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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est l'été et les gitans s'installent à Lourdes pour leur pèlerinage annuel, ce sont des fils du vent, les rois de la débrouille pour gagner leur pain, tous sont un peu artistes.
Céline Laurens nous entraine dans la communauté des gitans, leurs traditions, les légendes, les repas et les veillées qui s'éternisent où chacun raconte une histoire, la guitare, les chants, le flamenco, les beuveries. Leurs rites et l'importance de la procession du pèlerinage. Une multitude de portraits, de tranches de vie, un récit porté par une écriture joyeuse et légère comme l'est la vie dans les camps des gens du voyage. Céline Laurens met en avant les contradictions de la ville de Lourdes, la foi mais aussi les bondieuseries et l'aspect mercantile où chacun essaye de capter l'argent des fidèles. Certains passages sont pleins d'humour et j'ai particulièrement apprécié l'interview d'un écrivain voyageur par un libraire imbu de sa personne lors d'une séance de dédicaces.
Le récit prend vraiment son envol dans les dernières pages émouvantes lorsque Livio ouvre son coeur et ses rancoeurs et lorsque le narrateur doit choisir entre sa vie de nomades qui est dans sa peau où se sédentariser pour vivre pleinement son amour avec Annabelle.

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[ Librairie Caractères / Issy-les-Moulineaux ]- fin Juillet -14 Août 2021

Un coup de Coeur avec ce premier roman qui paraît ces jours-ci. Je remercie mes camarades –Libraires [ Librairie Caractères / Issy-les-Moulineaux ] de m'avoir prêté ce texte, en avant-première. Un récit aux multiples personnages , la plupart des gitans se retrouvant dans la Cité mariale, Lourdes, pour la traditionnelle procession annuelle , en ce mois d'août!

Un style foisonnant, baroque, mêlant langage châtié et gouaille irrésistible… qui nous fait déambuler dans une galerie de personnages, déjantés et haut en couleurs, dans l'univers gitan…Les personnages prennent toute la place, l'intrigue est des plus minces : un étranger arrive parmi la communauté gitane…Personnage évoqué , chaque fois, très brièvement, qui apporte sa part de mystère ,de suspense, et d'inquiétude latente !... un drame surgira finalement…Curieusement tout l'espace me semble occupé par la description la psychologie, les aventures et mésaventures, des uns et des autres, sans oublier les légendes racontés par la grande Dora !


Quelques coups de griffe, combien justifiés, envers Lourdes et ses « marchands du temple »…et autres observations de société !

« C'étaient des drôles, Pepino et Diego. La folie, elle avoisine toujours la raison dans l'âme d'un gitan, à force de balancer entre les légendes et la vie tangible, à force de parler des esprits des anciens et de vivre au contact de la nature, à force de rien prendre au tragique et d'enchanter n'importe quelle situation sans y voir seulement de quoi gagner son pain. Cette douce folie, ces organes déliquescents de la bande, on s'en accommodait dirons-nous. (p. 67)”

Même si en écoutant l'interview de l'auteur concernant son roman,où elle précise qu' elle n'a pas fait un documentaire sur le monde gitan, il n'en reste pas moins que l'on sent à cette lecture une véritable immersion , sinon « symbiose » avec la philosophie de vie des « gens du voyage » …

« En ce temps-là, nous autres gitans on se répartissait en des groupes qui étaient comme les organes d'un corps dont la tête serait le sud de la France, le Portugal le buste et l'Espagne les jambes. On fonctionnait de manière indépendante à l'année, chacun dans son port d'attache, pour ensuite se retrouver à telle ou telle date significative. Montpellier, perpignan, Biarritz, Irun, Porto, grenade, Malaga, Almunecar: chaque clan avait ses affections régionales et cela malgré le fait qu'on en restait pas moins des semi-nomades; mobiles comme des globules, libres de se déplacer et de descendre ou de remonter la veine de telle ou telle route pour aller prêter main-forte à un autre clan ou, simplement, pour s'oxygéner ou changer de vie. (p. 49)”

Un roman très riche, très vivant immortalisant à un temps donné, un groupe de personnes dans un moment de fête, traditionnelle et fortement symbolique…dans un lieu, une saison particulière…avec ses traditions, ses usages, ses légendes, ses superstitions…Roman apprécié, certes, qui m'a toutefois laissée perplexe, déroutée… Un premier roman à découvrir…mais dont, je me rends compte, je suis fort maladroite à rendre un juste
ressenti !!...

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Un voyage à Lourdes, dans la cité mariale, le pèlerinage des Gitans du 15 aout. C'est à un des leurs que l'auteure Céline Laurens donne la parole tout au long de ce roman. Il nous raconte un été bien particulier, cet été où l'Étranger est arrivé sur le terrain où il est tombé en amour avec celle qui n'est pas des leurs.
A mon sens, c'est une fiction audacieuse, rares sont les auteurs à s'aventurer dans le monde des Gitans, tout simplement parce qu' il n'est pas facile de pénétrer le milieu. Céline Laurens a peut être eu cette chance, c'est un questionnement chez moi....une question que je lui poserai si j'avais le plaisir de la rencontrer.
Si j'avais quelque chose à redire à cette histoire c'est qu'elle est dense, il y a une multitude de personnages et les petites histoires s'enchainent ce qui implique par moment que le lecteur peut lâcher..et pourtant il est essentiel d'aller jusque la fin, elle est très touchante !
Lien : https://www.facebook.com/lec..
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Entrer dans ce roman ne m'a pas été forcément facile. L'écriture est dense, âpre, et les tournures parfois poétiques , parfois crues, ne se laissent pas avaler sans parfois être obligées de les ruminer un peu.
Céline Laurens dresse des portraits: la Grande Dora, magnifique gitane très respectée et écoutée car elle semble aller au-delà des mots, au-delà des apparences; Livio, le violent, celui qu'on évite; Amos, le père Génepi et son amie, Thérésa pas toujours facile, Miguel, la petite Sara à la chevelure de femme...et puis cet Etranger, qui fait irruption dans la vie de la communauté.
Ils sont à Lourdes, pour y travailler, y mendier, et se rendre à La cérémonie !
Mais le temps d'un été torride, bien des choses vont changer, bien des paroles seront dites et des actes posés: amour, haine, mort, veillées et balades en montagne.
Le temps d'un roman, Céline Laurens nous emmène parmi les gitans, leur musique, leurs croyances, leurs rires parfois féroces. Merci pour ce beau cadeau!
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Comme chaque année, à la veille du 15 aout, nomades et semi-nomades se rassemblent à Lourdes pour un des plus gros pèlerinages. Lourdes où on célèbre la vierge et le mercantilisme, là près de 1000 caravanes et des clans aussi disparates que possible cohabitent quelques semaines : se regroupent entre autres ceux d'Andalousie, les chasseurs de nuages, ceux du cirque, les dégénérés, et ceux du bâtiment dont l'histoire nous est contée dans ce roman bien poétique.

Ces gitans-là se débattent pour exister au-delà des lieux-communs, des réputations, et c'est par le biais de truculents portraits que l'auteure nous livre leur histoire entrecoupée de fragments de vie, de légendes et de tragédies.
Issue de Golur le Magnifique sur son pur-sang Zefira et d'Ormonde la Belle, il y a Dora, telle une déesse, ses visions, ses oracles, sa clairvoyance, elle règne sur les siens et les protège.
Il y a Diego et sa folie, Pepino et ses lubies, Amos le sage, Livio la teigne mauvais et malheureux, la petite Sara, petite fille aux cheveux de femmes, l'étranger à qui on ne refuse pas l'asile et la Limande qui le temps d'un été se joint à eux...
Des portraits en demi-teinte à la fois drôles, mélancoliques et émouvants autant d'hommages à une minorité pour laquelle la tradition et la liberté se heurtent à la modernité.
Il m'a fallu du temps pour m'approprier l'histoire des fils du vent, un roman déconcertant, construit comme une toile, au premier abord décousu mais qui révèle par la lumière apportée sur ses personnages la profondeur du propos.
Un premier roman que j'ai trouvé finalement audacieux et habile qui ne sombre ni dans le cliché ni dans le manichéisme.
Une galerie de portrait attachante et une réflexion pertinente qui vous poursuit après avoir refermé le livre.
Un livre que j'ai beaucoup aimé et une auteure à suivre de près.
Mention spéciale pour la magnifique couverture, détail de « La gitane du Sacromonte » par le photographe Jean Dieuzaide.
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Là où la caravane passe est un très beau roman. On y suit le narrateur, un gitan, qui nous raconte la vie dans sa communauté: l'organisation du camp, les veillées, la manière dont ses camarades sont reçus dans les villes qu'ils traversent. On s'attache à des personnages haut en couleurs: Dora, Theresa ou encore la petite Sarah.

C'est un portrait sans concession, plein de rire, de nostalgie, de peine et de doute que nous dresse ici l'auteure. Une communauté souvent crainte, rejetée car à part. Ce n'est pas un roman dans lequel il y a une véritable intrigue si ce n'est suivre ces gitans qui vont proposer leur travail de village en village. le roman est construit sur des anecdotes, des rencontres.

La plume de Céline Laurens est vraiment très belle, souvent onirique, pleine de nostalgie et de mélancolie, comme le regret d'un monde qui disparaît. Elle y mêle aussi la gouaille des personnages, souvent très drôle. Les gitans apparaissent finalement comme un révélateur des maux de notre société à l'image d'une Lourdes devenu la nouvelle capitale des marchands du Temple! Alors il faut tout simplement se glisser dans les pas de cette communauté colorée et attachante.

« Là où la caravane passe » est un magnifique premier roman à la plume poétique et familière.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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J'adore cette couverture et ce titre qui me font dire que je vais passer un moment dans un monde inconnu pour moi. Et c'est vrai... Je me retrouve ici liée à un narrateur qui me parle de sa famille, son clan ; les Gitans.

C'est un récit intime en fait qui nous ouvre les portes d'un mode de vie trop souvent jugé et sujet aux préjugés.

J'y rencontre pléthore de personnages et je me perds parfois mais j'arrive à retrouver le fil et m'en sortir. Il faut dire que chez les Gitans, les clans peuvent compter une multitude d'individus. Je dois aussi m'habituer au language assez familier mais je m'y fais assez vite.

Le narrateur nous raconte des anecdotes assez cocasses de la vie de Gitan et de tout ce qui tourne autour. Mais pas que...

Les chapitres sont assez longs et je trouve le récit finalement assez plat. Je m'attendais à plus, j'aurais voulu plus. Aurais-je été trop exigeante ? Malgré tout, le livre est assez court et je n'ai pas le temps de m'attacher aux personnages.

J'apprécie la légende que l'auteure nous glisse par-ci par-là.

Finalement, j'ai du mal à donner un avis tranché sur ce livre car certaines choses me plaisent et d'autres un peu moins. Malgré tout j'ai passé un bon moment et je pense que je vais pouvoir garder un souvenir positif de ce livre d'autant plus que, lorsque je pensais que plus rien n'arriverait, le livre a réussi à me surprendre.

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