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Critique de ClarenceM


Tout avait bien commencé pour le petit Chancelade : la beauté et la laideur du monde vivant l'enveloppait d'une étrange mais douce sensation. Puis il a grandit, et cette sensation s'est transformée en état de totale incompréhension et confusion des signes extérieurs qui l'entourent : la ville, les gens, l'amour, la vie. Tout apparaît violemment d'une façon chaotique et il n'y a soudain plus de logique à l'histoire. La forme du récit devient alors expérimentale. Les mots se fondent, s'emmêlent, se tordent, disparaissent. Puis de l'abstraction produite par la pensée du personnage, surgit des brides de réalité confinant à la pure sauvagerie, et véhiculant des pulsions de mort. Où l'on parle de saut dans le vide, de hache, de clous et de couteaux. Mais de cette totale indétermination du monde des vivants, le personnage a l'intelligence de s'en détourner, et va ainsi continuer à éprouver ces formes et ces gestes, jusqu'à la fin. Et l'on revient sur l'histoire de la mouche, couvrant des siècles de paradoxe littéraire et si chère à Shakespeare dans Titus Andronicus, qui est ici attirée par le parfum exaltant du Fly Cake, et qui finira par mourir, piégée par ce qui, à première vue, avait tout pour plaire.
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