La haine exige tellement moins de force que le pardon. (p159)
"Quiconque étouffe mes mots, je le tue."
"L'ami aime en tout temps; dans le malheur il devient frère".
Comment font-elles, ces mères, pour couper leur cœur en une telle quantité de morceaux parfaitement identifiables. Un morceau pour la haine, un morceau pour l’espoir, un morceau pour l’amour. L’irréductible amour.
Crever de fatigue et de peur est une violence d’une douceur inouïe quand on a le sentiment de la vie, quand elle coule dans nos veines et qu’on mesure notre chance, quand on en a vu temps d’autres la gorge tranchée.
La haine exige tellement moins de force que le pardon. C'est doux, la haine, se victimiser jusqu'à l'extrême réchauffe toujours et ça empêche de penser que ceux qu'on prend pour des bourreaux sont peut-être des victimes.
Certaines personnes traversent votre existence comme des météorites. Tout brûle, en apparence, mais en apparence seulement, tout est bousillé, mais quel trésor à découvrir par la suite.
On cause.
On fait silence.
On ne pleure pas.
On est froide de détermination.
C'est un morceau de son univers qui s'écroule un petit peu. Quand on a restauré un morceau de soi, quelque part, on attend que ce quelque part reste immuable. Rien ne doit frémir. Tout doit rester intact, que l'on revienne quelques semaine sou quelques années après. Comme ces lieux de l'enfance que l'on a fantasmés et qui perdent de leur magie une fois qu'on a la mauvaise idée d'y confronter ses souvenirs, une fois adulte. P185
Nous n’avons jamais fini d’avoir tout à prouver. Il faut sans cesse recommencer, sans cesse tomber et se relever, sans cesse prouver que nous valons mieux que ce que, parfois, nous projetons dans le regard des autres.
Quiconque tente d'éteindre ma lumière, je le tue.
C'est ce qu'elles disent, les guerrières.