Et la vie reprit à petites foulées

Pauline commença la lecture du livre. George ne bougea pas. On n'entendait plus que le son de sa voix de soprano : la rondeur des collines, la douceur des vallées et les cimes escarpées de ses intonations. Même les murs semblaient s'incliner, comme pour mieux écouter. La vieille horloge en oublia de craquer, et le plancher centenaire de grincer.

Ils étaient maintenant assez à l'aise l'un avec l'autre pour parfois laisser s'installer le silence entre eux, compagnon amical et discret.
Lire une livre bien écrit à voix haute représentait pour elle une grande source de satisfaction. De même que boire un bon vin ou un grand café C'était un plaisir gourmand, profondément épicurien. Elle était heureuse de partager ce plaisir avec quelqu'un comme Georges.

un joli bouquet de soleil, de fraîcheur et de vie , avec quelques flashs sur les Andes, la Bourgogne mais surtout Annecy et sa région .
Tout est simple dans ce livre ; c'est la vie de tous les jours qui nous est contée avec ses joies et ses peines, ses espoirs aussi . Le style est agréable, poétique, les caractères bien campés jusqu'aux personnages secondaires qu'on aimerait mieux connaître . La fin arrive trop vite mais quelle fin !

Dès que vous saurez bien regarder vous n'aurez plus besoin de partir au bout du monde pour être heureuse. Savoir regarder, c'est savoir aimer. Et aimer c'est vivre avec espoir. Mais pour voir, y a pas toujours besoin des yeux. Parfois, c'est même bien de les fermer.

A chaque fois que tu vas chez ta mère tu en reviens toute chavirée, ce n'est pas parce que le même sang coule dans vos veines que tu dois être comme eux. Tu as le droit d'être différente, tu sais. Alors assume et à toi de trouver ta place quelle qu'elle soit.

« lorsqu’elle commençait un livre, elle avait toujours l’impression d’être face au lit d’un hôtel de luxe. Attirant, séduisant, mais inconnu. Lorsqu’elle faufilait frileusement ses jambes nues dans un satin de coton fraîchement lavé - soyeux et douillet - l’apprivoisement se faisait petit à petit, en douceur. »

TRés beau livre, bien écrit.

Non, tu vois, je ne suis ni mariée ni divorcée. Je nage dans un magnifique océan et, de temps en temps, je croque un beau et jeune poisson. Mais je vis seule et cela me convient à merveille.

Elle a passé son mur du son, son mur de la douleur. Elle ressent une étrange sensation. Comme si elle était détachée de son corps. Elles sont ses muscles, dur comme du bois ; elle reconnaît la sensation de douleur, mais c'est comme si son cerveau avait mis un filtre. Cela ne l'affecte pas point elle est une machine qui court. Elle sait maintenant qu'elle va finir, qu'elle ira au bout.