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Critique de afriqueah


« Combien de fois dans votre vie avez- vous été trompée par un homme? »demande Faye avant même de se présenter à une femme d'affaires pour la convaincre d'investir dans « Revenge », sa ligne de produits de beauté. Revenge, ou la revanche de toute une période de sa vie, où son mari, connu à Sup de Co où ils étaient étudiants, l'a peu à peu évincée de l'entreprise, l'a abandonnée, seule, puis l'a remplacée par une plus jeune, en la ruinant.
Revanche, donc : c'est la sortie de la cage dorée, cage dont la porte s'ouvre pour la jeter dehors sans rien, dorée, parce qu'elle profitait auparavant de la fortune de son mari, en compagnie d'autres oies contentes de leur sort.
Camilla Lackberg décrit parfaitement le monde blingbling de Stockholm, l'acceptation de Faye «  au nom de l'amour  »quand par exemple Jack le mari ne vient pas à l'accouchement de leur fille, ni non plus à l'avortement qu' il a exigé , étant « pris par les affaires. »
Elle décrit aussi parfaitement la prise de conscience de Faye, après tous ses efforts vains pour se plier à la volonté de Jack en devenant durant leurs études, serveuse dans un café «  Servir le café, à me faire reluquer les fesses par des bonhommes qui pensent que la serveuse est comprise dans le prix du café croissant », et de toute sa volonté de se mentir elle- même en se donnant toujours tort.
« La colère lui sifflait aux oreilles. Pourquoi n'avait- elle pas vu plus tôt combien il était faible? Avait- elle à ce point fermé les yeux ? Vu uniquement ce qu'elle voulait bien voir?  »
La deuxième partie du livre , la revanche, la reprise en main de sa vie, la colère aussi, le rappel de sa force qu'elle avait oubliée, partie résolument féministe, devient jubilatoire au fur et à mesure de la lecture.
On comprend bien le féminisme affiché lors de la revanche, car Faye se rappelle son enfance : elle a vu son père battre sa mère dans l'indifférence générale. Blessures, fractures et membres démis n'ont pas émus les services sociaux ni les voisins, jusqu'à ce qu'il l'a tue.
Roman où la vengeance se base sur sa réussite à elle, hymne sur la force des femmes, parfois plus malignes que bien des hommes.
Dommage de ne pas pouvoir en dire plus, vous confier tout de même que le dernier mot du livre explique pas mal de choses.
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