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Préparez-vous solidement l'estomac, car avec Tony Chu, vous allez mettre vos boyaux à rude épreuve, mais davantage pour le meilleur que pour le pire ! (Enfin pour nous, pas pour lui, évidemment…)

Tout d'abord, je ne comprends vraiment pas le choix des éditions Delcourt de transcrire le nom original du héros « Tony Chew » en « Tony Chu » : non seulement nous gardons la même prononciation, mais en plus ça n'apporte rien en termes de contenu, et surtout, surtout, nous perdons malheureusement le jeu de mauvais original entre le nom de famille du héros et le verbe « to chew » en anglais signifiant « mâcher »… ce qui veut tout dire ici sur le script ! Bref, un changement bien malheureux de la part de Delcourt.
En effet, nous avons ici affaire à Tony Chu/Chew, policier de profession mais cibopathe par obligation. Il peut retracer le cheminement suivi par tout ce qu'il mangé, excepté la betterave, sa kryptonite à lui. Affaires criminelles oblige, il va finir par tomber dans la cannibalisme, mais uniquement par conscience professionnelle ! Rien qu'avec ça, il faut quand même saluer la construction de l'intrigue et l'astuce en général dont fait preuve ce comics. L'histoire est bâtie comme une série télé (avec la tentation du résumé initial qui pourra agacer certains lecteurs) et est franchement boosté à l'hémoglobine. On sent que John Layman se fait plaisir sur ce personnage qu'il a créé de toutes pièces avec Rob Guillory (dont je découvre le dessin tranchant et carré, mais parfaitement agréable car l'action et les émotions sont transcrites dans des postures très complexes) : la suite risque bien d'être dans la même veine, voire plus ardu encore, car se profilent déjà dans ce tome un univers peuplé de créatures et de pouvoirs fantastiques, dans les sens du terme. Et si le twist final est classique (mais avant tout efficace), il est surtout qu'on reprendra avec grand plaisir de cette série pour goûter un peu plus la vie bien peu banale de Tony Chu/Chew.

Bref, je sens que je vais suivre ce duo John Layman-Rob Guillory pendant encore un bon bout de temps ! À vos fourchettes et vos serviettes !

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Vous aimez l'humour noir ? Vous n'avez pas peur de vous confronter à des situations horribles, qui dépassent certains tabous ? Alors venez faire la rencontre de Tony Chu, le seul policier cibopathe. Grâce à son don, qui se rapproche d'une malédiction, il peut découvrir sans aucune erreur les coupables des meurtres sur lesquels il enquête. Mais cette particularité va le conduire loin, très loin. Plus loin qu'il ne l'aurait voulu…

Cibopathe. Cette maladie, ce don, est la raison pour laquelle « Tony Chu a presque toujours faim, et il ne mange quasiment jamais. » Car quand il croque dans n'importe quel aliment, il sait exactement d'où il vient. Toutes les étapes. Pour une pomme, ce sera l'arbre sur lequel elle a poussé, les pesticides utilisés, la date précise de sa récolte. Imaginez les conséquences dans son métier de policier. Pour connaître le coupable d'un meurtre, que lui faut-il faire ? Vous voyez ? Non ? Si ? Si ! Eh oui, un petit coup de dent dans le cadavre, quelques machouillis, une bonne déglutition et le voilà capable de revivre des derniers instants de la victime. Pratique, certes, mais dévastateur sur le plan moral.

En attendant, Tony Chu est condamné à ne manger que des betteraves car, sans aucune explication, c'est le seul aliment qui ne lui livre aucune information. Au fait, le mot « cibopathe », il existe ? Eh bien non. Mais sa construction est raisonnable : « cibus », l'aliment en latin et « pathe », la souffrance en grec. Il est donc malade quant à son alimentation. Et en lisant cet album, on ne peut en douter.

Comme je l'écrivais en introduction, les récits mettant en scène Tony Chu sont noirs et en même temps légers. On massacre allègrement, mais avec le sourire. Ou, en tout cas, avec la décontraction née de l'habitude. Certaines scènes de massacre sont à se tordre de rire, malgré le côté répugnant. Car les auteurs n'hésitent pas à aller dans la démesure et dans le mauvais goût assumé. le contenu d'une urne funéraire est répandu dans une pièce et diffusé grâce à un ventilateur, recouvrant ainsi tout le décor et les personnages, gris comme après une éruption volcanique. Tony Chu doit croquer dans le cadavre faisandé d'un chien : et on nous le montre bien, en gros plan. Dans d'autres cases, le sang gicle par litres et couvre un bonne partie de l'image.

Mais tout cela se fait dans la joie et la bonne humeur. Difficile de vraiment en souffrir ou de ressentir de la sympathie pour les victimes. Un peu de dégoût, peut-être, devant les rares scènes de cannibalisme. Davantage, en fait, dans le chapitre où une journaliste possède un verbe si fort qu'elle donne à ses lecteurs la sensation exacte de ce qu'elle décrit. Et donc, quand elle explique que les plats sont à vomir, les lecteurs sont irrésistiblement pris d'une nausée dévastatrice. Adorable ! Au fait, un nouveau mot ici aussi : Amelia Mintz, la journaliste, est saboscrivneuse. Cela viendrait-il du latin « sapor », qui signifie le goût et du même latin « scribere », écrire ? Peut-être. En tout cas, cette utilisation de mots pseudo-savants participe de l'humour noir. Et, je ne sais pas si j'ai déjà écrit, mais j'adore.

Si toute cette noirceur et cette violence passent aussi bien, c'est en grande partie grâce au dessin caricatural et pourtant superbe de Rob Guillory. Il croque des personnages aux caractéristiques vite évidentes, aux silhouettes tranchées : Tony Chu est maigre comme un clou tandis que Savoy, son futur associé (pour commencer) est gros mais musclé, avec un ventre qui dépasse allègrement du pantalon mais des mains de gorille, puissantes et efficaces. Tout est dans la démesure, mais reste immédiatement parlant. Même les mouvements sont exagérés proches des cartoons. Quand Tony tente de frapper quelqu'un, Savoy, malgré sa masse, glisse à la vitesse de l'éclair et place son immense main en protection. Tout cela avec le même visage détaché et quasi inexpressif.

Je pense que le ton général de ce billet vous a convaincu du fait que j'ai beaucoup apprécié les aventures de Tony Chu. le titre déjà, m'a fait sourire. le dessin m'a aussitôt séduit. Et l'histoire n'est pas en reste, avec son coté outrancier, délirant, mais construit. Car le jeune détective mène une enquête où, entre autres, son frère (bien moins honnête que lui) est mêlé. Aussi, j'ai hâte de découvrir la suite en me plongeant dans les prochaines histoires de cette série atypique.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Vous aimez les comics ? Les enquêtes policières ? La bonne nourriture ? Alors vous aimerez sans doute ce « Goût décès », véritable carton outre-atlantique relatant les aventures d'un cibopathe, autrement dit quelqu'un ayant la capacité de retracer l'histoire et de ressentir les émotions de tout ce qu'il ingurgite. Ça a l'air sympa comme ça, seulement découvrir dans les moindres détails la façon dont a été cuisinée votre soupe favorite, ou revivre la mort sanglante du pauvre porc dont votre bacon est issu est loin d'être une partie de plaisir pour notre héros. Et cela le devient encore moins lorsque son talent exceptionnel provoque sa mutation au sein d'une section spéciale de la police. Ses nouvelles attributions: goûter n'importe quel type de « restes » laissés sur la scène du crime (humains ou autres) afin de remonter le fil jusqu'aux criminels. Peu ragoûtant pour le protagoniste, certes, mais fort divertissant pour le lecteur. John Layman et Rob Guillory nous ont concocté un ouvrage fort savoureux constitué d'une succession de petites enquêtes dont on comprend vite qu'elles sont liées les unes aux autres.

Mis à part la carrière adoptée par le héros, l'originalité de ce comic réside également dans le cadre choisi par ses créateurs. Notre « détective cannibale » évolue ainsi dans un univers d'anticipation où, en raison du risque encouru par la population suite à une grave épidémie de grippe aviaire, la vente de tout type de viande de volaille a été proscrite. Et c'est que la police veille au grain, traquant sans relâche les fraudeurs ! Petit bémol toutefois, car si l'idée est certes originale, le fait que l'essentiel de l'intrigue repose sur elle-seule a l'inconvénient de limiter les enjeux qu'on pourrait parfois souhaiter plus élevés. Mais peut-être est ce un défaut du au caractère introductif de ce volume ? de même, la psychologie des personnages n'est pour le moment qu'à peine esquissée, mais on devine déjà pour la plupart une certaine épaisseur, à commencer évidemment par Tony Chu, sans oublier son supérieur et mentor, imposant dans tous les sens du terme. Les graphismes sont pour leur part agréables dans l'ensemble, avec malgré tout un gros bémol pour les personnages féminins, et notamment l'élue de notre protagoniste, malheureusement hideuse au possible.

Ce premier volume de « Tony Chu » a donc largement de quoi mettre l'eau à la bouche, même si on sent un peu trop souvent que l'on a avant tout ici affaire à un tome d'introduction, tant en ce qui concerne l'intrigue que les personnages. L'histoire semble cela dit prometteuse et devrait satisfaire tant les amateurs de polar que de comics qui sortent un peu de l'ordinaire. Alors n'hésitez plus, et bon appétit !
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Ce premier tome pose les bases de cette série, qui il faut le reconnaitre est vraiment déjanté. Avec un seul tome, je me suis retrouvé accroc à cette série.

J'ai tout aimé, les dessins, la narration, l'humour omniprésent, le sérieux et le trash (malgré l'humour). Tout est parfaitement dosé, on passe d'une émotion à l'autre si bien que l'on referme le premier tome sans avoir vu le temps passer.

Honnêtement je ne savais pas à quoi je m'engageais avant de commencer cette lecture, mais je ne m'attendais pas à un comics d'une si bonne qualité. Tous les ingrédients sont réunis pour que cette série marche pendant longtemps.
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Tony Chu est un agent très spécial, il est cibopathe, il a ainsi la capacité de deviner le passé de ce qu'il mange, ce qui peut être pratique mais également assez dégoutant.
Cette série en 12 tomes nous raconte une histoire palpitante et très originale où le poulet est devenu interdit à la consommation pour une raison mystérieuse, et où il se passe toujours quelque chose de malsain, de dangereux, et de complètement délirant.
On va notamment rencontrer des tueurs, des flics, des cannibales, des extralucides, des kidnappeurs, des légumes extraterrestres, un poulet guerrier, des hommes bioniques…
Tony Chu est le personnage principal de cette série, il va mener plusieurs enquêtes, nous faire découvrir son étrange famille dont sa soeur jumelle cibovoyante, et on va le voir tomber amoureux d'une femme ayant elle aussi de supers pouvoirs…
Si vous aimez les séries réalistes, celle-ci n'est clairement pas pour vous, tout y est déjanté, complètement fou, ça va à 100 à l'heure, mais qu'est-ce que c'est drôle !
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Après avoir découvert le comics "The walking dead" alors qu'il paraissait déjà depuis plusieurs années, je débute la lecture d'une autre série à succès avec Tony Chu...

Tony Chu est flic à Philadelphie. Il a une particularité-dont il se passerait bien- il est cibopathe.

Ne cherchez pas la signification de ce terme ailleurs qu'ici, il s'agit d'une invention du scénariste John Layman.

Mais en quoi cela consiste t'il ?

Chu est capable de tout savoir de ce qu'il mange. Donnez lui un fruit, il vous dira où il a poussé, quand il a été cueilli, etc..
Dés lors, on comprend son manque de gout pour la viande, puisqu'il ressent en en mangeant ce qu'a vécu l'animal de boucherie...
Le cibopathe, se nourrit donc surtout de betteraves...

Las ! Une enquête sur un trafic de viande de poulet (prohibée suite à une grave épidémie de grippe aviaire contestée par les esprits forts) l'amène à démasquer un aide-cuisinier tueur en série.

Ce qui marque la fin de sa carrière de policier, et le début de celle d'agent de la R.A.S (Répression des Aliments et Stupéfiants).

"Tony Chu, detective cannibale", est une série résolument originale, riche en rebondissements et coups de théâtre.
Je me suis vite intéressé à l'histoire menée tambour battant et volontiers humoristique dans le registre déjanté.

En résumé, pas tout à fait un coup de coeur, mais on en est proche !
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J'ai tout aimé dans cette bande dessinée trouvé au hasard à la bibliothèque, déjà le personnage atypique à souhait Tony Chu cibopathe qui peut résoudre des enquêtes en mangeant un bout des victimes.

Mais cela n'a pas que des avantages car du coup cet inspecteur ne peut manger aucune viande ou légumes sans voir ce qu'il s'est passé précédemment, Tony Chu ne mange donc que des betteraves durant l'année.

Les dessins sont très plaisants également, cependant pour tous les esprits sensibles cette série est plutôt gore avec beaucoup d'hémoglobines.

Le premier tome sert surtout à porter les bases de cette série avec la première enquête mais j'ai hâte de continuer cette série.
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Un excellent tome introductif avec son lot d'humour, de mauvais(e) foi(e) et de scènes sanglantes. J'ai tout particulièrement apprécié le style graphique clair et l'installation tranquille de chacun des personnages qui permet de se répérer très facilement au fil de l'intrigue ( si je compare à Nailbiter par exemple où j'ai parfois été déroutée par les personnages au départ ), ils ont tous un côté loufoque et c'est délicieux (hum!). Hâte de dévorer la suite!
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Déroutant - fascinant - addictif !

Cette BD hors norme, m'a happée dès les premiers chapitres, en proposant une intrigue policière simple, mais mise en oeuvre de manière originale.

Chu est captivant, il ouvre les portes de son monde et il invite le lecteur à faire de même. Attention cependant, cette BD est crue, violente et à vomir par moment, mais elle est aussi complexe, aux graphismes soignés et aux enjeux colossaux !

En bref, une belle découverte, et une forte envie de le lire le tome suivant !

Belle lecture à tous.
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Tony Chu est flic. Mais il a une particularité bien pratique pour résoudre les enquêtes... il est cibopathe. Qu'il mange un morceau d'un cadavre, qu'il boive une larmichette de sang, qu'il trempe son doigt dans la cendre d'un incinéré, qu'il croque dans un chien congelé... et il a des visions des derniers instants, des flashes du vécu du défunt, etc.

Suite à une péripétie qui s'assimile volontiers à une bavure, il intègre une section spéciale, chargée de la contrebande du poulet et toutes les dérives qui en découlent. Car le poulet est interdit depuis qu'une grippe aviaire a décimé 13 millions d'Américains.

A partir d'un tel pitch, on devine bien que l'on a une série déjantée. Un ovni qui tire dans tous les sens. Y compris graphiquement. C'est hyper chouette. Un peu chaotique parfois. Souvent glauque. Rempli d'un humour à froid tout à fait délectable. Bref, on ne demande qu'à voir où cela va nous mener.
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