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Critique de vertescollines


Dans le reflet des mots
"C'est une fille", une phrase banale, qui évoque dès la naissance les inégalités masculin - féminin. Laurence Barraqué est née en 1959 dans une famille de le petite bourgeoisie. Son père est médecin, sa mère, qui a apporté la dot, est mère au foyer. Elle a une grande soeur. Et arrive dans la vie. Décevant son père. "C'est une fille", sous-entendu ce n'est pas un garçon. Très tôt, elle ne se sent pas désirée, pas aimée, même abandonnée. Sa mère enceinte à nouveau la sèvre rapidement. le Troisième bébé, une petite soeur, encore ! , décédera quelques jours après la naissance. Puis, elle comprend à travers le langage, l'éducation, l'école, la danse, qu'elle est née "fille" et qu'elle est différente d'un garçon qui est lui la fierté de ses parents. La position dominante est masculine. Son père dit "J'ai deux filles" pas "j'ai deux enfants". Son père néglige sa mère, qui prend un amant, qui l'abandonne quand sa femme lui donne un "fils". Puis, elle est victime d'abus sexuel de la part d'un de ses oncles. Mais on lave le linge sale en famille. Car on ne lui dira rien. Longtemps, elle se sentira sale. Puis on lui fait la leçon : elle doit être vierge pour le mariage. Mais elle connaitra l'avortement, puis la perte de son enfant (un garçon malheureusement ! ) Une petite trahison et mensonge de son père…. Un jour, elle devient mère quand même et c'est une fille. Mais une fille différente. Bref, un roman sur la condition des filles et des femmes. Dans ce roman puissant, Camille Laurens déploie le destin d'une femme confrontée aux mutations de la société française de ces quarante dernières années. J'avoue que j'ai eu du mal à me glisser dans ce roman, puis je l'ai fini en une soirée. Je ne l'aurais guère choisie à lire. La Tour Babelio a cela de magique de vous faire découvrir des livres que vous n'auriez pas acheté ou choisi en médiathèques. Je le donne à une médiathèque pour qu'il soit emprunté et découvert. Peut être à Eps Herbeval
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