Pourquoi fait-il toujours louanger nos défunts, les rendre étincelants, plus glorieux et brillants à leur trépas qu’ils ne l’étaient de leur vivant?
La tragédie devrait-elle faire du bruit quand elle approche, envoyer un courriel d’avertissement, une lettre officielle par la poste, un coup de fil bref et clair? Non. Elle entre plutôt dans les maisons comme les insectes ou les rongeurs. Pas d’insecticide pour l’éloigner ou de trappe pour la capturer.
La mort n’atteint pas seulement celui qui doit fermer les yeux à jamais mais aussi les autres, tous les autres qui recevront l’horreur et l’absence en partage.
Marie-Claire Blais