Le Bris touchait le fond. Il s'incrusta littéralement dans son siége, comme s'il était aux commandes d'une fusée sur le point de franchir sa vitesse de satellisation, avec pour destination finale les confins de la galaxie.
Il était pourtant le seul flic à s'être bougé le cul la nuit du drame, le seul qui avait eu encore un peu de jugeote au moment des faits. Mais les états-majors n'en avaient cure. Le contexte était si critique que la SRPJ de Rennes avait dépêché un super flic à Brest. Un cow-boy que la réputation précédait. En fait, c'était un peu comme si Jack Bauer prenait la relève de Derrick.
La vue était juste là, face à eux. La rade de Brest. La Penfeld, la tour Tanguy, le pont de Recouvrance, et au-delà, le plateau des Capucins.
Exceptionnellement, il s'autorisa à déroger partiellement à ses standards et il choisit non pas un mais deux Sex on The Beach. Vodka, liqueur de pêche, canneberge et orange.
Rijkaard avait coutume de dire qu'il n'y avait que trois saisons dans le Tamil Nadu, celle où il faisait chaud, celle où il faisait très chaud et celle où il faisait trop chaud.
Il retourna la photo. Un dernier élément lui avait échappé dans l’obscurité de l’appartement de Claude. Il y avait une phrase, écrite au crayon à papier. Une phrase dont il ne saisissait pas le sens, mais qui lui fit froid dans le dos.
« L’hiver, je fais souvent des rêves. »
La mer est comme la peste. On ne s’en méfie jamais assez. Puis un beau jour, alors que tu te crois en sécurité, et que tu penses avoir affronté tous ses démons, elle t’emporte.
- Vous êtes une balise de détresse dansant dans un raz-de-marée, monsieur Rosko.
Comme la veille, mais à une heure où la nuit était déjà bien avancée, il quitta son domicile, seulement accompagné par le cliquetis assourdissant des mâts et les bourrasques de vent, qui arrachaient littéralement des vagues à la mer.
Tout au long de mon passage, j’eus l’occasion de voir à quel point l’aura de cette femme illuminait littéralement le travail des bénévoles, sans toutefois avoir la chance de faire sa connaissance. Je passais mes deux premières semaines indiennes à aider les miséreux dans les rues de Pondichéry, aux côtés d’autres membres. Lépreux, handicapés, alcooliques, je n’avais jamais côtoyé autant de détresse et de malheur.