Corps-à-Corps

Un roman tel un arbre dont les racines s'enfoncent dans la terre des campagnes pour mieux atteindre le ciel où s'épanouiront rameaux délicats et fleurs fragiles. Telle est l'impression que l'on peut avoir en refermant le dernier livre de Karine Langlois, « Corps à corps », qui nous confronte aux renoncements nécessaires pour devenir celui que l'on est, selon les mots de Nietzsche.

le récit s'ouvre sur une enfance, celle de Louis, et, d'emblée, le lecteur est ébloui par la maestria avec laquelle sont décrits la vie simple, les émotions et les paysages où vit le protagoniste principal du récit. À lui seul, un premier chapitre enchanteur, aux accents puissants, justifie la lecture de l'intégralité de l'ouvrage. Et sans trêve les chapitres s'enchainent, nous racontant la vie de Louis, ce jeune garçon un peu trop sensible qui ne se voit pas reprendre la ferme familiale mais rêve de danse, d'arts, d'un monde qu'il ne peut articuler avec le sien, qu'il ne peut pourtant quitter sans craindre d'éteindre une partie du feu qui l'habite. Louis devra se découvrir, s'ouvrir et se construire loin des siens, dans un monde nouveau qu'il devra apprivoiser, cela seul lui permettra de réaliser ses rêves, et de se réaliser aussi.

D'une écriture touchante et sensible, ce roman est une ode aux beautés de la nature, de l'art et de la vie. Mieux qu'un parcours, l'histoire des vies parallèles de Louis et de ses parents, vies irréconciliables en apparence, mais qui pourtant sont issues d'un même berceau.

On sort ravi, touché et heureux de cette lecture où la beauté n'est pas seulement dans les descriptions, dans les lettres, mais surtout dans les coeurs. Un livre comme un arbre, alors étendons-nous sous ses frondaisons, et, grâce au talent de Karine Langlois, rêvons aux multiples visages de la beauté…

Louis enfant et adolescent sensible est profondément attaché à sa terre et à la nature. Fils d'agriculteurs, il va progressivement réaliser que ce monde agricole un peu rude incarné par son père, n'est pas celui dans lequel il veut vivre . Louis a soif d'expression, d'art, de culture et de danse et il se construira, de renoncements en ruptures, loin des siens.
Ce roman d'apprentissage écrit avec beaucoup de sensibilité et de justesse nous dépeint avec talent les tours et détours de la construction d'une identité. Les pages consacrées à la beauté de la nature et à l'art de la danse sont elles aussi particulièrement poétiques et sensibles. Un « corps à corps » à lire donc pour un bon moment de lecture !

Ce dernier roman de Karine Langlois est éblouissant, par ses descriptions poétiques de la nature et par sa manière si délicate, de faire éclore son personnage, éclosion d'un enfant qui devient homme, avec sensibilité et courage. Louis, petit garçon de la campagne, fils d'agriculteurs, fait corps avec la nature, mais adolescent, il prend conscience qu'il ne souhaite pas suivre les traces de son père, qu'il n'appartient pas vraiment à ce monde, et qu'il devra rompre avec les siens pour suivre ses élans vers les arts et se construire.
Tout au long du roman, on ressent du mouvement.. celui de la nature, des corps, de la rencontre de Louis avec la ville... l'écriture de Karine Langlois est telle une danse : fluide, poétique et gracieuse.
Un magnifique moment de lecture que l'on a envie de faire durer.

Le dernier roman de Karine Langlois, juste et sensible.
Karine nous parle de la construction d'une identité, parfois douloureuse, obligeant à couper les liens avec la famille pour aller à la quête de sa propre personnalité. Voilà pour la trame, émaillée de jolies descriptions de la nature mais aussi de la beauté de l'art, notamment la danse.
Un bon moment de lecture que je recommande.