ian ne se doute absolument pas des conséquences rocambolesquement aventureuses de son alliance avec Roth.
Brassant quelques-uns des grands thèmes du roman d'aventure (chasse au trésor, personnages flamboyants et typés) et du roman policier (faux-semblants, double-jeu, arnaque), ce récit d'Adam Langer nous plonge dans les méandres du monde de l'édition, dont il démonte joyeusement les mécanismes pour mieux nous les jeter presque simultanément à la figure. En gros, si vous voulez être sûr d'être publié et d'avoir du succès, la recette de Langer se résume en quelques mots. Faites-vous écrire une histoire la plus incroyable possible, par un écrivaillon sous-doué, truffez-la de fautes de syntaxe et d'orthographe et envoyez-là à un éditeur avec pour sous-titre : « Mémoires ». Plus c'est gros -au propre comme au figuré- et mieux ça passe. Il suffit de vous promener dans le rayon librairie d'une grande surface pour constater à quel point sa recette semble avoir été adoptée par nombre d'auteurs qui se vendent. La démonstration de Langer ne revêt toutefois aucun caractère pédagogique ni ne verse jamais dans une amertume déprimante. C'est très joyeusement et avec un art assumé du rebondissement cher à Alexandre Dumas qu'il nous entraîne à la suite des mésaventures de son anti-héros, Ian Minot qui, parfois, revêt des allures de personnage looser à la Brett Easton Ellis. Véritable hymne aux bons livres, ceux qui développent une intrigue en béton, nous distraient et nous édifient dans une mesure subtilement dosée, 'Les Voleurs de Manhattan' trouve très justement sa place dans le catalogue de qualité que sont en train de bâtir les éditions Gallmeister depuis quelques années.
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Le roman parle de la création littéraire et fait une satire du monde éditoriale. C'est un roman à clefs construit de manière très ingénieuse. D'abord roman psychologique sur les déboires d'un jeune romancier qui ne parvient pas à se faire publier, il s'amuse ensuite à nous perdre dans l'univers des contrefaçons littéraires, utilisant les titres des chapitres pour évoquer quelques scandales en la matière (un glossaire en fin de livre nous en donne la traduction), il devient un roman faustien, brouillant fiction et réalité. Un ancien éditeur cherchant à se venger du milieu éditorial propose à notre jeune romancier un pacte singulier. Jouant avec malice des codes du roman noir, notre « héros » se glisse dans la peau d'un « personnage », son texte est peu à peu contaminé par des néologismes utilisant le nom d'écrivains célèbres (un lexique hilarant est disponible en fin d'ouvrage). C'est un roman hommage aux livres, un petit manuel du parfait arnaqueur littéraire, et aussi un de ces romans qui vous emporte et qu'on a du mal à reposer avant la fin. Enfin, on peut aussi y voir un hommage à Borges, dans cette bibliothèque qui ne
contient que des contrefaçons, mais aussi pour son goût des puzzles littéraires, et son amour pour la littérature.
Je pense qu'il est plus intéressant de lire d'abord le roman avant de consulter le lexique et le glossaire, même si on peut être un peu paumé au début.
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Sachez tout d'abord qu'il y a deux glossaires à la fin de ce roman. Mais aucun astérisque ou italique pour les mots concernés pendant la lecture. Donc si vous ne comprenez pas le sens d'un mot, foncez au glossaire et vous réviserez ainsi vos classiques littéraires. L'auteur réussit l'exploit d'utiliser moult références littéraires sans pour autant nous ennuyer. Il utilise une sorte de mise en abyme avec des histoires dans les histoires. La satyre des maisons d'éditions favorisant celui qui sera le plus menteur et le plus snob est plutôt bien évocatrice d'une réalité que je ne connais pas directement. Heureusement que Gallmeister est là pour relever le niveau. Ils m'ont rarement déçu et là encore j'ai pu lire un bon roman bien écrit avec des personnages attachants dans une histoire captivante.
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Ian Minot partage sa vie entre son job de serveur au Morningside Coffee, l'écriture de nouvelles et sa relation avec sa petite amie Anya d'origine roumaine. Mais alors que le livre d'Anya semble être sur de bons rails pour être édité, Ian continue de recevoir des lettres de rejet décourageantes et vexantes: "Bonne chance pour placer ça ailleurs gros naze, disaient les lettres de refus." C'est la rencontre avec Jed Roth l'homme confiant qui va éclaircir son avenir. A l'encontre de ses principes, Ian accepte le marché que Roth lui met entre les mains : la réécriture de son livre le voleur de manhattan refusé quelques années plus tôt par l'éditeur.

Les voleurs de Manhattan démarre par cette rencontre entre deux hommes frustrés et va peu à peu installer le scénario de la vengeance pour l'un, du succès littéraire pour le second. L'idée de départ est de remanier la fiction refusée et d'en faire une autobiographie, genre très en vogue chez les éditeurs new yorkais.
Adam Langer trempe sa plume grinçante et acérée dans le monde de l'édition et égratigne toute la chaîne littéraire du petit écrivain méconnu aux gros prédateurs que sont les maisons d'édition en passant par les agences littéraires et les obligatoires séances de dédicaces. On ne s'éloigne jamais du monde des livres, des shows médiatisés et leur côté ostentatoire où il est de bon ton de s'afficher, dernier best-seller en main. Les impostures, plagiats, mensonges et autres entourloupes sont l'apanage de la littérature contemporaine selon Langer.
Mais les voleurs ne sont pas seulement à poursuivre dans ce monde mensonger et sournois du monde de l'édition. Adam langer nous envoie beaucoup plus loin car le livre dans le livre (rappelez-vous l'autobio remaniée) nous envoie sur les traces d'un manuscrit précieux le Dit du Genji . L'écriture satirique du début évolue pour devenir thriller dans la seconde: une course poursuite dangereuse et palpitante.

Les voleurs de Manhattan est un livre plein d'humour proposant une histoire à multiples tiroirs, un entrelac de fiction et de réalité dans lequel le lecteur s'amuse, se perd et s'y retrouve. Les références littéraires sont pléthore, l'auteur crée un glossaire drôle et réjouissant. Exemples:

cheshire, n.m.: sourire joyeux et malicieux qui semble dissimuler un secret, d'après le chat du Cheshire dans Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll.

daisies, n.f. pluriel: dollars, argent. D'après Daisy Buchanan, personnage du roman Gatsby le Magnifique, de F. Scott Fitzgerald. Jay Gatsby remarque à son sujet: " Sa voix est pleine d'argent".


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