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Citations sur Le plongeur (40)

Triper sur le métal dans ces années-là, entre 1993 et 1999, c'était comme vivre sur une île déserte - 1993, c'est l'année où Metallica change de son, où Guns N'Roses se sépare, où Bruce Dickinson quitte Maiden, où le grunge est à son apogée, où le indie rock et le punk rock explosent, et où le hip-hop commence sa longue ascension, accumulant les classiques. Il faudra attendre les années deux mille et l'arrivée progressive des Scandinaves sur le marché nord-américain pour que le métal revienne en force, et encore.
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(...) spatules couvertes de vinaigrette. Apparemment qu'on appelle ça des maryses, mais Bébert appelait ça des lèche-culs.
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Tu restes enfermé pendant des heures dans des cuisines minuscules, dans une chaleur asphyxiante, le visage ruisselant de gras et de sueur, devant ta réglette où s'accumulent mille bons de commande, avec toujours moins de temps pour exécuter les plats, que tu finis par envoyer avec hargne.
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Ce qui brûlait, c’est tout ce que je touchais. Argent, chums, amies, projets. Tout finirait par disparaître, je le savais. Mais je continuerais à jouer quand même. Pendant une seconde, j’ai eu envie de téléphoner à Malik, mais tard comme ça, il se serait beaucoup inquiété, il aurait été capable de partir de Trois-Rivières en pleine nuit.
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Je me suis enfermé dans les toilettes des employés pour me laver les bras et le visage. La pièce était si exiguë et le lavabo si minuscule que je devais me livrer à des acrobaties pour arriver à me décrasser un minimum. Mais rien n’y a fait. J’ai continué de me sentir huileux et puant. J’ai enfilé mes sous-vêtements secs avec un sentiment de délivrance.
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Au bout de dix minutes de frottage et de décrassage, j’étais presque aussi trempé que si on m’avait enfermé dans un lave-auto en marche. Mes mains se ratatinaient déjà dans la gibelotte du dish pit, le bout de mes doigts était éraflé par la laine d’acier, mes bras s’enlisaient jusqu’aux coudes dans l’eau brune et graisseuse. La vapeur d’eau faisait coller sur mon visage les miettes de nourriture et les éclats d’aliments calcinés qui revolaient sous le jet du gun à plonge. Je comprenais peu à peu pourquoi Dave voulait se débarrasser de ce travail. Mais ça faisait mon affaire, de ne pas avoir le temps de penser à mes histoires. Les assiettes, les marmites et les poêles crasseuses ne cessaient de s’accumuler peu importe la vitesse à laquelle je les récurais. Tout ça m’occupait la tête. Étrangement, j’avais l’impression de reprendre le contrôle de ma vie.
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Il a lancé sur une des tables en stainless une dizaine de sacs d’épinards. Je devais les trier et les équeuter. Il est retourné dans le walk-in pour rapporter deux cartons cirés qu’il a jeté au pied de l’évier.
Épinards, laitues, roquette, calzones, focaccias et bruschettas (boules de pâte qui doivent lever une dernière fois avant d’être cuisinées). Laver les tables, laver les planchers, faire tremper les planches à découper…
« Faut que tu clanches ça en moins de vingt minutes si tu veux pas que ta vaisselle s’accumule trop. »
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Il y avait le lent fonctionnement silencieux du cosmos, les nébuleuses du hasard et le temps qui s'effondrait sur lui-même sans fin.
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L’alcool m’assommait de plus en plus. Pendant une seconde j’ai oublié où j’étais. Tout s’est tamisé. Les ampoules au-dessus du bar et contre le mur ont perdu de leur éclat. Leur lumière est passée du jaune à l’ambré à l’ocre à l’agate. Les télévisions ne diffusaient plus que de la neige. L’air s’est alourdi. La fumée de clope saturait la place. Une barmaid a annoncé le last call, debout sur le comptoir. J’ai relevé la tête. Je me suis demandé si je ne m’étais pas endormi.
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Je savais travailler avec mes mains, par contre. J’avais été helper sur des contrats de rénovation, j’avais nettoyé des maisons de militaires, fait du ramonage et de la démolition. Je préférais passer mes journées à lire et à dessiner, mais le travail physique ne me faisait pas peur.
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