On pourrait croire que la première vie de Spartacus, celle qui s'est déroulée avant sa célèbre révolte, n'a intéressé aucun auteur de l'Antiquité. Certes, Florus, pas plus que Plutarque ou Appien, ne s'est beaucoup étendu sur cette partie de sa biographie. Pourtant, à défaut de certitudes et de précisions, des éléments de description sont disponibles sur le moment et le lieu de sa naissance, sur ce qu'on pourrait appeler sa "carrière", sur son "épouse" et sur sa personnalité ; leur regroupement permet d'esquisser un portrait du personnage au temps de sa splendeur.
César releva un paradoxe : les esclaves furent vainqueurs quand ils n'avaient pas d'armes, et ils furent vaincus après en avoir reçu. (118)
Les populations civiles devaient subir le passage de cette masse humaine qui ressemblait pour elles, en pire, à un nuage de sauterelles : les soldats pillaient et prenaient tout ce qu'ils pouvaient ; ils violaient ; ils tuaient, même quand ce n'était pas utile tactiquement ; et ils incendiaient tout ce qu'il était possible de faire brûler. C'est la tétralogie de la guerre. (99-100)
70 gladiateurs en fuite, ce n'étaient pas des voleurs de poules. (85)
En droit romain, un esclave devait être torturé d'abord, interrogé ensuite. (78)