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Critique de gouelan


Histoires de filles au début des années soixante, de petites- filles, de femmes, de relations familiales, de sexualité.
Laurence est née fille dans une famille où on cache les histoires de mains baladeuses surtout si c'est l'oncle le cochon. Une famille où le père médecin, est un patriarche, un grossier personnage qui ne connaît rien à l'enfant ni à la femme et leur colle des étiquettes. Une famille où la mère est une Bécassine, sans bouche.

Qui se cache derrière l'étiquette fille, rose bonbon. Qui est Laurence ? "L'eau rance" ? Identique à sa mère, sa grand-mère, sa soeur Claude ?

J'ai détesté le père qui pense avec son sexe, l'oncle abject, le gynécologue crétin, incompétent, stupide. J'ai trouvé l'histoire bien écrite, avec des mots d'une justesse incroyable, des mots intimes pas toujours faciles à entendre.

La troisième partie tombe tellement vraie qu'elle percute. Une chape de détresse mais aussi une onde de révolte, d'écoeurement m'ont submergée.
C'était trop. Je ne sais pas si ce récit est une autofiction. En tout cas il restera tapi dans un coin de ma tête, pas trop envie qu'il m'envahisse. C'est comme une connaissance inconsciente venue de loin, transmise de mère en fille, un rappel. On se dit qu'on a bien fait de naître un peu plus tard dans un pays où la femme est quelqu'un. Quelqu'une comme un homme, et en même temps unique comme chaque être humain. On se dit que les "Alice" font et feront des merveilles et que les "Tristan" ont des ailes d'anges.

Je remercie Babelio et les Éditions Gallimard pour ce roman de Camille Laurens.
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