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Critique de Selkis


Le moins que l'on puisse dire c'est que Brest, en novembre, quand il fait froid et qu'il pleut, c‘est tout sauf accueillant, … du coup, je me dis que le fait que Rosko soit gêné par la lumière du soleil, ne voie pas les couleurs et visionne la réalité en tonalités de gris et noir ne doit pas changer grand-chose au paysage. Lui qui de plus voue sa vie professionnelle à la photographie en noir et blanc est dans le cadre qui lui convient parfaitement. C'est un roman visuel en dégradés . Tout est en nuances … jusqu'aux meurtres qui sont blancs de sel… il décrit parfaitement le coté glauque du port de Brest, des quais battus par le vent et la pluie, des ruelles désertes et peu accueillantes, et le choix entre rideaux de crachin ou de fumée. On y rajoute un tueur en série … et l'attrait de Brest est encore plus restreint… On relèvera toutefois que tout comme dans les villes et villages de pécheurs, les restes de peinture des bateaux servent à peindre les maisons, les cabanes de plage, les entrepôts pour donner un peu de couleur au monde qui nous entoure. Mais comme c'est en hiver, de nuit et sous la tempête, on ne peut pas dire qu'on en profite…
Passer des quais de Brest à ceux d'Oslo ne change pas grand-chose : toujours aussi grisouille, venteux, pluvieux, froid et brouillardeux. Un peu plus anxiogène car Rosko est en pays inconnu. Et on va enchainer sur Bergen, « la ville de la pluie », les îles Féroé, l'océan gris miroir, l'Islande en hiver…
La piste : une vieille photo en … mais oui ! en noir et blanc. Et sur un bateau, le temps est toujours aussi épouvantable. Une mer démontée, des avaries, des marins peu accueillants. Rosko avance, seul dans la tourmente : suspense en eaux troubles. L'ambiance est à l'unisson avec la météo… on avance dans le brouillard et le suspense est là. Où va-t-on ? après le rideau de pluie, après la vague, la vérité va-t-elle transparaitre ?
J'ai bien aimé cet enquêteur solitaire, qui trace sa route avec les moyens du bord, au feeling et à l'instinct. Côté flics, ce n'est pas la gloire. Il y a le flic brestois qui enquête également en solo, le kador débarqué sur place qui se la joue… Une quête de la vérité qui va s'accélérer avec le retour à Brest de Rosko et la mise en commun des deux enquêtes des deux solistes. Il faudra remonter loin dans le passé pour trouver les motivations du coupable.
Bien aimé aussi la bande son, les petites références telles que celle du titre « Armorican Psycho », la mention de Jack Kerouac.
Lien : https://www.cathjack.ch/word..
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