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En ces temps de confinement pour ceux qui ne sauvent pas de vies dans les hôpitaux, n'approvisionnent pas les rayonnages, et ne contribuent pas au bon fonctionnement de la Cité, il reste très égoïstement le plaisir d'évader de chez soi avec un bon bouquin.
Direction le Texas avec un polar signé Lansdale, Rusty Puppy, où Hap Collins, l'hétéro blanc désabusé et Léonard Pine, l'homosexuel noir conservateur se mettent encore dans des sales draps.
Alors qu'ils travaillent pour l'agence Brett Sawyer Investigations en mangeant des biscuits à la vanille, les deux compères acceptent pour des clopinettes d'enquêter sur la mort d'un jeune homme issu du quartier noir de Camp Rapture.
Les héros sont fatigués mais partent toujours au quart de tour, surtout Léonard - « A peine sorti du ventre de ma maman, j'étais déjà prêt pour un bon repas et une bonne baston. »

Pas de temps mort dans cette enquête, de l'action, de l'amitié, avec ces deux-là dont on suivrait encore avec plaisir les aventures jusqu'en maison de retraite, et avec un personnage incroyable, celui d'une petite fille trop dégourdie pour son âge, avec un bagout digne d'« un putain de vampire nain vieux de quatre cents ans» qui ne manquera pas d'attendrir Léonard.
Le tout est assaisonné à la sauce Lansdale, avec des dialogues marrants:
« -Nous, les gays, on a des intuitions secrètes qui nous apprennent des trucs que vous autres hétérosexuels ne captez pas. On a toute une conversation par télépathie.
- A quel sujet?
- La physique quantique, évidemment, dit Léonard."
Des vannes donc, et comme toujours le sens de la formule, pour aborder des sujets peu reluisants, voire franchement sordides.
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Après une lecture qui a fait tourné mon cerveau à plein régime, j'ai décidé de rendre visite à deux vieux potes : Hap et Léonard. Rien de tel qu'une enquête de ces deux là pour détendre les neurones et les zygomatiques. Je vous l'accorde rien à voir avec les sensations que procure un thriller psychologique ou autre page turner haletant. Là on est plutôt dans la petite enquête à la Columbo avec un petit côté pépère, qui je trouve, est à la fois chaleureux et réconfortant. Attention je n'ai pas dit ennuyeux. Non ! Avec ces deux là on en est loin ? Mes deux potos sont de sacrés lascars et des aimants à emmerdes catégorie poids lourd défiant toutes les lois des probabilités.
Mais ce que j'aime surtout c'est leur sens de la répartie qui offre un festival de dialogues truculents. Bon ok c'est souvent en dessous de la ceinture et plein de gros mots, mais tellement bien envoyé !
Sans compter sur leurs réactions imprévisibles et parfois tellement puériles qu'elles en deviennent irresistibles.
Cerise sur le gâteau : les bagarres. Là encore Landsale fait le job et nous offre des bastons à la frontières entre le western spaghettis et un bon vieux Bruce Lee. Ça cogne, ça tape, ça saigne. Coups bas et traîtrise tout est permis. Oubliez le code d'honneur du noble combattant plus c'est vicieux mieux c'est.

Si Landsale sait faire évoluer ses personnages, il sait aussi garder leur âme et leur personnalité. Ses deux anti-héros mûrissent, vieillissent, doutent, s'interrogent parfois sur leurs choix de vie mais ils restent Hap et Léonard pour le meilleur et surtout pour le pire. Parfois leurs méthodes sont très limites et leur rapport à l'autorité est pour le moins conflictuel mais les gentils ce sont eux. La preuve même face à une vampire naine de 400 ans bouffeuse de tartes aux pommes ils gardent leur sang froid. Pourtant ce n'est pas l'envie qui manque de la remettre à sa place !

Et puis au final comme dans tous les bons polars à la fin l'affaire est toujours résolue. Bon parfois c'est pire après qu'avant mais bon ils sont enquêteurs pas diplomates ! Bref si vous ne les connaissez pas je vous invite à faire une petite virée avec ces deux tarés particulièrement attachants. Un conseil quand même : ne touchez jamais aux gâteaux à la vanille de Léonard. Jamais !
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Rien de tel pour retrouver le sourire que de lire les dernières aventures de nos deux compères Hap et Léonard!
On retrouve tous les traceurs habituels à leurs aventures: humour décalé, cinglant et parfois un peu lourdingue, des bagarres homériques, des biscuits à la vanille et une amitié plus forte que jamais entre ses deux "frères".
J'ai trouvé cet opus un brin nostalgique mais toujours aussi agréable à lire!
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Les deux enquêteurs privés les plus déjantés du Texas reprennent une enquête. Comme toujours, entre leurs jeux de mots quelquefois calamiteux, leurs castagnes et leurs amis, on passe un bon moment.
Et puis, pas de politiquement correct, surtout sur les enfants.
Un bon moment de lecture !
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Si vous êtes amateurs de la langue anglaise vous savez que rusty puppy se traduit par chiot rouillé. Quel titre étrange pour un polar mettant en scène deux détectives privés dans un texas qui étouffe sous la poussière et les tensions raciales. Un titre qui interpelle et qui finira par avoir une explication et croyez-moi les seuls chiots dont vous allez entendre parler dans ce récit sont purement fictifs car seules les molosses les plus hargneux parcours les rues De Camp rapture.

Les intrigues de Lansdale ne sont pas d'une surprise renversante, on peut même dire que dans cette dernière enquête de Collins et Hap en date l'intrigue est un peu cousue de fil blanc. Elle se laisse suivre avec plaisir mais elle ne va pas vous retourner le cerveau et vous faire confondre le nord et le sud.

L'atmosphère n'est pas non plus la plus étudiée que j'ai eu l'occasion de goûter. La faute est un manque d'approfondissements dans le background de la ville et du texas en général. La ségrégation et les tensions raciales sont bien présentes mais le contexte n'est pas détaillé, ça manque de corps. Et oui vous avez bien lu j'ai parlé de ségrégation, si elle n'est plus institutionnalisée à travers un ensemble de lois immondes elle est pourtant toujours présente dans les faits. C'est toujours étrange pour un Français comme moi qui a l'habitude d'une certaine mixité sociale mais le quadrillage des quartiers selon la couleur de peau est une réalité aux U.S.A, il suffit de voir le chapitre relatant l'arrivée de Hap dans la cité ghetto de camp rapture pour se rendre compte comment cette séparation des quartiers et des races est culturelle dans ce pays. C'est peut-être juste un détail mais moi ça me sidère.

Pour en revenir à nos molosses si l'intrigue n'est pas la plus surprenante ni l'atmosphère la plus dense, qu'est-ce qui fait la force de ce récit ? Deux choses, les personnages et les dialogues. Les personnages principaux sont immédiatement attachants, leur duo fonctionne à merveille et les voir échanger punchlines après punchlines est un délice. Les dialogues sont de pures morceaux de bravoure me faisant parfois penser aux dialogues qu'affectionne Quentin Tarantino dans ses films, en plus concis évidemment.

Des dialogues qui s'apparentent à match de boxe où toutes les règles sont abolies. Toute l'intrigue est construite de cette manière, uppercut, contre, direct du droit, l'auteur ne vous laissera pas souffler avant la dernière page et un final à la hauteur de son talent de boxeur narratif.

Les pages de ce polar sont un ring dans lequel l'auteur n'a pas fini nous faire danser. Voilà pourquoi Joe R. Lansdale est un grand nom du polar malgré ce que ces intrigues pourraient nous laisser penser de prime abord.
Lien : https://culturevsnews.com/
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Revoilà Hap Collins et Leonard Pine, les deux losers magnifiques de Joe Lansdale, deux ploucs vivant chichement comme détectives privés, assez maladroits mais suffisamment entêtés pour parvenir à leur fin. Cette fois, ils se penchent, à la demande de sa mère, sur le cas d'un jeune noir de quartier défavorisé, battu à mort par des policiers ripoux. En creusant un peu, ils découvrent que le jeune homme n'avait fait que défendre sa soeur, harcelée par un des policiers, et qu'il est la victime toute désignée. Ils se heurtent à l'hostilité de tous, que ce soit les habitants du coin, mais aussi bien sûr celle des flics qui leur font comprendre qu'ils ne sont pas les bienvenus. Mais c'est mal connaître Hap et Leonard. Entre situations cocasses, réparties cinglantes et dialogues savoureux à l'emporte-pièce, parfois assez bruts de décoffrage, Joe Lansdale nous régale d'une nouvelle aventure de ses deux personnages. Avec les joutes verbales entre les deux protagonistes, c'est ce qui à mon sens fait tout le savoureux et le talent inimitable de ces romans de l'auteur. Et c'est un bonheur renouvelé pour le lecteur. Mention spéciale à la petite Reba, surnommée vampire naine de 400 ans, dont le langage particulièrement cru semble plutôt sortir de la bouche d'une tenancière de rade malfamé que de celle d'une enfant. Je ne serais d'ailleurs pas surpris qu'on la recroiser au détour d'un prochain épisode.
Je remercie vivement les éditions Folio de m'avoir offert ce pur moment de plaisir littéraire.
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Joe R. Lansdale, né en 1951 au Texas, est un romancier et scénariste de comics américain. En 1972, à 21 ans, il fait paraître sa première nouvelle et, avec sa mère, il publie un essai sur la botanique, qui reçoit le prix de meilleur article journalistique. Par la suite, dans les années 1970, il donne régulièrement des nouvelles policières ou de science-fiction. Il fréquente l'Université du Texas et, en attendant de pouvoir vivre de son écriture, il travaille successivement comme fermier, chercheur d'or, charpentier, plombier. C'est en 1980 qu'il voit son premier roman édité.
Paru en 2019, Rusty Puppy vient d'être réédité en poche, un polar de la série des Hap Collins et Leonard Pine, le tandem de détectives chers à l'écrivain. Hap Collins est blanc et hétéro, Leonard Pine est Black, homo et du genre hargneux, les deux formant une paire de détectives atypiques oeuvrant au Texas, vers Houston.
Hap et Leonard sont engagés par Louise, mère de Jamar, un jeune Noir assassiné par la police, pour en éclaircir les circonstances qui semblent très suspectes. S'en prendre à la police dans ce bled où forces de l'ordre et notables font leurs lois va s'avérer risqué…
Une précédente incursion dans l'oeuvre de l'auteur ne m'avait pas entièrement convaincu, une seconde couche était nécessaire pour me forger un avis définitif. Pour ceux qui débarqueraient sachez que Joe R. Lansdale écrit des polars un peu à l'ancienne, c'est-à-dire sans violence excessive, fusillades assourdissantes et cavalcades éperdues, que le suspense n'est pas sa priorité et que les enquêtes de ses deux zozos ne cassent pas quatre pattes à un canard. Je ne vais d'ailleurs pas m'embêter à entrer plus avant dans le scénario de celle-ci, ni même vous donner le sens du titre du roman, ce serait trop long à expliquer pour un intérêt bien mince mais les curieux peuvent en avoir l'explication en page 102 de cette édition.
Pas très folichon alors ? L'originalité, car il y en a une, c'est l'humour. Les vannes fusent entre Leonard et Hap, tout comme celles décochées à leurs interlocuteurs même dans les situations les plus scabreuses. Vannes très souvent de nature anale, donc pas particulièrement finaudes, passe encore, mais à trop vanner on épuise le lecteur et son sourire complaisant finit par s'estomper.
En résumé, ce bouquin conforte mon opinion déjà forgée avec ma précédente lecture : sympatoche mais sans plus, donc très dispensable. Par élégance je laisserai le dernier mot à Hap Collins : « le Ranger n'avait pas l'air du genre à apprécier les foutaises, malheureusement pour lui ce soir on n'avait pas grand-chose d'autre en magasin. »
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premier livre que je lis de cet auteur et franchement, j'ai passé un bon moment ! Un bon petit policier avec beaucoup d'humour de la part des 2 acolytes du livre ! Ça se lit facilement et l'enquête est plutôt bien pensée… je lirai surement d'autres livres de cet auteur...
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Deux enquêteurs qui se définissent eux même comme stupides, pour élucider le meurtre d'un jeune noir dans une ville quelques part au Texas. A mon avis, c'est de la fausse modestie. C'est vrai qu'ils préfèrent régler leurs affaires à coups de poings plutôt qu'avec leurs têtes (ils s'en servent aussi pour péter des nez), mais vu l'environnement (Texas, racisme, flics corrompus …), ça reste quand même deux borgnes au pays des aveugles.

C'est le premier de la série que je lis, on reste bien dans les clous du polar, mixé à la sauce roman humoristique (sans être une parodie). C'est vrai que l'humour est souvent graveleux, mais ça fonctionne bien (en tout cas chez moi).

Le seul truc qui m'a manqué pour que je range le bouquin dans la partie séries cultes, c'est le soin apporté aux finitions. On dirait que l'auteur (comme ses personnages ?), se satisfait d'un "allez, c'est pas mal, on envoie ça à l'impression".
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Un délice, comme toujours...
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le 1e, Savage Season (1990), est paru en France en 2014 sous le titre :

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