Le corps de l’écriture, c’est l’esprit et le cœur qui parlent à ma main. C’est la sensation aussi et la sensualité : le toucher d’un stylo, d’une plume,
le corps à corps avec la feuille, l’attente pleine de langueur d’un accouchement de l’idée, du mot juste, de l’accouchement de Moi, de ma sensibilité à fleur de peau.
Des textes que l’on sort de soi et que l’on jette comme une bouteille à la mer à l’Absent, aux absents, les lecteurs de l’ombre; …
Cette abstinence sans fin, alors que j’ai tellement faim de toi, dérègle tout mon corps complètement mûr pour l’amour sans réserve avec toi. Tout se tord en moi,
comme un linge mouillé qu’on essore rudement, l’estomac, les intestins, l’utérus, tous mes organes protégés sont pourtant assaillis de coups, ceux du désir inassouvi
rendu maléfique par le manque qui se prolonge.