Les Griffes de l'ange

Les polars c'est comme le café, je l'aime bien noir et corsé, mais de temps en temps un cappuccino je ne dis pas non. Et bien Jean-Paul nous sert ici un polar bien noir et corsé avec un nuage de fantastique et ça donne une surprenante originalité dans l'histoire et l'écriture. Un roman qu'on a du mal à laisser une fois qu'on a commencé à le lire. le côté polar est très bien ficelé et parfaitement mené. L'intrigue, elle, repose sur un tableau, une sorte de poulbot mystérieux, le portrait craché du Julien, 5 ans, le petit dernier de la famille, orphelin de son jumeau Yann mort d'un accident il y a 3 ans. Catherine et Pierre les parents s'éloignent petit à petit depuis le décès du petit. Pierre est souvent absent et mène une double vie. C'est la découverte d'un homme atrocement mutilé près de chez eux qui va déclencher une enquête policière, Pierre est même soupçonné et placé en garde à vue. Place au côté fantastique qui va se manifester par la fusion entre Julien et l'enfant du tableau. Ils vont tout tenter pour protéger la famille, par tous les moyens. J'avoue que les phénomènes paranormaux ne sont pas trop ma bolée de cidre, alors quand il fait nuit en plein jour et que le lit se soulève j'ai un peu décroché. Mais lorsqu'on a déjà lu du Jean-Paul le Denmat, on s'accroche car l'écriture est maîtrisée, visuelle avec les descriptions des lieux comme si on y était. Alors oui c'est surprenant mais c'est une fois de plus novateur et ça c'est la marque de fabrique de l'auteur. Il a même réussi à me faire aimer le personnage de Yann ! Un bon final avec une part de tristesse et une certaine douceur. Un bon roman qui plaira aux amateurs de thriller fantastique, de légendes et de Bretagne.
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