Enfermée sur la Terre comme dans une cuirasse lourde et blessante, elle ne reverra le soleil que pour en être brûlée.
Faut-il donc des êtres qui souffrent pour que les autres puissent goûter avec plus de délices leur misérable bonheur, savourer leurs joies dérisoires, s’empiffrer de leurs minuscules plaisirs d’un bout à l’autre de la vie ?
Pour approcher ton mystère et te trouver, j'ai écarté les tentures d'un brouillard dense et froid .
Selon le vent, la mer peut être verte et sa surface rebroussée comme le dos d'un chat en colère. Le soir, elle devient d'un bleu-noir d'hirondelle et semble durcir comme un métal froid quand elle avance par glissements progressifs de l'ombre et que le bruit assourdissant du vent se mêle à celui de la houle.
Parce que je savais, parce que les enfants ne croient pas aux mensonges censés les protéger, parce qu'ils ne veulent pas de la soudaine lâcheté des adultes qu'ils pensaient être des dieux et parce qu'il fallait qu'elle paie pour avoir osé me cacher la vérité.
Certaines maladies n'ont pas bonne réputation, désordres mentaux, affections plus que jamais taboues, comme si le cerveau n'était pas un organe comme un autre.
Aujourd'hui les drogue toujours plus puissantes maintiennent les êtres en vie longtemps tandis que la maladie perdure. Les fous marchent sur la crête de la vie, un souffle les renverse.
(...) la vie a tout prix parce qu'il est interdit de mourir quand on a mal et que l'on a compris que ce mal allait durer et se répandre, traverser les personnes que l'on aime, les empoisonner lentement et tout aussi surement que son propre corps et son cerveau fêlé, sa raison en éclats, pulvérisée.Faut-il donc des êtres qui souffrent pour que les autres puissent goûter avec plus de délices leur misérable bonheur, savourer leurs joies dérisoires,(...).
Sanglée dans la vie qu'on lui avait imposée, celle d'une aliénée comdamnée à se taire, à seulement obéir, elle remuait si fort que les pierres de sa muraille jaillissaient et cognaient mon visage trop jeune qui en garderait définitivement les traces.
J'ai tiré sur le bras de notre mère et elle m'a payé ce qu'elle devait me payer. Parce que je savais, parce que les enfants ne croient pas aux mensonges censés les protéger, parce qu'ils ne veulent pas de la soudaine lâcheté des adultes qu'ils pensaient être des dieux et parce qu'il fallait qu'elle paye pour avoir osé me cacher la vérité.