AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bdelhausse


C'est l'histoire toute simple, toute bête, toute banale d'une mère qui se sent abandonnée. Ses enfants, un fils et une fille, ont quitté le foyer. Son mari est le plus souvent absent d'esprit, quand ce n'est pas de corps. Et elle le vit mal, très mal, se raccrochant à tout ce qu'elle peut pour se donner l'impression de (sur)vivre.

Elle va fantasmer, rêver, imaginer... mais le spectateur ne le sait pas d'emblée. Ce n'est qu'au fil des scènes qui se répètent presqu'identiques que le spectateur va pouvoir faire le tri entre le réel et l'imaginaire. Quand elle insulte son mari, le souhaitant mort et parlant de ses "petites putes qu'il s'envoie", est-on dans le réel ou dans le fantasme? Et quand elle prend ses petites pilules bleues?

Les dialogues sont secs, brefs, incisifs. Bien ancrés dans le réel. C'est du quotidien. du ressenti. Car avec Florian Zeller, ce sont les émotions, les sentiments qui priment. Pas la psychologie des personnages. On est dans une trag-comédie, àmha. le propos n'est pas sans évoquer Les Parents terribles de Cocteau. Mais côté obscur.

L'intérêt du livret, c'est que le texte est précédé des biographies des comédiens, du metteur en scène et de l'auteur. Il est suivi d'analyses, d'études, de mises en perspective et d'interviews autour de la pièce et de l'univers très interpellant de Florian Zeller. C'est toujours agréable afin de mieux connaître et comprendre les tenants et aboutissants de l'oeuvre.
Commenter  J’apprécie          10







{* *}